Le plombier italien est de retour dans un nouveau New Super Mario Bros. pour délivrer la princesse Peach, une fois de plus faite enlevée par Bowser ! Toujours en forme ou bien en perte de vitesse ? Il semble pourtant bien déterminé à devenir le plus riche du royaume champignon avec au programme une récolte de pièces permanente ! Cette optique justifiait t’elle pour autant un nouvel épisode ? Annoncé il y a peu, Nintendo aura vite sorti ce second opus portable de la série New Super Mario Bros. Jusque là d’ailleurs cette série a toujours su faire vibrer la fibre nostalgique des joueurs depuis la version DS en 2005. On a pu retrouver un Mario avec un gameplay 2D solide qui vient à contrepoint de l’explosion des sorties d’épisodes 3D.
Les graphismes restent d’ailleurs dans le style des précédents volets avec des modèles 3D (comme les personnages) confondus à d’autres éléments en 2D comme les décors. Techniquement, on atteint le niveau de la version Wii grâce à la puissance de la 3DS. On distinguera quelques traces d’aliasing de temps en temps mais rien de bien méchant. Par contre, la 3D s’avère décevante et assez peu mise en avant, là où Super Mario 3D Land nous en mettait plein la vue. Nintendo aurait peut-être pu jouer sur différents plans avec la 3D, mais non. C’est un point qui déçoit bien que le jeu soit agréable à regarder.
Comme je l’ai dit, cela reste dans le ton des précédents volets. Artistiquement et graphiquement, peu de choses se distinguent vraiment, si ce n’est quelques ennemis avec des skins revisités, mais aucun réel inédit. Et c’est ce que l’on semble reprocher de plus en plus aux NSMB : leur manque de nouveauté et d’originalité. Cela se traduit aussi dans la musique, je n’ai pas entendu un seul thème inédit en jeu.
Là où nous sommes habitués à voir Mario révolutionner le genre dans ses épisodes 3D comme les Super Mario Galaxy, les épisodes 2D n’offrent rien de bien original. Heureusement on peut faire confiance à Nintendo, le level design reste encore une fois très bon et quelques rares niveaux viendront apporter des situations qu’on n’attendait pas dans un Mario. On déplorera cependant leur discretion.
La patte Nintendo sauve le tout avec des niveaux funs à parcourir, on prend même plaisir à faire la collecte des 3 pièces étoiles cachées dans chaque niveau, là où dans d’autres jeux la quête aurait pu être barbante. Et mieux, elles auront leur utilité plus tard ! Mais d’abord il vous faudra finir le jeu, qui d’ailleurs se finit bien vite en ligne droite… En quatre heures vous aurez certainement libéré la princesse Peach sans forcer et sans voir l’écran de game over. Les niveaux principaux qu’on trouvera au cours des 6 mondes à parcourir, sont assez faciles malgré le plaisir qu’on prend à les arpenter. On aperçoit 2 mondes cachés sur la carte. Il vous faudra trouver un moyen d’y accéder : bien souvent réussir un certain niveau du monde le plus proche d’une certaine façon, vous offrira le billet aller.
Les niveaux de bases, les mondes cachées, la collecte des pièces (et ce qu’elles apportent) offrent donc au final une durée de vie correcte au titre pour un joueur habitué à faire un Mario à fond. Si votre but n’est que de délivrer la princesse, vous arrivez à vos fins en une après-midi… A savoir que le principal but du jeu est de récolter 1 million de pièces, ce qui peut se révéler tout de même assez long.
