Mario et Yoshi sont de retour plus forts que jamais ! Lorsque Super Mario Galaxy 2 a été annoncé à l’E3 de 2009, j’ai d’abord été extrêmement sceptique. Le temps de développement de « gros » jeux, tant par leur programmation que leur place dans la production Nintendo, tournant généralement autour de cinq-six ans, imaginez ma surprise face à une annonce seulement deux ans après la sortie du premier. Les informations qui suivirent n’étaient pas rassurantes : Miyamoto présentait le jeu comme une expansion du premier opus dotée d’un scénario presque inexistant.
Nous nous sommes à l’évidence inquiétés pour rien. En deux mots, Super Mario Galaxy 2 est le meilleur jeu de plate-formes de sa génération, peut être même de toute l’histoire du jeu vidéo. Pas convaincus ? Attendez un peu.
Les anciens Mario étaient des jeux de gamers dans leur plus pure expression. Vous progressiez de niveau en niveau, souvent sur une carte, jusqu’à en atteindre la fin. Il fallut attendre Mario-64 (le premier jeu réellement addictif auquel j’ai joué, juste avant de découvrir Ocarina of Time), pour qu’une quelconque mécanique basée sur différents mondes fasse davantage évoluer la série vers le jeu d’aventure. Si la majorité des joueurs applaudirent cette évolution, quelques problèmes apparurent néanmoins.
Par exemple, la seule raison pour laquelle je n’ai pas fini Super Mario Galaxy 1 à 100% est le système d’accès aux différentes galaxies : vous devez, pour vous rendre quelque part, passer par un agaçant réseau d’escalier et téléporteurs pour souvent finir par devoir tout retraverser parce qu’une comète vient pointer le bout de son nez. Ce détail ne ruine en rien le jeu, mais il m’a certainement découragée de mettre le jeu en route juste pour quelques minutes d’action.
Par chance, Super Mario Galaxy 2 gère toute votre exploration via une simple map old-school, vous permettant de plonger dans le jeu en quelques secondes. Parce que sérieusement, ce sentiment de gratification instantanée n’est-elle pas le propre de la série des Mario ? Et une fois à l’intérieur du jeu, je vous garantis que vous allez aimer ce que vous voyez.
Nintendo a, d’une certaine manière, créé ici les meilleurs niveaux jamais imaginés. Durant toute mon expérience du jeu, je ne crois pas avoir jamais été aussi impressionnée par la qualité des niveaux et de la bande-son.
Chaque niveau a son propre charme et contient ses propres mécanismes originaux : vous serez toujours pris de court. Plus qu’un excellent jeu de plate-forme 3D (comme Galaxy 1), le jeu vous transporte sans effort dans un univers 2D : l’occasion de vous offrir quelques agréables séquences old-school. Les fans de longue date des Mario 3D apprécieront les clins d’œil à Mario-64, Mario Sunshine et même Super Mario World.
Les mondes ne sont pas les seuls à faire de Super Mario Galaxy 2 un grand jeu : les nouveaux objets de pouvoir hissent le jeu un cran plus haut. Le design de génie de Mario-Nuage m’a fait penser à ceux de Donkey Kong 2 sur la bonne vieille SNES, où vous pouviez créer des plates-formes en l’air à partir de rien et littéralement monter au ciel. Le Mario-foreuse apporte un peu de complexité au jeu en vous permettant de creuser à travers les planètes, souvent pour faire le chemin inverse à travers un monde à plusieurs niveaux. Mario-Roche se contrôle presque comme un jeu de course, ajoutant une petite touche de vitesse bienvenue à l’opus.
Yoshi est également de retour, et, mieux que jamais, toute une palette de pouvoirs lui est accordée : un piment rouge vous permet de le faire courir comme un cinglé sur mes murs verticaux, un étrange fruit bleu de le faire gonfler comme un ballon et de défier les hauteurs… Contrairement à Super Mario Bros Wii, Yoshi retrouve ici la place qui lui revient. Les fans du dino vert (dont je fais partie) peuvent à présent crier sans honte : Yoshi’s back !
Penchons-nous à présent sur une question récurrente des jeux Nintendo : les niveaux présentent-ils une réelle difficulté ? Eh bien, oui et non. Certains sont extrêmement difficiles (prévoyez un soutien psychologique pour votre Wii qui se fera violemment et gratuitement insulter) mais, dans l’ensemble, la difficulté n’a rien d’exceptionnel, même si vous cherchez les 70 étoiles pour finir le jeu.
Des indices vous guident à travers les niveaux et une aide vous attend si vous mourrez plus de 10 fois à un checkpoint particulier. Vous n’aurez pas de problèmes particuliers avec la caméra du fait de l’attention particulière apportée aux designs des niveaux. Elle se tient dans Super Mario Galaxy 2 un peu plus haut que dans son prédécesseur, ce qui vous permet une visibilité accrue.
Concernant la création pour le moins réjouissante et réussie des niveaux du jeu, des étoiles supplémentaires apparaissent grâce à un système de comètes qui font de temps à autre leur apparition (rien à voir avec celles du premier opus cependant) et d’étoiles-bonus que vous ferez apparaître en récoltant les pièces-étoile dispersées dans le jeu. Les niveaux déclenchés par les comètes sont des variations de niveaux déjà effectués sur de nouveaux objectifs : tuer le boss avec une seule vie, ramasser toutes les pièces violettes dans un temps limité… C’est lors de ces niveaux bonus que vous rencontrerez une réelle difficulté, mais la plupart d’entre sont juste un plus dans votre progression.
Il faudra entre dix et vingt heures pour finir l’histoire (70 étoiles), ce qui vous débloquera un tout nouveau niveau. Après cela, vous pourrez faire demi-tour et tenter de récolter les 120 étoiles du jeu et débloquer un autre bonus. Sans vous dévoiler toute l’affaire, le jeu vous permet de trouver 120 nouvelles étoiles d’une façon pour le moins originale à travers les niveaux préexistants. De plus, si vous êtes fan de Luigi, sachez qu’il est débloqué en tant que personnage jouable presque au tout début du jeu.