Dans l’univers des jeux indépendants, on ne cesse de se renouveler. « Typoman » fait partie de ces jeux originaux qui scotchent le joueur dès les premiers moments. Développé par les studios « Brainseed Factory », l’histoire nous relate le périple d’un drôle de petit bonhomme dans un monde étrange, sombre et peuplé de dangers insoupçonnés. Le jeu est composé d’un prologue et de trois chapitres assez courts à parcourir. Le mélange entre énigmes et phases de plateformes est très réussi et on se laisse entraîner dans cette sombre aventure qui n’est pas sans rappeler un certain « Limbo ».
On devra guider notre petit personnage à travers des niveaux de plus en plus alambiqués et demandant pas mal de réflexion. Afin de se frayer un chemin dans l’obscurité, il doit faire appel au pouvoir des mots. Les lieux qu’il a à traverser sont jonchés de lettres à pousser et déplacer. Si on bloque sur une énigme, il est toujours possible de jeter un coup d’œil sur notre Gamepad. Et c’est là que le premier bémol apparaît. Le jeu est intégralement en anglais et, malheureusement, les joueurs ne maîtrisant pas cette langue risquent de ne pas tout comprendre.
Mais, pas de panique, les mots à former pour avancer dans l’aventure seront en surbrillance. Une fois reconstitués, ces derniers aideront notre petit héros à traverser des obstacles ou activer des plateformes. Par exemple, le mot « ON » permettra d’activer des mécanismes permettant de continuer à avancer. Ils serviront également de bouclier contre la pénombre et l’obscurité qui menacent constamment notre petit bonhomme.
L’aventure sera loin d’être de tout repos. En effet, on se retrouvera parfois nez à nez avec d’effrayantes créatures. Il n’y aura aucune échappatoire… sauf de prendre ses petites jambes à son frêle cou. Parfois, il nous arrivera aussi de tâtonner un peu sans savoir exactement ce qu’il faut faire. Un minimum de réflexion nous sera demandé pour ne pas perdre notre temps inutilement. Il faudra également résoudre des tas d’anagrammes et ce ne sera pas toujours une mince affaire. En effet, compte tenu du côté très sombre du jeu, on devra souvent aller chercher les lettres un peu partout sur notre chemin. La visibilité n’est pas toujours évidente d’autant plus que, parfois, l’écran se brouillera, pour davantage de difficulté. Mais l’expérience ludique est remarquable et inoubliable.
Cerise sur le gâteau, le jeu contient pas mal de points de sauvegarde. Du coup, si jamais notre bonhomme venait à trépasser, on n’a pas besoin de se retaper le niveau en entier, ce qui évitera pas mal de crises de nerfs. Concernant les graphismes, ils sont simples et efficaces à la fois. Ici, pas besoin de fioritures ni quoi que ce soit d’autres y ressemblant. On va à l’essentiel et la sauce prend. On est subjugué par ce qui se passe à l’écran. A l’instar des graphismes, la bande sonore est également très efficace. Envoûtante à souhait, elle saura convaincre tout en distillant de petits moments d’angoisse fort sympathiques. Les petits sons ici et là ne feront que renforcer cette impression de menace sous-jacente. Cela rehausse l’intérêt du jeu et c’est franchement bien pensé. Si on met de côté la durée de vie assez courte et le fait que le jeu ne soit disponible qu’en anglais, « Typoman » est une petite pépite à savourer sans aucune modération.
decouverte pour moi ………..