Sega nous avait présenté l’année dernière un jeu assez intriguant : un titre musical d’aventure ! Au vu des premières images, on se demandait bien ce que pourrait donner un tel mélange. Rhythm Thief & les Mystères de Paris arrive enfin en Europe, le verdict est enfin tombé et nous voilà face à une des plus grosses surprises 3DS de ce début d’année !
On ne présente plus Sega : acclamé durant la période de la megadrive à la dreamcast. Depuis sa reconversion en simple développeur, les jeux ont du mal à suivre variant entre le médiocre et le bon. On pouvait donc s’attendre au pire avec une nouvelle licence annoncée sur 3DS d’autant plus qu’elle prend le risque de revisiter le genre musical. Et pourtant, en lançant le jeu, dès les premières minutes, on sent de la part de Sega qu’un gros travail a été effectué. On est donc parti pour résoudre les mystères de Paris !
Le jeu propose plusieurs modes. Tout d’abord, parlons du mode principale : l’histoire. On commence notre aventure à Paris en incarnant un jeune homme du nom de Ralphe. Son père ayant fuit le domicile trois ans auparavant sans donner aucune explication, notre héros va essayer de partir à sa recherche avec comme seul indice une pièce de monnaie ancienne dont le blason présent sur celle-ci semble avoir un lien avec certaines œuvres exposées au musée du Louvre. Afin de préserver son anonymat Ralphe va agir sous le nom de fantôme R.
On prend un énorme plaisir à se balader dans la capitale avec toutes ses couleurs chatoyantes et festives. Le tout est particulièrement bien retranscrit pour notre chère et tendre capitale. Mais on reste toutefois dans la caricature du tout beau, tout va bien et tout le monde est gentil… Ah ! Mais on me dit que non. Napoléon aurait ressuscité et il ne nous veut pas vraiment du bien. Sur notre chemin on devra donc faire face à un étrange clan tout droit sorti de l’époque napoléonienne ainsi qu’au commissaire de la ville et une fille qui semble être liée aux événements.
Le gameplay, si l’on devait le comparer à un autre jeu, ressemble étrangement à un dénommé Professeur Layton. Il faudra mener sa petite enquête dans la capitale parisienne en allant parler aux habitants, résoudre quelques énigmes afin d’ouvrir des portes et cliquer sur le décor afin de récupérer des pièces. Mais la comparaison s’arrête là. En effet, les énigmes n’auront rien à envier à notre cher professeur puisque celles-ci servent avant tout de prétexte à ouvrir une porte verrouillée et relève plus du puzzle. Les pièces, quant à elles, permettent de débloquer des niveaux supplémentaires, des cinématiques du jeu ainsi que des objets pour la partie musicale. On pourra aussi trouver dans ces décors des sons tels que le bruit d’un avion ou d’une personne qui tousse qui nous serviront à confectionner un instrument de musique assez particulier. On trouvera aussi des morceaux de musiques du jeu ainsi que des morceaux d’une étrange partition ayant un rôle dans le déroulement des événements. Que de mystères à résoudre finalement !
Justement, parlons un peu des parties musicales. Il faut savoir tout d’abord qu’il y a environ 50 mini-jeux. Tous ne sont pas pour autant égaux mais on prend plaisir à jouer à chacun d’entre eux. Il y a plusieurs styles de jeu. On doit faire danser notre ami à l’aide du stylet en reproduisant les mouvements indiqués par ses danseurs, jouer du violon en glissant le stylet de droite à gauche, tuer des ennemis en rythme avec les boutons A et B ou encore se la jouer tireur d’élite avec les gâchettes L et R. Vous l’aurez compris, le gameplay est très varié et, mis à part 3-4 mini jeux qui se répètent avec un rythme musical ou une musique différente, tous ont leur propre façon de jouer. Cependant, même si la prise en main semble être simple et rapide à la manière d’un Rhythm Heaven, les mini-jeux ne sont pas pour autant tous faciles et il vous faudra accumuler les échecs afin d’en comprendre les mécanismes et surtout le rythme ! Le rythme fait donc parti intégrante du jeu et dessert intelligemment le scénario qui ne perd à aucun moment son souffle. Le scénario est sûrement l’un des gros points forts du jeu. Alors qu’on aurait pu s’attendre à une quelconque histoire sans âme ni saveur, Sega nous gratifie d’une aventure digne d’un long métrage animé japonais avec au rendez-vous une bonne dose de suspens. On regrettera tout de même des graphismes assez aliasés lors des mini-jeux et des personnages assez bancals dans leurs mouvements.
On aura la possibilité de refaire les mini-jeux dans le mode « liste des rythmes » afin d’améliorer ses scores. Un mode difficile fait aussi son apparition une fois le jeu terminé mais manque cruellement de challenge. On peut pimenter un peu plus la difficulté avec des objets que l’on pourra utiliser moyennent la dépense des petites pièces récoltées.
Le mode « Galerie » nous permettra de revoir les cinématiques achetées avec nos pièces, les musiques du jeu ainsi que trois nouveaux segments scénaristiques. Ensuite, un mode « Jeu sans fin » (dont il faudra aussi acheter le contenu avec les fameuses pièces) dont le principe est de jouer sans limite et d’aller le plus loin possible et battre les records fait son apparition. Enfin, un mode « Network » nous permet de jouer jusqu’à deux joueurs en local aux mini jeux avec une autre 3DS ayant le jeu ou non. Il permet aussi de jouer contre des joueurs rencontrés avec le streetpass. Vous l’aurez remarqué, le contenu du jeu est assez vaste et intéressant pour qu’on puisse y revenir facilement de temps en temps. L’utilisation de la 3D quant à elle n’est pas transcendante mais on appréciera le champ de profondeur durant les mini-jeux et les cinématiques.