Vous avez toujours voulu travailler dans un studio de jeux vidéo ? Que diriez-vous d’en diriger un sans avoir à gérer de paramètres trop complexe ? C’est ce que propose ce DSiWare, Publisher Dream, un jeu où vous allez devoir commencer en tant que studio de développement minuscule pour essayer d’atteindre en neuf ans les hauteurs du marché vidéoludique.Comme vous l’avez deviné il s’agit donc d’un petit jeu de gestion mais vu que le prix est assez clément, le jeu n’a pas l’ampleur des gros titres du genre. La gestion est assez simple, on commence l’aventure avec un bureau et deux développeurs. L’écran du bas affiche le bureau tandis que l’écran du haut nous fait part du capital du studio, de la popularité ainsi que d’autres informations nécessaires au développement de nouveaux jeux.
Pour commencer, vous allez justement lancer un projet mais au départ les genres sont limités, vous ne pouvez faire que des jeux à petit budget comme des jeux de puzzle. Pour chaque catégorie de jeu vous pouvez choisir la taille du projet (chose qui n’est pas possible au départ). Évidemment ces différents paramètres influent sur le budget nécessaire pour financer le projet, sachant qu’il faudra aussi investir dans le marketing afin de promouvoir le jeu.
Le tout se gère via un petit volet sur l’écran tactile, le jeu se jouant d’ailleurs uniquement au stylet. Via ce volet on pourra lancer de nouveaux projets, changer la musique de fond, rajouter de nouveaux éléments dans le bureau ou encore voir le personnel disponible pour un projet. Tous ces éléments sont à prendre en compte car si par exemple l’ajout d’activité au bureau ou le changement de musique de fond font penser à de la personnalisation bête et méchante, ce n’est pas le cas. La musique de fond booste plus ou moins vos développeurs en fonction du thème choisi et l’ajout d’une machine à café ou d’un canapé dans les bureaux permettra à vos développeurs de se détendre.
D’ailleurs, vous pourrez aussi recruter des développeurs, et c’est d’ailleurs essentiel. Chacun occupe un poste, il y a des développeurs, des scénaristes ou encore des graphistes, l’icône associée correspond à leur rôle. Ainsi au lancement de chaque projet vous attribuez un développeur à chaque rôle nécessaire au bon déroulement du projet. Il faudra alors avoir le bon personnel à mettre sur les bonnes tâches ou votre jeu risque de recevoir de mauvais retours une fois sorti.
Au bout de plusieurs semaines, chaque année vous recevrez les revenus générés par vos jeux sur le cShop, petit détournement de l’eShop. C’est d’ailleurs vous qui fixez vos prix, cela influence la demande des joueurs et vos jeux ne restent en vente que 24 semaines avant de disparaître. Si votre entreprise entre temps n’a plus de capital, il faut vite se sortir de la mauvaise situation ou ce sera vite la fin. Les jours s’écoulent d’ailleurs assez rapidement, en quelques secondes, alors même si l’aventure s’étale sur neuf ans, il n’y en aura pas pour longtemps.
Malheureusement, le volet d’action dans le jeu stoppe le temps une fois ouvert et ces « neufs ans » paraîtront parfois longs. Si par exemple vous voulez lancer un nouveau projet, le temps s’arrête et les actions en arrière plan ne continuent plus. Pour que les projets avancent de nouveau il faut que le volet d’action soit fermé, ce qui implique que vous regardiez les jours passer sans rien faire. Vous pouvez heureusement lancer d’autres projets en parallèle, mais quand votre studio ne pourra plus rien faire d’autre vous devrez attendre, alors que si certaines actions avaient continué lorsque le volet d’action était ouvert, certains projets seraient peut-être déjà terminés.
Vous recevrez des mails de joueurs, et ce seront eux qui détermineront votre popularité mais ne vous découragez pas. En effet, certains joueurs critiqueront vos jeux mais bizarrement vous recevrez parfois une note vous disant que vous êtes bien classés dans le top des jeux de l’année, comme quoi en réalité ce sont surtout les mécontents qui se plaignent. Au bout des neufs ans le jeu s’arrête, par contre d’une façon assez brutale et il faudra recommencer une nouvelle carrière.
Le jeu est assez joli et les musiques sont assez entraînantes. Entièrement en 2D, le titre présente de jolis sprite et fait penser aux jeux de la génération 16 bits qui ont toujours leur charme, un choix qui colle avec le contexte du jeu. En revanche, si vous êtes attirés par ces graphismes charmants ainsi que le concept du jeu, il faut savoir que Publisher Dream est entièrement en anglais, même si ce n’est pas de l’anglais compliqué. Heureusement, le jeu est vendu à très petit prix sur l’eShop et beaucoup d’éléments dans le jeu sont représentés par des icônes plutôt que par des mots, donc si vous avez déjà fait de l’anglais vous pourrez vous lancer sans trop de risques.
Mais qui dit petit prix, dit aussi souvent petit jeu et cela se ressent sur ce que propose Publisher Dream. On ne peut pas nommer notre jeu ni faire de réels choix si ce n’est des choix financiers ou le type de jeu que l’on souhaite créer. Si on oublie les notifications nous indiquant combien rapporte le jeu, le projet est lâché dans la nature et on ne voit pas notre jeu grandir, si ce n’est pas les quelques courriers des joueurs. Mais vu qu’on ne donne pas de nom à notre jeu, ils désigneront le jeu dont ils parlent par Puzzle 4, par exemple si c’est votre quatrième jeu de puzzle… Le concept du jeu passe donc avant les petits détails de personnalisation que les joueurs auraient pu adorer en dirigeant une entreprise de jeux vidéo. L’ensemble reste assez basique et si votre bureau est en difficulté vous ne pourrez pas réorganiser le personnel du studio. On crée, on récolte de l’argent, on recrute : telle est la boucle infernale du jeu et pas mal de détails qui auraient pu rendre le gameplay plus riche et profond sont zappés. Publisher Dream est un petit jeu et il ne faut pas en attendre plus pour s’amuser dessus.