Les tower defense ont le vent en poupe en ce moment et le DSiWare n’y échappe pas avec Forgotten Legions. Cette petite exclusivité DSiWare n’est pas un tower defense classique et se décrit comme innovant avec un gameplay qui tente de dynamiser un peu le genre, c’est ce que l’on va voir.En effet, son gameplay se démarque un peu des tower defense les plus classiques car au lieu de placer des unités sur une carte fixe, on les place sur une sorte de rail qui avance à la manière d’un tapis roulant. En fait, ici ce sont vos unités qui avancent automatiquement et des ennemis croisent votre chemin. Il faut alors ordonner à l’unité de monter ou descendre pour se retrouver face à l’ennemi et l’attaquer une fois arrivé à portée.
L’unité peut aussi avancer plus vite ou ralentir, encore une fois pour attaquer plus ou moins efficacement l’ennemi, avec certaines attaquent à distance et d’autres au corps à corps. Par contre, si votre unité se fait toucher, vous la perdez mais vous pouvez en ajouter d’autres si cela est possible. La jauge se recharge à chaque fois après avoir créé une unité. Cela peut sembler plus dynamique qu’un tower defense classique mais malheureusement ça ne l’est pas… Les déplacements sont mous et c’est assez frustrant en plus du gameplay un peu approximatif.
Forgotten Legions prend place dans un univers fantasy comme le déclare le jeu mais il est très dur de faire plus classique ! Entre squelettes, zombies ou autres sortes de goules, vos unités ressemblent à tout ce qu’il y a de plus classique dans le genre et le jeu n’a pas vraiment d’identité, pourtant l’effort est là avec une petite cinématique d’intro mais de qualité médiocre. Même s’il faut prendre en compte que nous sommes sur le DSiWare, les limitations de taille imposées n’ont pas dû jouer en la faveur de la cinématique d’introduction du jeu…
L’histoire racontée est aussi assez floue, c’est celle d’un homme qui s’est mis à utiliser la magie noire et a fini par se faire bannir de sa ville, sans pouvoir s’expliquer. Pour se venger de cet affront, il invoque une armée de morts vivants et part en guerre contre ceux qui l’ont banni. Si l’on est vite mis dans le bain, il est dommage de ne pas subir le bannissement du personnage en cours de jeu, les éléments les plus importants du scénario sont révélés dès la cinématique d’introduction. Le reste ne montre que sa soif de vengeance et c’est déjà nettement moins intéressant…
Le jeu propose 30 niveaux, divisés en deux chapitres de 15 niveaux. On a vu plus long mais ce n’est pas dramatique pour un petit DSiWare, surtout que certains paraîtront trop longs tant le jeu peut être mou. Il y a également un mode infini où vous jouez jusqu’à perdre toutes vos unités. Vous pouvez même choisir d’inclure les « gentils », ou plutôt l’alliance qui représente vos ennemis au début de l’histoire. Suite à cela vous pouvez enregistrer le code qui vous est donné à la fin de la partie sur le site internet du jeu. Cela vous permet de figurer dans les classements en ligne mais qui ne sont donc pas intégrés au jeu. Une bonne idée au premier abord mais assez laborieuse à utiliser. C’est mieux que rien vous me direz mais encore une fois c’est dommage que Forgotten Legions rate un point qui aurait pu en faire un bon jeu.
La qualité des musiques est variable. Elles ressemblent aux thèmes les plus classiques que ce que le style visuel peut vous inspirer, c’est-à-dire des musiques à la fois médiévales et aux sonorités utilisées dans les thèmes épiques. Mais le tout est tellement commun que l’on croirait avoir entendu ces thèmes dans n’importe quel produit heroic fantasy. Il y a tout de même un certain soin qui leur est apporté. Certains thèmes font aussi assez cheap, la faute peut-être aux hauts parleurs de la DS.
Enfin graphiquement, si les images ne sont pas moches, en jeu le reste l’est… La réalisation n’aide d’ailleurs peut-être pas par rapport à la mollesse du jeu. Il faut tout de même prendre en compte encore une fois que nous sommes sur DS et que la console se fait vieille mais même avec cela les graphismes n’ont aucun style. Il n’y a pas une toute petite patte qui pourrait donner bon goût à la réalisation du titre.