L’un des succès commerciales nippons de l’année 2014 avec près de 200.000 ventes sur Nintendo 3DS arrive en occident : Fossil Fighters Infinite Gear, le troisième opus de la franchise développé par Red Entertainment (co-développeur de l’excellent Fire Emblem: Awakening) et Spike Chunsoft puis édité par Nintendo. Il se renommera chez nous Fossil Fighters Frontier, les deux premiers opus DS n’étant jamais parvenus en Europe. Le principe du jeu reste identique, rechercher et déterrer des fossiles de dinosaures pour les faire renaitre et combattre entres eux. Avec de tels studios aux commandes, on a un minimum d’attentes surtout pour un titre qui s’inspire de Pokémon. Passionnés de dinosaures, prêts à plonger dans une aventure préhistorique ?
Devenir le meilleur gardien !
Au début, vous choisirez d’incarner un jeune garçon ou une jeune fille pour devenir gardien à condition de réussir les épreuves d’entrée, une simple formalité. Votre mission sera de protéger d’immenses Fossiloparcs, ce sont des endroits qui permettent de ranimer des dinosaures à partir de fossiles et les faire combattre par la suite. Ils se trouvent un peu partout sur la planète, en Asie qui sera le QG, Europe et Amérique, on s’y rend très facilement grâce à un téléporteur. Vous ferez la connaissance d’autres gardiens et vous serez chargé dans un premier temps de l’histoire de les aider dans leur tâches quotidiennes lorsqu’ils recherchent un fossile spécial, organisent des concours ou font face à des perturbateurs dans leur région. Une amitié se formera très vite avec un petit dinosaure très spécial qui vous accompagnera tout au long du jeu, ce sera à vous de lui donner un nom et le faire monter en niveau. Jusqu’au moment où vous allez vous heurter aux intentions diaboliques du Docteur Baron von Blackraven souhaitant utiliser les puissants Vivosaures afin de contrôler la planète. Le scénario n’est pas transcendant mais il permet d’articuler nos différentes actions et varié le gameplay sans être trop répétitif. Vous allez progresser dans l’aventure en explorant les lieux pour trouver de nouveaux fossiles et les ranimer pour les faire combattre.
Exploration / Excavation / Combat
Ce qui est très intéressant dans Fossil Fighters: Frontier, c’est la façon dont le jeu va se jouer. On va dans un premier temps explorer de nouveaux territoires et fouiner dans tous les coins des paysages mais avant il faudra s’équiper d’un véhicule ou plutôt une fossillettes comme on aime les appeler. Elles pourront être entièrement personnalisées que ce soit au niveau des pneus, du moteur pour gagner en vitesse, de la batterie pour avoir plus de temps lors des fouilles, du radar pour trouver des fossiles, de la couleur… Autant d’éléments à acheter au fur et à mesure pour dynamiser son exploration dans les différents environnements allant des montagnes, au fond des grottes, au cœur des canyons ou dans une forêt abandonnée. C’est plutôt sympa de se balader à la recherche de trésors mais le jeu se contente vraiment du minimum côté graphisme, on dirait un jeu DS, c’est très moche et la 3D est totalement ratée, il est préférable de jouer sans pour moins subir l’aliasing et apprécier le jeu. Heureusement que le deux autres composantes du gameplay sont plus réussi et agréable à l’œil car vous l’aurez compris, l’exploration reste très basique mais elle est nécessaire pour développer son personnage.
Ensuite, l’excavation de fossiles entre en jeu lorsque vous en aurez repéré un via votre radar sur l’écran tactile, un coup de scan et c’est parti pour l’extraction. C’est ici que votre fossillette pourra être équipée d’une foreuse, d’un marteau ou encore de burins pour extraire les fossiles. Mais il faudra être délicat, creuser tout autour et éviter de les endommager pour réussir l’excavation. Il existe quatre types de fossile pour chaque dinosaure et après diverses recherches, vous trouverez toutes les parties du squelette. Si vous réussissez à en extraire un, vous pouvez le ramener à la vie et en faire un vivausaure afin de l’intégrer à son équipe. C’est un peu répétitif à la longue mais le fait de pouvoir upgrader son matériel par la suite permet d’apprécier les fouilles surtout que les fossiles sont tous différents dans leur forme. Il existe également des gemmes ou rubis qui seront directement revendu pour augmenter sa cagnotte. On a vraiment l’impression d’être un archéologue, cet aspect du jeu est très réussi. Cependant, cette activité n’est pas de tout repos puisque un vivorien pourra vous attaquer à tout moment s’il est proche et arrêter votre extraction de fossile pour en venir à un combat.
