La sortie de Professeur Layton l’année dernière a provoqué une véritable tempête dans le verre d’eau des jeux de DS. Lorsque lui et le jeune Luke nous ont emmenés à l’Étrange Village. Cette expérience nous a laissé une envie de reviens-y persistante. Par chance, Level 5, qui a développé le jeu, semble y avoir été également sensible, ou du moins avoir assez apprécié les aventures de notre limier au chapeau préféré pour remettre ça dans Professeur Layton et la Boîte de Pandore. Dans cet opus, les joueurs devront une nouvelle fois assister Layton et Luke dans leur recherche de la boîte mythique. Le jeu commence par la mort mystérieuse du mentor de Layton, le Dr. Schrader, alors qu’il recherchait l’objet. L’enquêtent que Layton et Luke mènent sur la mort de Shrader les conduit à bord du train de luxe Molentary Express et au beau milieu d’une intrigue qui ferait douter Agatha Christie elle-même.
Les fans de l’Étrange Village retrouveront tout ce qu’ils avaient aimé dans Professeur Layton et la Boîte de Pandore. Le gameplay est presque identique, c’est-à-dire beaucoup de promenades, discussions et enquêtes autour d’objets mystérieux. Alors que vous explorerez votre environnement à coups de stylet, les puzzles seront lancés par certains objets ou personnes ayant un sens surdéveloppé pour les casse-têtes. On y retrouve toutes les variétés de puzzles bien connues : reconnaissance de formes, logique, trictracs et ces énigmes basées sur les mathématiques que vous haïssiez tant au collège. Vous pouvez essayer de les résoudre autant de fois que vous le voudrez, à l’aide de pièces que vous trouverez dans de décor qui peuvent débloquer jusqu’à trois indices par énigme. Un puzzle complété vous rapportera une certaine somme de « picarats » qui vous permettront de débloquer bonus, énigmes et game art.
Les similarités avec le jeu précédent ne s’arrêtent pas au gameplay. Plusieurs personnages de L’Étrange Village sont de retour, entre autres la petite Flora, l’inspecteur Chelmey et l’ennemi juré de Layton, Don Paolo. Une fois le Molentary Express derrière vous, un paysage étrangement familier s’offre à vous : la plus grande partie de l’histoire se déroule dans la village de Folsense dont les habitants sont atteint par une sorte d’hallucination collective. Comme dans L’Étrange Village, c’est une bourgade rustique dominée par un château et une tour mystérieuse construits par un aristocrate, dont la rumeur dit cette fois qu’il est un vampire assoiffé de sang.
L’aspect soigné « dessiné à la main » des personnages et des décors fait également son retour, particulièrement spectaculaire dans les cinématiques, pour la plupart des scènes d’action, qui participent largement au charme du jeu. Les voix ne sont malheureusement pas à la hauteur des graphismes, un point négatif récurrent depuis le premier jeu. Ce qui pêche n’est pas tant le doublage des personnages secondaires mais celui de Luke et du Pr. Layton qui ont tout deux l’accent anglais le plus déplorable de l’histoire des accents déplorables.
Il est évident que les similarités entre L’Étrange Village et Professeur Layton et la Boîte de Pandore sont omniprésentes, mais il existe également quelques changements notables. Premièrement, les mini-jeux ont été remaniés. Dans L’Étrange Village, le joueur collectionnait des meubles pour aménager les chambres de Luke et Layton, ce qui influençait le bien-être des personnages. Ce système a été remplacé dans La Boîte de Pandore par un « tea-time » très anglais dans lequel les joueurs doivent rassembler des ingrédients et tester différents mélanges pour trouver ceux qui marchent, avant de les faire boire à Layton et Luke ou d’autres alliés qui vous récompenseront en échange de leur boisson. Parmi les autres nouveaux mini-jeux, on trouvera un appareil photo à assembler à mesure de votre progression et un hamster obèse à coacher. Un fois entraîné, ce hamster hilarant et arbitraire prendra la place du chien mécanique du jeu précédent qui vous indique la direction des pièces cachées.
L’un dans l’autre, Professeur Layton et la Boîte de Pandore est un (petit) cran en dessous du premier jeu, même si le charme est toujours là. L’histoire aurait certainement pu bénéficier d’un dose supplémentaire d’imagination et nous laisse d’une certaine façon sur notre faim. es réapparitions de personnages familiers amplifie ce sentiment de désorganisation puisqu’elles sont, pour la plupart, inutiles. Ils vont et viennent dans l’intrigue sans rien n’y apporter de probant et une fois disparu ils ne sont quasiment plus jamais mentionnés. Les puzzles du jeu sont presque identiques à ceux du premier de la série (des concepts similaires sous des graphismes modifiés) sauf au niveau de la difficulté qui a parfois été abaissée d’un cran ou deux, peut-être pour toucher un public plus large.