Avec un titre annoncé à l’E3 2017, Starlink : Battle for Atlas nous a vendu du rêve à l’E3 2018 avec son modèle réduit de l’Airwing exclusif sur Nintendo Switch. Bien que le jeu ne soit pas développé autour de l’univers de Star Fox, son apparition n’est pas anodine et une énième collaboration entre Ubisoft et Nintendo s’annonce bienfaitrice pour la licence. Cependant, le jeu arrive avec ses grands sabots et son lot d’accessoires physiques vendus séparément. Que devons-nous alors attendre de ce titre ? Eh bien je vous invite à me suivre dans mon voyage vers le système Atlas !
Simple, rapide et efficace
L’histoire commence par un bref texte qui explique rapidement le contexte de la mission. Un scientifique du nom de Grand a fait la découverte d’une espèce extra-terrestre aux origines inconnues. Il a donné à cette entité le nom de Judge et a monté une petite équipe pour parcourir la galaxie avec lui afin de trouver ses origines. Le nom de cette mission est l’Initiative Starlink. Au cours d’un de leur voyage, Grand a eu vent que des informations pourraient lui être révélées dans le système Atlas. Une cinématique se lance alors avec l’équipe Starlink se rendant sur place à bord de l’Equinox (un grand vaisseau spatial avec un réacteur fonctionnant avec de la Nova) pour rencontrer la personne pouvant apporter une réponse à leurs questions. Cependant, tout ne se passe pas comme prévu et une bataille éclate autour du vaisseau avec la Légion Oubliée. L’équipage de Star Fox étant proche de la bataille, une alliance temporaire est conclue avec Starlink afin de faire fuir l’ennemi commun. Mais profitant d’un moment d’inattention, une unité de la Légion entre en scène pour percuter et pénétrer l’Equinox afin d’y voler son réacteur Nova et kidnapper Grand. Le vol accompli, une onde de choc se produit alors et tous les vaisseaux perdent leur énergie et se font happer par la gravité d’une planète proche. Vous devez alors trouver de quoi réalimenter l’Equinox en improvisant un réacteur avec la Nova trouvée sur la planète. En cours de route, Fox et son équipage vous expliquent qu’ils sont à la recherche d’un certain Wolf qui est venu sur Atlas et qu’ils combattent également la Légion depuis un bon moment. Avec un ennemi commun et un but quasi similaire, Fox accepte d’aider Starlink et inversement afin que chacun trouve réponse à ses questions. Mais tout d’abord, il faut retrouver Grand…
Vous n’avez pas vraiment le temps de vous ennuyer en ce début de partie car tout s’enchaîne très rapidement en vous plongeant directement dans l’histoire. Pas de temps de chargement, des explications claires et simples, tout est là pour vous mettre dans le bain en quelques instants.
Do a barrel roll !
En terme de gameplay, le jeu est accessible et intuitif. Votre support de vaisseau est prévu pour y accueillir vos joy-cons et détecte automatiquement les éléments que vous positionnez dessus. En premier lieu, vous devez y placer votre personnage. Chaque personnage possède une capacité spéciale ainsi que de lignes de dialogues distinctes. Si vous commencez avec Fox, vous débloquerez dès le départ une quête secondaire qui vous fera évoluer dans l’univers de Star Fox. Après avoir clipsé votre personnage sur le support, vous devez y ajouter un vaisseau. Les ailes des vaisseaux sont amovibles donc vous pouvez vous amuser à opérer quelques changements de style ou de statistiques. Et enfin pour terminer, vous pouvez y ajouter une arme sur chaque aile pour augmenter vos dégâts. Le support de vaisseau est nécessaire pour enregistrer de nouveaux personnages, nouveaux vaisseaux et nouvelles armes. Vous ne pourrez pas les trouver ni les débloquer en jeu. De plus, si le support vous encombre ou que vous souhaitez modifier votre vaisseau à la volée sans devoir bidouiller votre manette à chaque fois, il est possible de jouer en mode numérique, c’est à dire sans support. Cela s’avérera d’ailleurs beaucoup plus pratique à certains moments du jeu. En mode numérique, vous aurez la possibilité d’enregistrer jusqu’à 3 combinaisons personnage + vaisseau + armes afin de changer rapidement en un clin d’oeil. Bien évidemment, si vous avez opté uniquement pour la version de base sans acheter de contenu supplémentaire, votre choix sera restreint à deux personnages, deux vaisseaux et quatre armes. Mais cela sera amplement suffisant pour l’aventure qui va suivre.
