C’est le 4 septembre prochain qu’arrivera Little Battlers eXperience en Europe sur Nintendo 3DS. Il s’agit là du premier jeu de la franchise de robots guerriers à venir sur la portable de Nintendo et il est développé par Level-5. Plus connu sous le nom de Danball Senki Baku Boost au Japon, il est sorti sur l’archipel en 2012, il s’agit de l’adaptation du jeu PSP et c’est trois ans plus tard qu’il est localisé. On peut s’étonner encore une fois du temps écoulé pour venir en Occident mais au moins il sort en français alors que certains titres se la jouent english only voire même ne sortent pas du territoire…
Très inspiré d’Inazuma Eleven par sa forme mais aussi par son approche, c’est un jeu de rôle cross-média rependu en manga, série animée et jeu comme on à l’habitude d’en voir chez le studio japonais (Inazuma Eleven, Professeur Layton et prochainement Yôkai Watch qui arrive l’année prochaine en Europe) et dans lequel vous devez construire un petit robot et l’envoyer au combat. Autant dire tout de suite que le titre reprend l’histoire de la série TV et plus précisément de la première saison donc si vous l’avez déjà vu sur vos écrans, les différentes phases du scénario ne vous surprendront pas vraiment et si le programme vous ai inconnu, il est préférable de jouer au jeu avant de se lancer dans la série. Notre petit conseil si vous ne connaissez pas du tout la licence, il faut démarrer avec la version 3DS dans un premier temps puisque vous profiterez des somptueuses séquences animées en 3D pour assurer le déroulement de l’intrigue, les cinématiques sont superbes en relief et vous prendrez part directement à l’histoire mise en place sans rester simple spectateur.
Le jeu suit la première saison de l’anime, se déroulant en 2046 et racontant l’histoire de Van Yamano, un collégien passionné de robots LBX. Tous les enfants du monde en possèdent un et pour que le danger soit écarté, ils contrôlent leur LBX dans des arènes spéciales via des télécommandes. C’est un peu le délire des cours de récréation comme à une certaine époque avec les toupies Beyblade. L’histoire commence dans la ville de Pacifica lorsqu’une femme mystérieuse confie à Van un LBX spécial de type «AX-00 » qui, d’après elle, peut sauver le monde ou le détruire. Mais une organisation maléfique du nom de « Pères de la Nouvelle Aube » jette son dévolu sur le nouveau robot de Van, et les enjeux deviennent considérablement plus importants, non seulement pour Van et ses amis, mais pour la planète toute entière. Le jeu est entièrement traduit en français au niveau des dialogues sauf pour les doublages en anglais mais ils sont peu nombreux, ils apparaissent notamment dans les séquences de combats. On ne vous détaillera pas plus l’histoire sous peine de vous gâcher la surprise de cette aventure bien rythmée, on va dire qu’on se laisse vite embarquer et c’est bon signe. Comme tout bon RPG émanant de Level-5, les personnages ont la tchatch, les lignes de dialogues s’enchaînent, gros travail du service localisation de ce côté-là.
Si le titre cherche à toucher un public jeune, fort est de constater qu’il est tout aussi intéressant pour les grands avec quelques petites références dissimulées. Dans LBX, le jeu se découpe en plusieurs parties, tout d’abord nous avons le mode histoire avec l’exploration dans la ville. Vous guidez le héros vers différentes destinations, les PNJ environnants proposeront des versus si vous leur parlait, l’écran tactile du bas vous indiquant toujours avec une flèche ou aller et plusieurs bornes de sauvegarde sont à votre disposition. Tout ça pour dire que vous pouvez à tout moment laisser l’histoire principale de côté pour aller vous adonner à d’autres usages. Le personnage ressemble beaucoup à Arion Sherwind dans Inazuma Eleven. Mais on vous l’a dit en début de test, LBX est un peu construit de la même façon que les jeux de la franchise de football mais ce n’est pas un défaut, plutôt un gage de qualité même. On vague entre différents lieux comme l’école, la maison ou la gare et l’histoire progresse à travers les conversations et les combats que vous menez. En fonction des situations, le personnage que vous contrôler est amené à changer. Vous pourrez aussi gagner de l’argent en prenant part à des quêtes que proposent les PNJ, on peut en accepter qu’une à la fois mais on enchaîne les allers-retours et ce n’est pas bien passionnant mais toujours lucratif. Mais le plus intéressant ne réside pas dans l’histoire mais bel et bien dans la customisation et les combats.