Enfin, le système de combat et une fois de plus il faudra bien équiper sa fossillette avec des compétences d’attaque, de défense, de précision, d’esquive ou encore de vitesse afin de vaincre vos adversaires. Des combats entre dinosaures ont lieu dans les sites de fouilles et dans les paléostades. Il y a la possibilité d’y aller seul mais c’est toujours sympa de recruter deux paléopotes, ce sont les autres gardiens avec leurs vivosaures, un peu d’aide facilite bien la tâche surtout face à trois autres ennemis. Si le jeu n’est pas vraiment attirant visuellement, les dinosaures sont eux bien modélisés et animés. En effet, lors d’un combat vous attaquerez avec les compétences précédemment citées jusqu’à ce que les PV du dinosaure d’en face atteignent 0 pour remporter le combat. On peut s’équiper de quatre compétences et les utiliser avec les boutons A,B, X, Y. D’autres éléments entrent en jeu avec des vivosaures plus fort ou plus faible selon le type d’élément qui leur est associé : feu, air, terre, eau et neutre mais aussi en fonction de leurs postures et si vous utiliser l’attaque spéciale de votre dinosaure, les dégâts seront plus importants. Que vaut ce système de combat dans le fond ? Il est assez déséquilibré pour être honnête, on ne peut déjà pas contrôler les attaques de nos alliés, seulement leurs compétences pour agir un minimum sur leurs actions. Les combats sont simple tout au long, il n’y a pas de réelle difficulté si on entraîne un minimum notre équipe, on ne perd que très rarement et c’est à ce moment précis que l’on se rend compte que c’est un jeu qui se destine à un public plutôt jeune.
Multijoueur
Le titre dispose également d’un mode multijoueur en local afin de participer à des tournois dans les paléostades avec des joueurs proches de vous en formant une équipe de trois joueurs maximum à condition que tout le monde possède le jeu pour jouer avec son dinosaure. Mais il n’y a pas que les tournois, on a des matches locaux ou on rejoint cinq autres joueurs, il y a également un mode fouilles en loca donc les modes de jeu ne manquent pas et son varié. Ils ont même intégrer les combats en lignes avec un classement mensuel et au fil des affrontements, vous monterez en niveau. Pré »sisons que le StreetPass est bien présent pour échanger les données de vivosaure avec d’autres joueurs et vous entraîner ensemble.
Intéressant mais…
Le jeu est très intéressant dans son ensemble, on se balade, on creuse et on combat des vivosaures mais cela devient très vite répétitif voir ennuyeux. Face à un jeu Pokémon puisque c’est là qu’il prend son inspiration, ce n’est pas aussi riche et varié en termes de monstres surtout dans notre progression ou l’on a l’impression de revoir les mêmes espèces. C’est dommage que le jeu ne soit pas été plus travaillé dans son ensemble avec plus d’optimisation car on constate quelques ralentissements mais surtout dans sa finition. On l’a déjà dit mais les dinosaures sont très bien réussi, la musique est superbe si on met l’intro digne d’un dessin animé pour enfant de côté. En termes de gameplay, la conduite ce n’est pas encore ça, les fouilles c’est très bien pensé au stylet tandis que les combats restent trop simples et peu ouvert. Le jeu est assez facile sauf peut-être sur la fin ou un pic de difficulté sort de nulle part mais pour l’aventure principale, une vingtaine d’heures maximum suffira mais on n’a pas trop envie d’y retourner une fois fini. Pourtant, il y a un vrai concept très pertinent dans la licence Fossil Fighters mais il est mal exploité, il se contente du minimum et n’évolue pas. Les premières heures sont sympathiques, on prend plaisir à découvrir le jeu mais les défauts prennent vite le dessus et la répétition s’installe.