Level 5 nous a proposé en avril 2012 une compilation de 4 jeux de différents développeurs de renoms appelée Guild 01. Malgré des ventes en deçà des attentes, les obligeant même à proposer les jeux uniquement sur l’eShop en Europe plutôt qu’une version boite, le studio a souhaité nous sortir une nouvelle suite Guild 02 directement via l’eShop cette fois-ci, dont 3 jeux sont annoncés. Le premier « Kaiju ga deru kinyôbi » ou bien « Attack of the friday monsters! A Tokyo tale » est sorti depuis le 13 mars au Japon et vient tout juste de débarquer sur nos consoles européennes. Ayabe Kazu dont il est le développeur de la série à succès « my summer holiday » va-t-il réussir à nous convaincre avec une nouvelle licence via ce nouveau jeu eShop ? Les résultats ne sont peut-être pas à la hauteur des espérances…
Ce jeu a été pensé pour les gens un peu nostalgies de cette époque où l’on passait ses vacances d’été entre copains, entre voisins dans l’insouciance. Le pari est réussi. On se plaît à se balader dans cette ville de la campagne japonaise. Il n’y a pratiquement aucune musique, seulement le bruit de la nature. Le soleil de plomb avec les grillons qui chantent, la radio allumée d’un commerce que l’on entend dans la rue, le train qui passe derrière le village, le ruisseau qui coule en amont du village… tout est fait pour qu’on se sente comme chez soi. Mais qu’en est-il des mécaniques du jeu ?
Le jeu en soit n’est pas bien compliqué. L’histoire est divisée en 26 épisodes qu’il est possible de réaliser dans l’ordre que l’on veut. Le but est d’aller parler aux gens et de résoudre certaines énigmes qui tournent autour de ces monstres qui ne sortent que le vendredi. Une fois l’épisode accomplie, on gagne des pièces de puzzle. On peut en trouver d’ailleurs tout au long de notre chemin.
Parlons un peu de ces pièces de Puzzle qui sont essentiels à l’histoire. Au fur et à mesure que l’on cumule des pièces de puzzle on gagne une carte. Il est vrai que lorsque l’on était en vacances étant enfant, on avait toujours un jeu fétiche. Les développeurs ont repris cette idée pour en faire une partie intégrante du gameplay et rester par la même occasion dans la continuité de nous rendre nostalgique de notre enfance. En l’occurrence, ici c’est un jeu de combat de cartes de monstres. Pour avoir une nouvelle carte il faut récolter le même type de pièce de puzzle. Selon la rareté de la carte à rassembler, les pièces sont plus ou moins faciles à avoir. Il est possible de gagner des pièces en gagnant contre ses amis à ce jeu de cartes. Les règles de jeu sont simples. Chaque adversaire tient dans sa main 5 cartes qu’il aura choisies préalablement avant la partie. D’ailleurs, c’est durant ce choix de cartes qu’il faut jouer stratégiquement. En effet, selon le monstre que l’on choisit la force de la carte ne sera pas la même. Le jeu se joue comme un pierre-feuille-ciseaux. On choisit donc ses monstres dont chacun correspond à l’un des 4 objets. Une fois les cartes choisies et mises en place sur le plateau et avant que l’on dévoile nos cartes, on a un petit indicateur qui nous aidera à savoir si la carte qui se trouve en face de nous est gagnante ou pas. On aura la possibilité d’interchanger 2 cartes maximum pour nous donner une chance de remporter la victoire. Pour gagner, il faut avoir remporté au minimum 3 cartes sur 5. Si la victoire est de notre côté on gagne donc une nouvelle pièce de puzzle. Mais cela ne s’arrête pas là. En effet, comme tout le monde le sait les enfants ont une imagination débordante. Ceux du jeu ne dérogent pas à la règle. Si on gagne on devient le maître. L’adversaire doit alors nous obéir. À cela le gagnant prononce une parole magique complément illogique qui fait tuer l’adversaire et le fait ressusciter ensuite. Le gagnant a le pouvoir sur le perdant. Cependant, si c’est nous qui venons à perdre les rôles seront inversés et sans gagner aucune pièce de puzzle.
Mais voilà, le jeu ne se résume malheureusement qu’à ça : aller parler aux gens et jouer aux cartes pour faire avancer l’histoire. Il n’y a aucun vrai challenge. Le jeu se finissant assez rapidement ( compter moins de 3 heures) on regrette un peu plus d’ambition de la part des développeurs comme l’ajout de mini jeu, de quêtes annexes, plus d’interactions avec le décor ou bien encore un espace de jeu plus grand car, oui, on est beaucoup amenés à faire des allers-retours dans un espace vraiment restreint . Bien que l’on puisse toujours continuer le jeu après avoir terminé le mode histoire en jouant davantage au jeu de cartes ou en essayant de toutes les collecter, on a une réelle impression d’inachevée et pour le prix on aurait aimés en avoir plus à se mettre sous la dent . Il faut tout de même relativiser. On passe un agréable moment à parcourir ce petit village japonais avec de jolis effets 3D quoique non indispensables.