Dans votre partie, vous accomplirez différentes missions et gagnerez en expérience. Celle-ci fonctionne avec un système de maîtrise sur vos armes et vaisseaux. Chaque personnage devra donc gagner de l’expérience sur différents vaisseaux et armes pour monter en niveau. Vous pouvez monter de 3 niveaux sur chaque arme et de 6 niveaux sur chaque vaisseau. Chaque niveau gagné vous permettra de d’améliorer l’arbre de compétences du personnage et ainsi faciliter la progression dans l’histoire avec ce dernier. Certains personnages ont des compétences qui se répercutent sur les autres personnages ou sur les alliés autour de vous (incluant le joueur 2 en mode multijoueur). Mais tout cela ira de pair avec votre maîtrise des commandes. Pas de gyroscope ici. Le vaisseau se pilote facilement avec le stick gauche et vous avez une jauge sur la gauche de l’interface indiquant l’énergie de votre vaisseau. Celle-ci se videra lentement lorsque vous utiliserez le boost de vitesse (sur A) ou votre bouclier (sur X). Juste en dessous dans l’interface, vous y trouverez votre personnage, la jauge de son pouvoir spécial et la barre de vie du vaisseau. Tout est bien lisible tout en rentrant sobre. Ensuite, vous aurez la possibilité de sauter (avec B) et de planer en maintenant le bouton enfoncé ou même de voler (en maintenant R un court instant). Avec un clin d’oeil très appuyé mais extrêmement bien géré (Do a barrel roll !), vous pourrez effectuer des esquives aériennes en plein saut ou en vol en appuyant simultanément sur A et en dirigeant le vaisseau à droite ou à gauche. Cette figure vous rapportera quelques maigres points d’expérience et vous permettra d’allonger la durée de vos combos. Les combos se produisent de plusieurs manières mais s’achèvent dès que vous êtes touché ou rencontrez un élément du décor. Le combo le plus basique est l’élimination d’un ennemi. Le second est de réaliser une esquive aérienne (même sans rien à esquiver). Et le dernier, en réalisant des combinaisons élémentaires. Celles-ci sont très simples à réaliser puisque vous commencez théoriquement le jeu avec une arme de feu et une arme de glace. Il suffit de geler un ennemi et de lui tirer dessus avec du feu pour créer un “Choc Thermique” et infliger des dégâts importants. Evidemment, avec un panel d’armes plus grands, de nouvelles combinaisons élémentaires verront le jour. Que ce soit sur une planète ou dans l’espace, les combats se déroulent de la même manière à la différence que vous aurez une plus grande liberté de mouvement dans l’espace. Un indicateur de niveau à côté du nom des ennemis vous permet de savoir s’ils sont à votre taille. Une tête de mort remplace le niveau si l’écart est trop grand par rapport au vôtre. Dans votre aventure, il se peut que vous ayez mal jaugé un ennemi (ou ignoré son niveau), que soyez pris en embuscade ou tout simplement submergé par le nombre d’ennemis. Cela risque d’entraîner la destruction de votre vaisseau. Mais pas d’inquiétude ! Le jeu ne se veut pas punitif et vous offre différentes possibilités. Si vous jouez avec le support de vaisseau, vous retournerez au dernier point allié le plus proche (une base si vous étiez sur une planète ou l’orbite d’une planète si vous étiez dans l’espace). Cela vous coûtera un peu d’argent mais rien d’excessif. Si vous jouez en mode numérique, vous aurez la possibilité de changer de vaisseau pour rester au même endroit et ne pas avoir à retourner à votre dernier point allié. Vous pouvez à n’importe quel moment de l’histoire aller réparer l’un de vos vaisseaux en vous rapprochant d’une base allié pour une somme ridicule. Mais voyons ça de plus près.
