A l’heure où les fans attendent une compilation HD de la série MGS sur les consoles HD, pourquoi ne pas revenir sur le premier opus qui ne sera bizarrement pas inclu dans la compilation. Ici on parlera bien sûr du remake du jeu PS1, sorti sur Gamecube en 2004 sous l’intitulé The Twin Snakes. A contrario de l’original, on comprendra pourquoi ce remake ne figure pas sur la compilation : issu de la collaboration entre Konami, Nintendo et Silicon Knights ce remake ne peut être qu’une exclusivité Nintendo. Revenons sur ce jeu culte.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas, les Metal Gear sont des jeux d’infiltration et ses opus portant la dénomination « Solid » ont donné à la série ses lettres de noblesses, avec une narration et une réalisation proches du cinéma. C’est d’ailleurs ça qui nous interpelle en premier quand on lance le jeu. Si on ne connaît pas la série on est surpris de voir par exemple le nom du doubleur quand un nouveau personnage apparaît. Les cinématiques aussi ont ce style cinématographique mais la plupart des dialogues se font via le codec (voir le screen ci-dessous). L’histoire est donc mise en avant et sur ce point je ne préfère pas vous spoiler ce scénario culte, riche en rencontres et rebondissements. Le synopsis : en 2005 sur l’île Shadow Moses, un groupe de terroristes génétiquement modifiés prend le contrôle d’installations nucléaires et le personnel en otage. Solid Snake est envoyé pour tout remettre en ordre… A première vue, cela peut paraître assez cliché. Mais bien entendu, cela cache autre chose.
Les ajouts par rapport à la version PS1 de 1998 se font surtout au niveau graphique même si le gameplay bénéficie des améliorations apportées par Metal Gear Solid 2 : Sons Of Liberty (sorti sur PS2 en 2001 et présent sur la compilation HD). Les déplacements du héros, Snake, se font surtout en vue de dessus et on repère les ennemis qui se déplacent et leur champ de vision grâce à notre radar. Une fois le radar repéré il faut se cacher pour échapper à la surveillance des ennemis : lit, caisse, carton, casier, vous pourrez utiliser pas mal de décors pour y arriver. Mais maintenant on peut aussi passer en vue à la première personne avec le bouton Z, pas bien pratique mais on s’y fera aisément. Cela peut faciliter quelques passages de ce premier épisode. Le but reste évidemment de passer les différentes salles sans se faire repérer afin d’éviter les ennuis. Si Snake se fait repérer il pourra cependant compter sur un arsenal conséquent, surtout pour l’époque, contenant : grenades, pistolets, fusils ou même des lances roquettes ! Le joueur peut à tout moment switcher en ouvrant son arsenal à l’aide la gâchette R. La gâchette L ouvrira l’inventaire contenant toutes sortes d’objets ramassés durant l’aventure comme du ketchup ! Tous serviront dans l’aventure sauf les dogs tags des personnages qu’il faudra collectionner.
Les rencontres que l’on fera dans le jeu marqueront d’ailleurs plus d’un joueur avec des personnages jouant chacun un rôle dans l’histoire du jeu jusqu’à son dénouement. Certains boss font partie de l’histoire du jeux-vidéo tellement ils ont marqué, des affrontements originaux et uniques vous attendent ! Même les personnages secondaires trouvent un moyen pour se faire remarquer et c’est souvent l’humour. Car si le jeu se veut sérieux on notera plusieurs situations qui nous feront bien sourires et même des clins d’oeils ! Ici les plus visibles sont ceux concernant Nintendo, d’ailleurs petite astuce de Noêl : si vous possédez The Legend Of Zelda : The Wind Waker, Super Mario Sunshine, Super Smash Bros. Melee et Eternal Darkness; n’oubliez pas d’avoir une sauvegarde d’un ou de plusieurs de ces jeux sur la carte mémoire où vous enregistrerez votre partie… Vous aurez une petite surprise en cours de jeu. C’est parce que Nintendo a aidé au développement car c’est son studio (à l’époque) Silicon Knights, derrière Eternal Darkness notamment, qui s’est occupé de ce remake pour le compte de Konami.
En parlant de Nintendo, la Gamecube n’est peut être pas exploitée à fond (la console était encore jeune) mais elle nous fait une belle démonstration, même aujourd’hui. L’original prend un sacré coup de vieux même si les puristes critiqueront les doublages refaits de cette version. Ils sont pourtant de qualité, ce sont les mêmes doubleurs que dans la version originale donc rien ne change vraiment. Les musiques aussi sont cultes avec des thèmes que vous avez même probablement entendu sur internet tant ils sont reconnus. Pourtant elles savent aussi se faire discrètes.
Les seules choses que l’on pourra vraiment reprocher à ce remake sont la maniabilité. Elle est assez bonne mais l’utilisation du bouton Z pour passer en vue à la première personne peut gêner. Cela reste un défaut mineur tout comme la durée de vie. Le jeu est un peu court, finit au maximum en une dizaine d’heures de jeu. On y reviendra vite avec ses situations et fins alternatives ou les dogs tags à collectionner. Même sans ça on se serait bien refait quelques combats de boss pour le plaisir de jouer à ce jeu.