Depuis l’arrivée des 3DS et Wii U, sans parler forcément des grands éditeurs Tiers, nombreux sont les développeurs à proposer du contenu sur la boutique en ligne de Nintendo. C’est ainsi que le studio Tchèque Cinemax nous fait connaître The Keep, un Dungeon-Crawler qui ne veut pas forcément bousculer les conventions du genre. Les Tchèques ont-ils une place sur 3DS?
Quand on commence The Keep, on sent déjà aux musiques et à la réalisation, l’inspiration des anciennes années du Jeu Vidéo dont ont voulut s’imprégner les développeurs Tchèques. On arrive vite sur une vue à la première personne dans un lieu assez refermé. Vous réalisez rapidement en vous déplaçant qu’une carte se dessine sur l’écran inférieur basé sur vos déplacements. Plus besoin de passé par le menu en pause pour voir où l’on se trouve et si nous avons déjà emprunté tel ou tel couloir ! D’ailleurs sauf les déplacements, une bonne partie de l’interface et mécanisme du jeu sont tactile. Et si le tout à une touche rétro, le tactile donne véritablement un aspect moderne au jeu. Ce qu’on veut dire c’est qu’il ne serait pas difficile d’imaginer cela sans interaction tactile et être une véritable œuvre à l’ancienne mais sous ses vieux airs le jeu se veut moderne ce qui ne nous déplaira pas. Par exemple, il sera possible de toucher une clé que l’on voit devant soi sur l’écran supérieur pour ainsi utiliser cette clé ou la garder pour débloquer un chemin plus loin. On parle de clé mais il est possible toucher beaucoup d’objets pour interagir dans le jeu, des pierres pour activer un mécanisme ou encore une torche pour la garder puis l’utiliser contre des ennemis. D’ailleurs vous faites défiler les différents menus du jeu via le tactile. Si vous voulez équipez votre personnage ou gérer l’inventaire, cela se fait aussi au toucher. Bien entendu, des combats vous attendent dans The Keep, là encore cela sera surtout Tactile. Vous avez une interface de combat en neuf cases formant un carré, d’où l’on trace les traits qui définissent les zones de nos attaques. Autrement dit, si je trace un trait horizontal sur les trois cases du haut, mon personnage donnera un grand coup horizontal vers le haut. Pas une mauvaise idée en soi, manque plus que la réponse soi parfaite, car il se peut que la console ne comprennent pas et laisse votre personnage immobile à la merci de vos ennemis, reste que la maitrise de vos déplacement pour ne pas mourir bêtement. En ce qui concerne la magie, on récupère des espèces de runes ou icônes dans le jeu. Pour activer un sort, il faudra les placer sur un tableau divisé en plusieurs cases et toucher ces icônes selon un certain ordre ou formation puis libérer le sort. Sachez que vous ne pouvez forcément pas attaquer à l’infini, votre personnage obéissant également à une jauge d’endurance. Le toucher c’est important dans The Keep mais rester attentif également pourra vous sauver la vie dans ce Dungeon Crawler.
Un premier défaut a déjà été rapidement répertorié dans le gameplay précédemment. En effet, il arrivera que nos coups ne soient pas forcément enregistrés par le jeu et que l’on perde à cause de cela. Il ne vaut mieux pas mourir dans The Keep, peu importe le niveau de difficulté à laquelle vous jouez au Jeu. Certes c’est un RPG, on monte de niveau en sauvant des enfants, en battant des ennemis, etc… Mais une seule mort et vous recommencez tout depuis le début, un système bien à l’ancienne qui fera rager sûrement beaucoup de monde. Un système qui pourra plaire aux plus anciens qui aiment le challenge mais également faire rager ces mêmes anciens voire les autres joueurs, une rage assez importante pour que cela en devienne un défaut. Derrière cela, vous pouvez tout de même choisir de jouer en mort permanente ou non, c’est une option en soi mais ceux qui voudront vraiment jouer le jeu vivront une frustration assez importante pour être souligné. Il faut également se dire que l’histoire de The Keep est tellement passe muraille que cela ne motivera pas forcément tout le monde à reprendre du début. Tellement banale qu’on ne vous en dira rien car juste en parler sera un spoil. C’est vous dire à quel point elle est complexe. Le jeu nous emmène tout de même à travers plusieurs étages de donjons et labyrinthes lugubres dispersés parmi les dix chapitres du jeu. On en voit la fin en une dizaine d’heure pour les plus lents et c’est donc assez rentable pour le prix du jeu. En lui-même le titre est assez beau avec une réalisation en 3D assez réussi et nous rappelant toujours l’ancienne époque. Que ce soit le rendu des menus que les scènes présentés durant l’aventure ainsi que les différents décors du jeu. Outre cela, autant les ennemis sont potables, autant le chara-design est au rabais. Certes là encore, on reconnait une touche ancienne mais il faut le dire, par exemple le look du héros ne plaira qu’a peu de monde. Si l’intention était qu’on s’identifie à lui, c’est raté. En ce qui concerne la bande sonore, le doublage anglais est louable mais globalement l’ambiance sonore du jeu est absente ou alors pas assez intéressante pour qu’on puisse vous dire qu’un thème nous ait vraiment resté en tête. Ne vous inquiétez pas pour le doublage anglais, le jeu reste traduit en Français au niveau des textes. Les anglophobes soufflent déjà cette victoire. Pourtant, pourquoi souffler d’apaisement ? Vous n’avez toujours pas commencé le jeu voyons, soufflez une fois que vous serez parvenu au bout !