Vers l’infini et l’au-délà
Au premier abord, Starlink se présente comme un jeu d’exploration agrémenté de combats. La découverte est large et variée avec ses sept planètes et leurs paysages, leurs faunes et leurs flores particuliers. Chaque planète abrite 3 types de créatures que vous devrez analyser afin d’en identifier l’espèce. Il vous faudra en scanner 3 de chaque afin de les renseigner dans votre encyclopédie. Certaines sont inoffensives, d’autres ripostent quand elles sont attaquées et quelques unes vous attaquent si vous vous approchez trop près d’elles. Dans les tous les cas, ces créatures ne peuvent pas être tuées. Sur chaque planète, une de ces trois créatures peut être attaquée pour récupérer des morceaux biologiques de l’espèce. Cela constitue un des quatre éléments de découverte biologique. Les trois autres concernent des plantes que vous trouverez à l’état sauvage, dont une rare et plus difficile à trouver. Vous trouverez également de nombreux composants métalliques et du minerai qui vous serviront de monnaie d’échange avec des bases alliées. Votre inventaire vous permettra de porter 3 types de composants : Biologiques, Métaux et Noyaux. Très maigre au début (seulement 5 objets de chaque), vous pourrez l’agrandir en progressant dans le jeu. Votre exploration vous mènera face à des édifices anciens et particuliers portant le nom de “Flèches des Gardiens”. Au nombre de cinq par planètes, elles vous proposeront de petites énigmes à résoudre à l’aide de vos armes. Une fois résolues, celles-ci vous permettront de récupérer des composants intéressants pour améliorer votre vaisseaux et vos armes. Hormis les flèches, chaque planète abrite une relique secrète, farouchement protégée par des ennemis plus puissants que la moyenne. Cette relique ne sera accessible qu’une fois tous les ennemis vaincus et renferme un composant unique qui améliorera grandement votre vaisseaux et/ou vos armes. Mais l’exploration ne se cantonne pas à de la récupération, des énigmes, des animaux et des reliques.
De nombreuses bases sont réparties sur chaque planète. Parfois désertées, d’autres fois non ralliées à votre cause ou encore conquises par l’ennemi, vous devrez accomplir différentes quêtes et leur apporter des objets pour que ces bases deviennent alliées. Il existe 4 types de bases que vous découvrirez au fur et à mesure de votre progression. Chaque base commence au niveau 1 et peut être améliorée 2 fois pour atteindre le niveau 3. Voici la liste des bases débloquable : Observation, Raffinerie, Atelier et Caserne. Les bases d’Observation et les Casernes seront utiles uniquement sur la planète où elles ont été construites tandis que les bases de Raffinerie et les Ateliers cumuleront leurs avantages avec les autres planètes. Les bases d’Observation vous permettront d’avoir une plus grande visibilité de la planète. Un niveau élevé vous donnera une meilleure cartographie et la base déploiera plus de balises de découverte. Chaque Observatoire dévoile environ 30% de la planète, il vous en faudra donc au minimum 4 si vous souhaitez vraiment tout couvrir. Les Raffineries vous rapporteront de l’électrum, une des deux monnaies du jeu. Tous les 15 minutes, vous recevrez automatiquement un montant d’électrum dans votre inventaire. Ce montant dépendra du nombre de Raffineries alliées que vous avez déployé sur toutes les planètes explorées ainsi que de leurs niveaux. Les Ateliers vous permettront d’acheter des mods d’amélioration pour vos vaisseaux et armes. Vous en récupérerez également gratuitement toutes les 30 minutes. Comme pour les raffineries, plus vous avez d’ateliers, plus vous recevrez de mods gratuits. Et plus leurs niveaux seront élevés, plus les mods proposés seront rares. Les Ateliers seront aussi très utiles pour vos alliés sur la planète car ils pourront déployer des kits de réparations qui aideront les vaisseaux endommagés par les ennemis à se réparer automatiquement. Et enfin, la Caserne permet à la planète de se protéger face aux attaques ennemies. Des unités seront alors déployées pour patrouiller sur la planète et déposer des tourelles de défenses près des autres bases alliées. Ces unités vous aideront également à affronter la Légion et les Hors-la-loi. Plus le niveau d’une Caserne est élevé, plus vous aurez d’unités et de tourelles déployées. Vous devrez donc trouver un juste milieu pour chaque planète pour avoir une bonne vision, de bonnes rentrées d’argent, suffisamment de mods pour améliorer votre vaisseaux ainsi que de quoi défendre tout ce beau monde en votre absence.