En effet, afin de réussir ses affrontements, le mode customisation s’offre à vous pour renforcer votre LBX. La personnalisation est primordiale et le titre dispose de plus de 130 modèles de robots différents et plus de 4000 éléments individuels à collectionner pour créer un LBX résolument unique. Tout est modifiable sur votre combattant, conférez-lui des armes, des armures, des parties centrales… Cet aspect-là du jeu est très complet, on peut lui assigner différentes pièces ou bien toute une même collection pour le rendre bien classe. Une fois l’équipement prêt, vous pouvez agir sur l’unité centrale du petit robot. Cela veut dire concrètement que vous êtes au petit soin pour lui allant jusqu’à gérer son processeur, sa batterie, sa mémoire, son moteur afin de le rendre plus résistant et apte à faire face aux combat, un véritable Tetris à l’intérieur de son corps. N’ayez aucune crainte, ce n’est pas ultra complexe, le jeu est d’ailleurs très accessible et manque même un peu de difficulté. Il est évident que certain y passeront du temps pour se préparer à des combats encore plus riche en combos mais d’autres joueurs se contenteront de leur LBX de base sans trop se prendre la tête. Mais il faut reconnaître que nous avons été surpris par la profondeur de ce système, parfois un peu trop large car beaucoup de sous-menu qui ont tendance à perdre le joueur au début. On pourrait aussi vous parler de l’entretien du LBX après chaque combat, il faut huiler ses mécanismes pour qu’il reste toujours au top ou encore du fait qu’il est possible de lui fournir des objets sous formes d’items comme des bombes ou kit de réparation ou de réanimation d’un allié, très pratique pour rester en vie le plus longtemps possible car oui les combats sont parfois traitre et on en vient tout de suite.
Enfin, ce qui est censé être la partie la plus intéressante du jeu, le mode combat ou vous êtes souvent en équipe avec vos amis. Vous allez affronter un peu toutes les personnes que vous rencontrerez et donc cela se passera dans différents environnements. Parfois lors des missions c’est un peu chiant car dans les ruelles on tombe sur des groupes tous les dix mètres qui nous forcent à combattre pour augmenter notre niveau et donc on ne peut pas fuir à chaque fois. Il faut savoir que dans le monde des LBX, les combats se déroulent dans des boîtes très spéciales, un simple petit cube que l’on lance en l’air, qui se déploie et hop nos héros peuvent s’affronter en toute sécurité (car les LBX sont trop dangereux pour la population sans ses arènes). Votre robot dispose donc d’une énergie appelée « tension » qui baisse lors de vos déplacements en sprint et attaques mais qui se recharge vite. Il a un double saut, une esquive tout en contrattaquant l’adversaire. Deux armes interchangeables, un verrouillage des ennemis qui n’est pas toujours efficace et une caméra qui ne suit plus du coup mais l’assaut bas son plein tout de même que ce soit au corps à corps ou à distance avec un pistolet par exemple mais les dégâts sont moindres.
Alors si esthétiquement c’est moins impressionnant que le reste du jeu et que les combats ont tendances à se répéter et à être très facile donc court dans la grande majorité, on peut activer des attaques spéciales avec la gâchette R ou via l’écran du bas mais il faut être suffisamment proche de l’ennemis pour la réussir et elles prennent toute votre énergie ou causent une surchauffe si trop de dégâts encaissés. Etant donné que les commandes ne sont pas ultra rapide, le système de jeu et l’exécution demande un temps d’apprentissage et de mise en œuvre au début. Les combats de boss seront eux un peu plus ardu et différents dans leur approche. Et puis il vous arrivera de tomber au combat, rien de grave hormis le fait que vos victoires et défaites seront enregistrées dans votre profil. Le New Game + quant à lui offrira une nouvelle gamme de pièces et modèle de LBX, des bonus principalement axés sur cet aspect-là du jeu. Un mode multijoueur local est présent pour faire des combats jusqu’à six joueurs, chaque personne devra posséder le jeu tout comme une fonction StreetPass ou les pièces de LBX sont échangées. Nous n’avons pas testé ces deux composantes mais elles sont au rendez-vous, on peut regretter comme souvent un mode multijoueur avec des batailles en ligne.