On parle souvent du Japon comme la Terre du Jeu Vidéo. La montée actuelle des studios Occidentaux est souvent associée à l’Amérique. Engine Software est un studio néerlandais plutôt ancien dont le premier jeu fut développé pour la SNES. Ensuite, le studio a très souvent co-développé ses jeux avec d’autres studios sur diverses plate-formes. Reste cependant que celui-ci semble dorénavant plus spécialisé dans le développement sur plate-forme portable. Après avoir développé de nombreux jeux pour la DS, le studio a également suivi la 3DS depuis son lancement. Proun+ est un de leur jeu les plus récents sur 3DS. Nous allons voir tout de suite ensemble le résultat des courses !
Une course maîtrisée
Le concept de Proun+ n’est pas le plus novateur mais sa simplicité est telle qu’on se demande pourquoi d’autres ne l’avaient toujours pas encore proposé sur 3DS. Imaginez que vous êtes une boule, une petite balle ou une bille, bref imaginez-vous sous une petite forme sphérique. Imaginez d’autres sphères à vos côtés entamant avec vous une course en roulant sur une espèce de rail sur lequel de nombreux obstacles et/ou décors de forme géométrique se dresseront sur votre parcours. C’est là toute l’expérience que vous proposera Proun+. Dans les options, choisissez d’accélérer manuellement ou automatiquement, sélectionnez si vous préférez tourner avec le stick ou directement user du gyroscope. Une fois ces petits réglages effectués, la piste est à vous ! Vous traversez différents parcours sur un rail rempli d’obstacles, dans Proun+ on ne tourne pas comme dans un jeu de course classique, il n’y a pas véritablement de circuit tracé avec divers virages à prendre. En fait, on tourne littéralement autour du rail sur lequel on roule, ainsi à la vue par exemple d’un sommet de triangle en face de nous, il suffit de tourner sur le rail de sorte à rouler sur la partie du rail où ce sommet n’est plus visible ou ne nous bloque plus le passage. Toutes les pistes du jeu sont jonchés de ce genre d’obstacle parfois très proche les uns des autres, vous obligeant ainsi à faire preuve d’une grande dextérité dans le maniement du stick ou du gyroscope. Vous avez la possibilité d’accélérer mais également de ralentir en appuyant sur les boutons dédiés à ces actions.
Outre cela, trois jauges de turbo se remplissent à mesure du temps que vous passez à rouler sans vous prendre d’obstacle. Une fois qu’une jauge est remplie, vous pouvez l’utiliser pour prendre une grande accélération. Dans un jeu de course les secondes comptent, mais n’hésitez pas à ralentir ici au besoin, vous perdrez toujours moins de temps qu’en vous prenant un obstacle qui vous freinera totalement. Il est également possible de régler la sensibilité du stick ou de la gyroscopie lorsque l’on tourne autour du rail. Pour débuter et cerner le concept, commencer lentement n’est pas une mauvaise idée mais on ne saurait assez-vous conseiller de rapidement vous habituer pour mettre la sensibilité au maximum tellement les parcours sont exigeant en terme de maitrise et dextérité. Il est tout à fait normal de se louper une première fois sur les circuits du jeu, ils demandent une certaine exigence mais ce qui vous aidera également à gagner la première place sera votre connaissance de l’emplacement des obstacles et leur anticipation. En recommençant encore et encore, le « par-cœur » nous gagne et on arrive ainsi à se surpasser. La gyroscopie n’est pas mal introduite, elle peut s’avérer plus pratique et plus sensible que les commandes manuelles. Autant dire que certains peuvent très bien opter pour la gyroscopie et mieux se débrouiller avec qu’en jouant avec le stick. Une chose cependant peut gêner avec la gyroscopie. Il s’agit de la 3D qui est loin d’être mal introduite, elle permet de mieux cerner la distance entre notre boule et les différents obstacles et nous permettre de mieux réagir à ceux-ci. Mais soyons francs, même avec une New 3DS et sa 3D extra-stable, slalomer avec le gyroscope entre les différents obstacles du jeu est assez inconfortable avec la 3D active, la caméra n’ajustera pas l’effet assez vite à vos yeux et l’image dédoubler vous déconcentrera plus qu’autre chose. Jouer en mode manuel mais avec une 3D utile ou sans 3D mais avec une meilleure sensibilité grâce au gyroscope ? A ce niveau, c’est un choix qui différera selon les individus.
Mise à part un gameplay bien pensé, le jeu propose plusieurs modes de difficulté. Au début seul les modes « Relax » et « Rapide » sont proposés mais après avoir parcouru les principales pistes de ces modes d’autres se débloquent sans forcément qu’on ait à s’attaquer aux pistes et défis bonus. Ce qui change surtout est forcément la vitesse de jeu, on va donc du mode « Relax » au mode « Supersonique » voire « Luminique ». A ce niveau, on est plus forcément dans le domaine de la dextérité et de la maitrise mais également peut être celui de la chance. En plus de cela, on a la présence d’un mode chrono et de quelques défis différents d’une course standard. Il vous sera demander de parcourir des pistes en tenant le plus longtemps sans heurter un seul obstacle ou encore traverser les pistes en traversant des banderoles de couleur et rapporter le plus de point possible. Vous l’aurez compris, il y a moyen de passer un bon moment sur Proun+. Enfin, mentionnons la présence d’un classement en ligne ou en local, un petit plus pour les amateurs de High-ranking et ainsi passer encore plus de temps sur le titre.
Une course qui donne le tournis
Pas de parcours sans faute malheureusement pour Proun+. Si l’on parle en terme de réalisation, on dira qu’elle est potable voire bonne avec plein de belles couleurs. Ce qui est dommage c’est qu’on a vite l’impression de traverser toujours les mêmes décors. Il y a peut-être le fait que l’on sera tenté d’être au moins sur le podium et de s’obstiner à recommencer à chaque fois le même niveau jusqu’à débloquer le suivant. Pourtant, on n’arrive pas à se convaincre que même sans cela, le tout est visuellement vite parcouru. En termes de gameplay, on ne saurait recommander de longue session de jeu à certaine catégorie de personne. En effet, on passe le plus clair de son temps à tourner autour d’un rail et à voir les différents obstacles tourner également. Les maux de tête et le tournis nous gagne facilement puis la non-variété des décors couplé à un peu de 3D pourrait ne pas vous aider à supporter le tout très longtemps. En parlant de tourner, en plus des décors ce sont les défis bonus qui tournent en rond. Il y a de bonnes idées pour essayer de varier l’expérience pour ainsi augmenter la durée de vie mais en fait, on se rend vite compte qu’on ne joue que des courses, qu’en scoring, qu’en parcours infini ou en chrono. Ainsi même en mode de jeu on tourne vite en rond. Un petit mode multijoueur en local n’aurait pas été de trop sans forcément demander le online qui aurait pu être un véritable gros plus. Vous l’aurez compris, le online ne se limite ainsi qu’à un classement mondial, et encore, un classement limité aux dix meilleurs scores. Vous ne saurez pas forcément où est-ce que vous vous situez réellement. Enfin pour littéralement terminer sur un dernier bémol, la bande sonore tourne aussi rapidement que tout le reste en plus de paraître inexistante. On n’en retient presque plus facilement le bruitage des boules roulant sur le circuit que les musiques du jeu. Des défauts regrettables pour un jeu pourtant amusant.