Votre exploration vous mènera souvent à rencontrer des épaves et des ruines. Celles-ci abriteront bien souvent des coffres remplis d’électrum, de mods d’amélioration et de la précieuse Nova : la seconde monnaie du jeu. Dans certaines ruines et épaves, pour accéder au coffre, vous devrez pirater les installations. Un cercle apparaîtra alors autour de la zone et vous devrez rester à l’intérieur pendant la durée du piratage. Cependant, cette action entraînera la venue d’ennemis qui ne vous laisseront pas faire. Récupérer ces zones vous fera gagner de l’expérience, il est donc bénéfique de ne pas hésiter à s’y arrêter lorsque vous en croisez sur votre chemin. Le dernier élément d’exploration que vous rencontrerez sur les planètes sera les nids de Kobolds. Les Kobolds sont de petites créatures qui se situent tout en bas de l’échelle de dangerosité. Mais ils prolifèrent vite et s’attaquent aux bases et unités qui sont sans protection. N’hésitez donc pas non plus à détruire leurs nids et leurs essaims quand vous en croisez afin d’éviter la surpopulation.
Mais Starlink ne se contente pas d’être un jeu d’exploration de planète et de gestion de bases. De nombreuses phases se déroulent également dans l’espace. A tout moment, vous pouvez décider de décoller d’une planète en entrant dans l’atmosphère. Vous vous retrouverez très rapidement dans l’espace où vous pourrez évoluer librement dans le système Atlas. De nombreux épaves de vaisseaux errent dans l’immensité de l’univers et vous proposeront quelques coffres d’améliorations si vous venez à vous balader entre deux planètes ou dans des champs d’astéroïdes. Votre vaisseau est équipé d’un propulseur hyperespace qui vous permettra de voyager beaucoup plus vite d’une planète à l’autre. Mais prenez garde aux hors-la-loi qui n’hésiteront pas à tendre des pièges pour vous attaquer. Les pièges hyperespaces consistent en une grande zone rose qui vous sort de votre propulsion lorsque vous la touchez. Difficilement contournable, elle est cependant composée de petits trous qui vous permettront d’éviter le conflit si vous arrivez à vous y faufiler au bon moment. Hormis les épaves, les hors-la-loi ont différents repaires disséminés dans Atlas. Vous pourrez vous y attaquer si le coeur vous en dit car la récompense n’est pas anodine : des mods rares voire légendaires et quelques Novas qui viendront remplir avec grand plaisir votre portefeuille. Mais attention aux mines aimantées qui entourent ces lieux et qui peuvent se révéler mortelles.