Cet épisode apporte tout de même le multijoueur sur console portable. Mais là où New Super Mario Bros. Wii était le premier Mario à permettre à quatre joueurs de parcourir simultanément un même niveau, celui-ci n’autorise que 2 joueurs, en local uniquement. Déception ! Nintendo aurait pu corriger les défauts de la version Wii, rien n’a été fait. Sur Wii lorsqu’un joueur était largué, il se retrouvait vite dépassé par le scrolling de l’écran. Une bulle le rammenait alors près de ses camarades plutôt que de couper l’écran en 4 pour chaque joueur. Un choix compréhensible pour un gain de visibilité. Ici chaque joueur a son écran mais le principe reste le même. Là où chacun aurait pu être libre dans progression, le joueur largué se retrouve encore dans une bulle pour suivre le scrolling de l’écran jusqu’à rejoindre son ami, l’écran de jeu reste donc commun…
L’autre nouveauté, la chasse aux pièces, n’apporte pas non plus grand chose d’excitant si ce n’est quelques objets inédits. Par exemple, la fleur d’or permet à Mario de transformer en pièces tout ce que ses boules de feu touchent. Il y a aussi le bloc pièce qui viendra se fixer comme un masque sur la tête du plombier et lui attribuera plus ou moins de pièces en fonction de sa vitesse de déplacement, avant de disparaître. Il est certes amusant de récolter des centaines de pièces à la fois mais au final on gagne trop de vie par ce moyen. Le gameplay se contredit, le jeu devient bien trop facile et on se retrouve avec des vies quasiment illimitées. Heureusement il y a un aspect scoring sympathique avec ce système, un score (le nombre de pièces récoltées) est retenu sur chaque niveau même s’il ne peut pas être partagé, pour cela il faut se diriger vers le mode coin rush !
Ce mode remplace les mini-jeux qui étaient inclus avec le premier NSMB sur DS. Il a d’ailleurs un peu plus d’intérêt car on se rapproche ici de l’essence même du jeu. Il consiste à vous faire parcourir 3 niveaux sans perdre tout en ramassant le plus de pièces possibles. Une faute et vous devrez recommencer pour enregistrer un score. Vous pourrez ensuite enregistrer ce score pour le partager via StreetPass, malheureusement on ne peut enregistrer qu’un seul score… Chose discutable, Nintendo proposera dans le futur en DLC des niveaux payants pour ce mode. Vous pouvez choisir de parcourir ces niveaux en Mario classique ou en Mario tanuki blanc (invincible, il est d’ailleurs une fois encore proposé quand on meurt trop de fois durant l’aventure et bien sûr pas imposé) mais avec ce dernier ce sera comme emmener un éléphant dans un magasin de porcelaine. Vous détruirez un peu tout et ne serez pas maître de votre score même si vous finirez assurément les trois niveaux, un bon équilibre trouvé ici.
Globalement le titre concilie toujours les casuals et les gamers avec talent grâce à un gameplay simple mais fun. Encore plus simpliste que Super Mario 3D Land, le titre n’utilise que deux boutons (saut et courir/attaque), la croix directionnelle et l’écran tactile pour utiliser l’objet stocké. D’ailleurs cette dernière fonctionnalité est de retour, absente de l’épisode Wii, elle permet à Mario de garder un objet en réserve en cas de besoin. Le jeu est encore une fois facilité mais un poil moins que 3D Land, les niveaux y sont un peu moins courts, et on ne recommence jamais avec le Mario « grand » (hantise des partisans de la difficulté avec 3D Land). Les checkpoint en milieu de niveau sont toujours présents et comme déjà évoqués, les vies coulent à flot.
Enfin on constate que les costumes se sont fait très discrets contrairement aux derniers opus, le jeu est donc encore plus classique avec un retour à l’essentiel malgré tout appréciable. On retrouve seulement le Mario feu, mini Mario, Mario géant et la queue Tanuki. Cette dernière nous permet même de voler si on prend son élan. Le jeu se rapproche d’ailleurs toujours un peu plus de Super Mario Bros. 3. On retrouvera aussi avec nostalgie des mini-boss issus de Super Mario World ou encore les classiques fils de Bowser. Encore une fois dommage que les retrouvailles soient entâchées par une trop grande facilité…