Gamelion Studio est un studio de développement indépendant basé en Pologne. Celui-ci est spécialisé dans le développement mobile et effectue également des portages console de leur production. League of Heroes est l’un de ces portages, celui-ci est enfin arrivé sur eShop 3DS. Un petit hack’n’slash polonais tout mignon tout coloré, ça vous dit ?
Devenir un héros en toute simplicité
S’il y a un point qu’on retiendra véritablement de League of Heroes, c’est sa simplicité sur tout. On n’en parle pas forcément comme d’un défaut. La réalisation globale est belle et colorée. Puis le bestiaire du jeu, bien que pas très varié, est composé de créature plus que convenable visuellement parlant. Le scénario se contente de nous faire incarner un villageois luttant à la protection de son village contre l’assaut de différents monstres et boss, devenant ainsi le héros de cette petite communauté. Le gameplay est également très simplifié, on a une touche d’attaque, une touche d’activation de technique spéciale, une autre pour lancer des projectiles et le stick pour bouger. On traverse différent stage avec une vue de hauteur et toutes les missions nous propose tout simplement de vaincre tous les monstres de la mission. Rien de bien compliqué avec League of Heroes, la durée de vie reflète-elle cette simplicité ? Et bien, soyons franc, vous serez surpris de ne pas facilement décrocher tellement l’expérience simple qu’elle propose vous envoute littéralement. La durée de vie en elle-même variera selon le niveau d’addiction que vous aurez atteint. En fait, il y a une certaine dimension de progression dans le jeu incarné par votre montée de niveau. Celle-ci vous permet d’acheter de nouveaux équipements, d’apprendre de nouvelles habilitées et débloquer les niveaux cachant des boss. Ainsi, on partira sans se forcer à la chasse aux monstres pour monter de niveau et continuer à jouer. De plus, les niveaux sont très rapides à balayer. Ainsi à force de « Encore un et j’arrête » on finit un puis dix missions, on gagne des niveaux, on achète un nouvel équipement qu’on veut essayer sur-le-champ et on recommence encore à parcourir des stages jusqu’à accéder au boss. Une formule très simple, addictive qui n’est pourtant pas sans défaut.
Trop de simplicité, manque de variété
On n’en parle pas forcément comme d’un défaut mais on ne peut pas cacher que la simplicité de League of Heroes n’est pas uniquement destinée à une critique élogieuse. En effet, par exemple, le design global est simple, joli, coloré et efficace. Cependant, le bestiaire n’est pas le seul à manquer de variété visuelle, à ce niveau les stages eux-mêmes sont répétitifs. Alors, ces stages changent un peu à chaque mission comme dans un Donjon-RPG aux stages générés de manière aléatoire. C’est sûrement la seule bonne chose de bien, car pour le reste, cela a beau être joli et mignon, traverser d’autres paysages que de simples forêts vertes auraient été beaucoup plus sympathique. Le gameplay également est trop simple, outre que de dire simplement que le jeu n’a aucune difficulté, lorsque l’on attaque on ne peut diriger nos coups d’épée que verticalement ou horizontalement alors même que l’on peut se déplacer sur tous les angles ! Cela devient vite un problème quand en frappant, les ennemis sont repoussés de manière oblique sous vos coups et qu’ainsi votre enchainement ne le touche plus. Celui-ci en profite alors pour vous lancer une attaque. La mort n’ayant aucun autre impact que celui de vous renvoyer au village, cela n’est pas gênant à proprement parler mais ce petit défaut de gameplay reste un souci au niveau du confort de jeu. Enfin, l’autre non variété du jeu est celle du contenu. Les quêtes sont nombreuses mais une bonne partie d’entre elles sont de la chasse ou lié directement à la chasse. Pourtant, le jeu propose un système de quête à la fois classique et originale. Certes, il y a celles qu’on prenait auprès d’un personnage du village et qu’on voit dans beaucoup de jeu. Mais outre la mission de chasse classique et celle du boss visible sur la carte, une autre mission visible sur la carte est une mission de chasse spéciale que l’on pouvait compléter qu’une fois et qui se renouvelait toutes les quatre heures. Mentionnons également un système d’objectif à accomplir pour obtenir une récompense et qui se renouvelait également toutes les quatre heures. Une bonne façon de vouloir apporter une certaine diversité à l’expérience. Cependant, quand les récompenses sont les mêmes, quand les objectifs tournent en rond, quand ces missions spéciales ne diffèrent que du fait qu’on gagne plus d’argent que dans les normales. La bonne volonté à beau se faire sentir, la répétitivité se ressent également. Petits bémols également, le jeu est en anglais uniquement et une seule sauvegarde est possible, en plus elle est automatique donc l’effacer devient une tâche pénible. Aussi, la 3D est très laide pour ce jeu, en l’activant de nombreux éléments du décor sont complètement détachés du sol, un effet très déstabilisant. Soulignons également une petite baisse de framerate inexpliquée par moment. Enfin, terminons tout cela sur la bande sonore pour dire que celle-ci n’est pas mauvaise mais comme tout le jeu, elle tourne en rond et on aurait aimé vous dire qu’on a retenu dix musiques du jeu, mais y en-a-t-il au moins autant ? Comme qui dirait, trop de simplicité, tue l’originalité.