La Légion oubliée : un adversaire de taille
Pour la cadre de votre mission principale, vous serez confronté aux nombreuses unités de la Légion. Les Kobolds étant de simples sous-fifres, la menace principale viendra des Cyclopes qui se trouveront sur votre route. Il existe deux types de cyclopes : les classiques et ceux portant un bouclier. Vous rencontrerez également des versions évoluées de ceux-ci qui auront un type élémentaire. En feu, de glace ou encore gravitationnels, ils opposeront chacun une résistance à un élément. Vous devrez donc utiliser la bonne arme sur chaque type de cyclope pour les éliminer plus rapidement. Les Kobolds aussi auront ces formes élémentaires pour vous embêter encore un peu plus. Mais ceci n’est rien face aux Géants. Ces unités élémentaires de la Légion aux apparences massives vous donneront plus de fil à retordre. Seule une arme appropriée leurs infligera des dégâts et vous allégera au plus vite de la menace qu’ils peuvent représenter. Les Géants sont souvent présents autour de points précis de la carte pour vous avertir qu’il ne faut pas s’y aventurer sans y être préparé. Mais vos réels ennemis seront les Extracteurs. Ces installations de la Légion seront positionnées sur des gisements d’électrum afin de l’extraire pour en créer de la nova. Ils diffusent une forte quantité de poussière dans l’atmosphère qui brouillera votre radar et qui empêchera votre vaisseau de voler librement. Les Extracteurs sont protégés par différentes orbes qu’il faudra détruire. Chaque orbe vous attaquera tant qu’elle n’aura pas été détruite. Vous devrez donc esquiver ces diverses attaques pour éviter de trop endommager votre vaisseau. Une fois toutes les orbes détruites, l’Extracteur sera temporairement vulnérable et vous pourrez attaquer son coeur. Lors de cette phase, l’Extracteur vous attaquera également et vous serez immobilisé quelques secondes si l’une de ses attaques vous touche. Les Extracteurs ont un niveau allant de 1 à 4 et un niveau plus élevé indique plus de mécaniques de défenses faces à vos assauts. Si vous ne parvenez pas à l’éliminer pendant sa durée de vulnérabilité, il redeviendra inattaquable et vous devrez à nouveau détruire les orbes qui seront réapparues. Un Extracteur détruit fera perdre de l’influence à la Légion sur la planète et vous gagnerez un Noyau. Pour rappel, les Noyaux s’échangent contre de l’électrum et de la Nova ce qui en fait un objectif assez important. Cependant, les Extracteurs ne resteront pas sans défenses puisque de nombreux Cyclopes et quelques Géants y feront leur apparition. Si vous croyez en avoir fini avec la Légion, détrompez-vous car les Extracteurs n’apparaissent pas tout seuls. Il existe un dernier type d’unité appelés les Primes. Il s’agit de grands monstres semblables à des araignées à 4 pattes qui se déplacent sur la planète en quête de gisements d’électrum pour y installer des Extracteurs. Les Primes ont eux aussi un niveau allant de 1 à 4 et chaque niveau correspond à une phase de combat distincte. Ce niveau varie en fonction du nombre d’Extracteurs sur la planète, vous pouvez donc foncer vers le Prime et l’affronter héroïquement pour éviter la pose de nouveaux Extracteurs ou détruire les Extracteurs petit à petit pour diminuer le niveau du Prime afin de l’affronter de manière beaucoup plus simple. Les combats contre les Primes apportent une bonne dynamique de gameplay, surtout lorsqu’ils sont de niveau 3 ou 4. Le Prime vaincu vous laissera alors extraire son Noyau de Prime qui vous rapportera beaucoup plus qu’un simple Noyau.
