Quand on parle de Mario Party, on ne peut pas un seul instant ne pas penser aux opus Nintendo 64. Les premiers, avec du fun par paquet de 40, des parties folles entre amis. Des mini-jeux de fou, on massacrait les manettes avec la paume de la main jusqu’au sang et aux pues des cloques du lendemain. Cette époque, c’était le début d’une série en fanfare avec des règles simples. Un jeu de l’oie, chaque tour un mini jeu pour gagner de l’argent et une course pour arriver le premier jusqu’à Toad, lui prendre l’étoile au nez et à la barbe des autres pour le faire réapparaître de l’autre côté de la carte. A l’époque, la tension était palpable, les amis devenez ennemis, la rage de vaincre était à l’origine du fun, on reparlait des mois après de certaines parties…
Puis doucement vient l’ère de la Gamecube. La descente aux enfers commence doucement à cause d’une myamotoïte : on ne fait pas de suite si on n’a pas une idée originale de Gameplay. On se retrouve donc avec un micro dont on a que faire, des mini-jeux à 8 sur quatre manettes, le bordel quoi. Et en parallèle les jeux perdent beaucoup en fun. Les tracés sont moins rigolo mais surtout : le jeu devient de plus en plus casual. En claire : « Tu perds tous les mini-jeux et tu n’as aucune étoile ? Pauvre bichon à la fin de la partie on va t’offrir 3 étoiles pour le gameplay et tu ne finiras pas dernier ».
Non mais sérieux, dans quel monde on vit ? La réalité c’est quand on perd : ON PERD. Le symbole de ce flagrant coup de mou ? Bowser. Les cases Bowser avant, c’était la peur assurée. Tu tombais dessus, il pouvait arriver n’importe quoi, perdre toutes tes étoiles, égalisé tout le monde. Te faire souffrir quoi. Il y avait aussi des gags genre « gagner 400 000 pièces » mais quand on tombait dessus on se faisait troll direct par le jeu. Et plus on avance dans le temps, plus Bowser semble être devenue copine copine avec Peach pour prendre le thé. Attention, quand on tombe sur Bowser désormais, bah on recule de trois cases, on change de place où on perd 5 pièces. Houla Houla Houlala…
Après la Gamecube on enchaîne les déceptions, tombant de plus en plus bas un Mario Party 8 avec trois boutons (1,2, touche A et secoué), Mario Party 9 à la limite de l’insupportable, crachant sur le gameplay originel de la série : On est finalement tous le même pion, on avance sur le plateau et on ne fait des mini-jeux que si on tombe sur les bonnes cases. C’est fou ça quand même, on arrive sans trop forcer à passer 35 minutes sur un Mario Party sans faire aucun mini-jeux. C’est trop fun ! Et surtout deux Wii Party regrettable dont ne parlera pas ici à cause de trop nombreux risques de dérapages, Nintendo nous propose un Mario Party 10 pleins de bonnes volontés. Et ça, on demande qu’à y croire, vraiment !
Grosse mise en avant dès son annonce, le mode Bowser permet d’utiliser intelligemment le gameplay asymétrique si chère aux yeux de Nintendo à l’époque lointaine de la sortie de la Wii U. Depuis devenu mot interdit, le mode amiibo est bien plus tendance et banquable en terme de communication. Ce mode tous contre un est assez sympathique mais souffre du symptôme Mario Party 9 : on peut faire une partie complète en faisant qu’un ou deux mini-jeux car il faut certaines conditions pour lancer un affrontement. Dommage vraiment ce mode aurait pu être très fendart.
Niveau mode classique, c’est du classique Mario Party 9, malheureusement pas trop de changement à ce niveau. On note quand même de très bonnes idées pour les joueurs solitaires. Comme par exemple la tour de Bowser où il faut enchainer tous les mini-jeux Bowser au Gamepad pour faire le meilleur score. Pour une fois dans un Mario Party, un joueur seul ne se fait pas automatiquement chier. Ça permet surtout de gagner des sous pour acheter de petites douceurs à la boutique comme les bots en mode expert : traduire par la les bots avec une débilité légèrement moins basse que ceux de base.
Passons au mode amiibo. Après quelques minutes de jeux, on parle surtout d’un mode amiitrop. Notre amiibo ne sert pas qu’à changer le plateau de jeu ou stocker un bonus supplémentaire, il sert aussi à tout. Jeter les dés, choisir un bonus, etc. On passe son temps à enlever et remettre l’amiibo sur le socle NFC. C’est juste lourding et cela casse clairement toute once de commencement d’un début de fun. On comprend la volonté de Nintendo d’utiliser un max son produit phare et surtout que l’éditeur trouve une idée pour éviter le simple prêt de figurine pour débloquer les bonus. Mais dans ce mode de jeu c’est juste complétement abusé. Non ce n’est pas drôle d’être coupé toutes les 3s, et non ce n’est pas fun. Le pire dans tout ça, c’est que ce mode propose un gameplay à l’ancienne. Des plateaux il est vrai sans saveur et qui tournent en rond, une direction artistique honteuse mais un mini-jeu à chaque tour et la quêtes des étoiles aux 20 pièces. Tout ce qu’on demandait donc.