Une progression équilibrée et adéquate
Le système de progression dans le jeu est très intéressant. Vous avez la possibilité d’explorer librement l’univers ou de vous concentrer sur les quêtes principales de Starlink et de Fox. Une autre quête annexe “principale” retrace le contexte des différents membres de l’équipage ainsi que le but de leur venue dans le système Atlas. Cependant, cette dernière évolue au rythme de l’histoire principale et vous devrez avancer pour en débloquer progressivement le contenu. La quête principale de Fox vous permettra de débloquer des mods plutôt intéressants pour l’Airwing. Si vous décidez de vous consacrer uniquement à l’avancée du scénario via la quête principale de Starlink, vous aurez suffisamment de contenu pour affronter vos ennemis sans problèmes majeurs. Les différentes missions à accomplir vous apporteront suffisamment d’expérience pour avoir un niveau correct face aux ennemis rencontrés. L’exploration massive de planètes vous apportera plus de confort pour le scénario mais surtout pour relever des défis annexes. Votre but sera simple quel que soit le chemin choisi. Vous devrez dans un premier temps récolter de l’électrum. Le plus efficace est de rapporter vos Noyaux (Extracteurs et Primes) dans l’une de vos bases alliées ou des Métaux et matières Organiques. Chaque base propose son petit lot de quêtes qui vous aideront aussi à amasser de l’électrum facilement. Vous devez alors améliorer vos bases pour qu’elles puissent déployer toute leur utilité mais il sera plus judicieux de le faire en apportant des objets plutôt qu’en utilisant l’option d’amélioration automatique. Celle-ci demande de l’électrum et de la Nova pour vous éviter les échanges et reventes d’objets. Même si vous n’allez pas en manquer, essayez d’économiser au maximum votre Nova car elle sera utile pour un tout autre usage bien plus important. Dans le menu de l’Equinox, vous aurez plusieurs options d’amélioration du gameplay. Cela passe par un agrandissement de l’inventaire, une augmentation du nombre de mods sur vos armes et vaisseaux ou encore des améliorations sur votre radar, dans vos déplacements, de vos dégâts infligés ou pour débloquer la gestion de vos mods. Ces améliorations demandent de l’électrum et beaucoup de Nova. Les mods aussi demanderont de la Nova pour être améliorés au meilleur niveau. Seules 3 améliorations sont obligatoires pour avancer dans le jeu, tout le reste est optionnel et offre uniquement un plus grand confort de gameplay. Vous n’aurez donc pas à farmer à 100% toutes les planètes croisées si cela ne vous intéresse pas, juste à vous laisser guider par la quête principale, ce qui offre une réelle liberté de progression. Un peu comme dans Zelda Breath of the Wild, la quête principale sert de ligne directrice mais peut être abandonnée à tout moment pour aller divaguer à droite et à gauche. L’univers riche et diversifié d’Atlas n’est alors pas étouffant et vous permet de découvrir le jeu à votre rythme. Et si vous avez l’impression de tourner en rond en exécutant des tâches redondantes, retournez sur l’histoire principale et laissez vous surprendre par le scénario et ses péripéties. La fin du jeu vaut clairement le coût d’être jouée avec un boss aux mécaniques simples mais intéressantes. Petit point sympathique, vous avez la possibilité de passer les crédits du jeu et de découvrir une scène post-crédits qui annonce une éventuelle suite ou l’arrivée de contenus additionnels d’ici quelques temps. De plus, le jeu vous remet alors dans l’univers tel que vous l’avez laissé afin de pouvoir vous débarrasser du reste de la Légion dans Atlas. Libre à vous de tenter le 100% si vous avez apprécié l’exploration.
Pay-to-win ? Pay-to-play ?
Les nombreux accessoires mis en vente ne sont aucunement nécessaires pour terminer l’histoire principale. Ils changent l’esthétique du jeu et apportent quelques changements de maniabilité sur votre vaisseau. Il est d’ailleurs assez drôle de pouvoir combiner plusieurs ailes les unes sur les autres pour avoir un look défiant toute crédibilité mais avec des stats intéressantes. Mais certains passages deviennent alors inaccessibles à cause de la taille du vaisseau. Cependant, certains personnages et armes seront obligatoires si vous voulez terminer le jeu à 100%. Les armes gravitationnelles et armes de stase seront nécessaires pour ouvrir certains coffres et résoudre des énigmes de quelques Flèches des Gardiens. La seule et unique arme de stase existante dans le jeu est celle vendue avec un pack vaisseau (Neptune). Ensuite, vous devrez posséder trois personnages précis pour débloquer les dernières améliorations de l’Equinox et les faire monter chacun jusqu’au niveau 15 pour tout débloquer. Au final, environ 15 à 20% du jeu est conditionné par l’achat d’accessoires physiques, ce qui reste tout à fait raisonnable. Surtout que les aspects non débloquables ne sont que des bonus de confort ou d’exploration. Votre progression dans l’histoire ne sera jamais entachée par l’absence d’un support physique. Pour faire le 100% à moindre coût, vous devrez alors acheter deux pack vaisseaux (Nadir et Neptune) et deux personnages annexes (Eli Arborwood et Kharl Zeon). Les packs d’armes à l’unité ne sont pas révolutionnaires et n’apporteront qu’une diversité de tirs et d’effets, plutôt réussis il faut l’admettre. L’arme de feu offerte avec le vaisseau de Chase (Pulse) est par contre très intéressante et efficace. Au final, ces packs sont assez équilibrés et ne viennent pas gâcher le jeu en le simplifiant à outre mesure, même si vous les achetez tous. Ils apportent une bonne diversité de gameplay et plus d’options à différents niveaux sans pour autant être indispensables. Mais si vous devez craquer, je recommande fortement le pack du vaisseau Nadir avec Shaid et son arme gravitationnelle. Le vaisseau est plutôt standard visuellement mais la capacité spéciale de Shaid et les missiles gravitationnels à têtes chercheuses font un réel carnage dans les rangs ennemis, tout en débloquant une partie des améliorations de l’Equinox. Un achat des plus rentables ! Mais il faut avouer que si vous aimez les vaisseaux, cette collection n’a pas à rougir et propose plutôt de belles finitions et couleurs pour des objets de type jouet. C’est juste vraiment dommage que ceux qui ont farmé le contenu à fond ne puissent pas être récompensés par la possibilité d’acquérir ces armes et vaisseaux sans les acheter avec de l’argent réel.
Extase visuelle et auditive… ou presque ?
Starlink propose également un mode multijoueurs en mode TV. Il apporte un certain confort de jeu et permet à deux personnes de jouer et découvrir l’aventure en même temps. Cependant, les deux vaisseaux doivent rester assez proches l’un de l’autre pour que le joueur 2 puisse jouer sans problème, au risque de voir son vaisseau être rapatrié de force près de celui du joueur 1. Dommage que la portée soit si courte car elle gêne un peu l’exploration. L’augmenter quelque peu aurait pu rendre l’expérience du joueur 2 plus agréable.
Mais là où Starlink arrive à frapper fort, c’est sur sa bande son. Le thème “Battle for Atlas” est des plus épiques et toutes les compositions collent parfaitement aux situations et vous plongent au coeur du jeu. Les combats prennent de l’ampleur avec la musique et créent un univers complet et immersif. Je pense qu’il s’agit d’un des rares jeux où j’ai volontairement diminué les sons ambiants pour avoir la musique en premier plan. Hormis la musique, les différents bruitages des tirs ou des vaisseaux sont extrêmements bien faits et donnent une autre profondeur au jeu. De même pour les différentes espèces animales que vous rencontrerez, chaque son, chaque bruit, chaque cri est caractéristiques et vous plonge encore un peu plus dans l’univers du jeu. Côté graphismes, le jeu est extrêmement propre et ne subit aucune latence. Aucun temps de chargement pour évoluer d’une zone à l’autre (hormis si vous effectuez une téléportation ou un déplacement rapide) et tout reste parfaitement fluide, tant en mode TV qu’en portable. Les effets de tirs et de combos sont superbes. Les animations des vaisseaux sont toutes superbes. Que ce soit en vol avec les réacteurs ou sur les planètes avec les aérofreins, la mécanique des vaisseaux est bien gérée visuellement et donne plus de cachet au jeu. Les planètes ont toutes des caractéristiques visuelles distinctes et des décors originaux. On pourrait reprocher quelque peu le manque de profondeur de champ lorsque vous survolez la planète au seuil de l’atmosphère, mais ça serait pinailler pour pas grand chose vu l’absence totale de temps de chargement dans un univers où vous pouvez complètement évoluer en 3D. On constate quand même de temps à autre quelques bugs avec la récupération d’objets qui sont visibles mais coincés dans le décor. Pas bien grave en soi vu le nombre d’objets que vous pouvez ramasser. Mais nous arrivons sur une partie qui fâche un peu sans pour autant être problématique : les dialogues. Que ce soit en VO ou en VF, tous les personnages et PNJ ont un doublage propre. Cependant, au bout d’une dizaine d’heures de jeu, vous vous rendrez vite compte d’un manque de richesse en terme de lignes de dialogue. La possibilité de changer de personnage pourra pallier cette richesse de lignes mais n’affectera malheureusement pas les PNJ. La VF reste cependant plutôt propre sans être horrible et étrangement, bien qu’un peu sceptique sur la présence de la voix de Norman dans le jeu, si vous n’utilisez pas ce personnage en jeu, ses interventions seront courtes et discrètes. Le personnage de Levy n’a pas non plus un doublage exceptionnel en VO ce qui rend le doublage effectué par Norman assez correct, surtout qu’il colle assez bien à la mentalité du personnage qu’il incarne.
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Conclusion
Avec une très bonne durée de vie, que vous exploriez tout ou fonciez pour terminer l’aventure, Starlink : Battle for Atlas est un jeu qui sort clairement du lot en cette fin d’année 2018. Ubisoft parvient encore à nous surprendre avec un excellent titre sur Nintendo Switch. Malgré un scénario assez simpliste, il fait l’affaire sans aucun problème et propose une progression parfaitement dosée, peu importe votre manière d’aborder le gameplay. La présence de Fox et son équipe redore complètement le blason de la licence Star Fox, dans un jeu qui respecte cet univers et qui lui offre un jeu de vaisseaux des plus réussis. Avec des graphismes travaillés, une bande son et des bruitages parfaits ainsi que des temps de chargement quasi inexistants, Starlink propose des expériences de combats galactiques et d’exploration complètes et immersives de haut niveau. On pourra reprocher quelques dialogues un peu trop répétitifs ainsi que le prix des accessoires physiques supplémentaires qui mettent un frein à l’obtention du 100%. Cependant, ces accessoires sont bien plus que corrects pour des jouets et peuvent même être considérés comme des maquettes en modèle réduit au vu de leurs finitions soignées. En bref, si vous aimez Star Fox, les combats spatiaux et l’exploration de planètes, sans pour autant vous prendre la tête à terminer un jeu à 100%, Starlink est le jeu qu’il vous faut !
LES PLUS
- Un scénario simple mais efficace
- Accessible avec une difficulté parfaitement maîtrisée
- Un excellent jeu de vaisseau
- StarFox sur Switch !
- Une durée de vie intéressante
- Un gameplay riche et complet
- Des environnements beaux et travaillés
- Une bande son exceptionnelle
- Accessoires physiques détaillés, propres et soignés
- Accessoires physiques facultatifs pour terminer et apprécier le jeu
LES MOINS
- Des accessoires physiques un peu trop chers
- Impossibilité du 100% sans ces accessoires
- Trop peu de lignes de dialogues pour les personnages, PNJ inclus
- Quelques petits bugs de récupération d’objets
- Le mode deux joueurs un peu trop limité
Très bien écrit et très complet !
Merci pour ce test 🙂