Batman Arkham Origins – Le test

Batman est de retour, mais il y a du changement dans l’air. En effet, avec Batman Arkham Origins, nous disons au revoir à Rocksteady Studios qui a développé le très bon Batman Arkham Asylum et l’excellent Batman Arkham City. Occupé par un autre projet, Warner Montréal a eu la lourde tâche de développer ce troisième opus de la licence Batman Arkham. Pour l’occasion, le studio canadien de Warner ne nous a pas offert une suite à Arkham City, mais tout simplement un prequel à la licence…L’histoire se déroule le soir du réveillon de Noël, cela fait 2 ans que Bruce Wayne est devenu Batman. À l’époque où se déroule l’action, Batman n’est encore qu’une légende urbaine aux yeux des citoyens et de certains criminels de Gotham City, mais pas pour les policiers. Alors que Bruce Wayne s’apprêtait à passer le réveillon seul en compagnie de ce bon vieil Alfred, la prison de Blackgate se fait attaquer par Black Mask et ses sbires où le Commissaire Loeb est pris en otage. Une fois arrivé sur place, Batman part à la recherche de Black Mask, pour finalement découvrir que ce dernier a engagé 8 assassins pour le tuer, avec une prime de 50 000$ pour celui qui réussira cet exploit.

Le premier constat que l’on puisse faire est que les cinématiques sont vraiment superbes. Il faut dire que la version Wii U a été un peu plus soignée que les versions concurrentes. Pour ce qui est des graphismes in-game, ces derniers sont plutôt agréables, mais pas parfait. En effet, on notera parfois une petite baisse de framerate lors de combats contre des petits truands dans la ville. Ce n’est pas tout, puisque l’on note également des bugs graphiques comme le flou qui ne part pas des immeubles lorsque l’on s’approche de ces derniers, ce qui fait que nous nous retrouvons avec des textures dignes de la N64 ou encore certains éléments du décor qui ne s’affichent pas. Mais bon rassurez-vous, ces bugs ne sont pas fréquents et dans le cas où vous les avez, cela ne gène en rien la progression. On appréciera, par contre, voir le costume de Batman se détériorer au fur et à mesure des combats, comme c’était déjà le cas dans les opus précédents.

Le second constat concerne le gameplay. Ce dernier est toujours aussi agréable et dynamique, surtout pour ce qui est des combats. Cependant, Warner Montréal n’a vraiment pas pris de risque, puisqu’il n’y a que très peu de nouveautés. On notera tout de même l’ajout de quelques nouveaux gadgets comme le détonateur à concussion, la griffe télécommandée ou encore le brouilleur. Ce n’est pas tout, puisque des points de voyages rapides sont présents dans chaque quartier d’Arkham pour éviter d’avoir à traverser toute la ville. Pour ce qui est du GamePad, si vous souhaitiez avoir un gameplay à la Arkham City, il faudra repasser. Eh oui, le GamePad est sous exploité dans cet opus, puisqu’il ne sert qu’à afficher la map ou lors des scènes de crimes, point sur lequel je reviendrai un peu plus bas. Le choix des gadgets s’effectuera via la croix directionnelle, comme c’est le cas sur les versions PS3 et Xbox 360 du titre. On retrouve également les gants électriques qui faisaient offices de contenu exclusif à la version Wii U de Batman Arkham City, sous-titrée Armored Edition, ainsi que le mode Off-TV qui est également de la partie.

Pour ce qui est du contenu du titre, cette version Wii U est amputée du mode multijoueur, ce qui affecte un peu la durée de vie du soft, durée de vie estimée d’ailleurs entre 10 et 15 heures pour voir la fin du jeu en ligne droite et beaucoup plus pour obtenir le 100 %. Au rayon des quêtes annexes, on retrouvera celles liées à l’Homme Mystère (ou Enigma comme vous le souhaitez). Malheureusement, on dit au revoir à ses énigmes. Cependant, on note la présence de tours de communication qui, au début de l’aventure, brouilleront certains de nos gadgets comme le séquenceur cryptographique, ou encore l’accès aux points de voyages rapides. Il faudra donc se rendre dans chacune des tours (il y en a une par district) afin de désactiver les brouilleurs. On retrouve également la présence des objets « cachés » de l’Homme Mystère. Cette fois-ci ils ne prennent plus l’apparence de trophées, mais de dossiers. En effet, Batman va devoir retrouver des dossiers contenant des informations compromettantes sur des personnages importants de Gotham. Bien entendu, ces dossiers sont éparpillés un peu partout dans Gotham. Vous aurez une fois encore la possibilité de mettre une raclée aux informateurs d’Enigme pour obtenir le positionnement de chacun des dossiers.

Pour ne pas trop vous spoiler toutes les missions annexes, je vous dirai tout simplement qu’il y a au total 9 quêtes annexes dont certaines vous permettront d’arriver à bout des assassins aux trousses du Dark Knight. L’une d’elles permettra d’ailleurs à Batman de travailler avec un personnage qui deviendra l’un de ses alliés dans le futur.
Il n’y a pas que ça, puisque vous avez également une partie intitulée « Système Chevalier Noir » où vous avez quatre sessions de 15 objectifs annexes. Il s’agit là de réaliser des combos mais avec certaines conditions, de réaliser certains objectifs en liens avec des évènements (aléatoires ou non) apparaissant sur la map, terminer des combats avec une fois de plus quelques conditions. Le dernier point concerne les scènes de crimes que nous avons brièvement abordées un peu plus haut. Ces scènes apparaîtront au fur et à mesure que vous récupérerez les dossiers d’Enigme éparpillés dans la ville. Ces scènes de crimes vous permettront de remonter jusqu’à certains assassins à vos trousses ou tout simplement à arrêter le suspect. C’est là que le GamePad entre en action. En effet, les éléments à analyser apparaîtront sur ce dernier. Pour étudier les scènes de crime, vous pourrez utiliser la méthode traditionnelle, à savoir les sticks ou bien le gyroscope du GamePad. Chaque scène de crime résolue vous rapportera de l’expérience.

Ce n’est pas tout, à défaut d’avoir le mode multijoueur, le titre bénéficie tout de même d’un New Game + qui permettra de recommencer l’aventure avec toutes les améliorations débloquées, mais avec un niveau de difficulté accrue. Histoire de rassasier les férus de difficultés, le mode « Je suis la nuit » se débloquera une fois le New Game + terminé et permettra de refaire le jeu avec une seule et unique vie et où la mort signifiera Game Over. Une bonne grosse dose de challenge en somme. Le mode défi est bien entendu de la partie. Pour ce mode, seul Batman est disponible de base. Cependant, avec l’achat du jeu neuf, vous aurez inclus le DLC de Deathstroke. Avec ce pack, vous aurez la possibilité de jouer avec le mercenaire sur des défis qui lui sont dédiés. Pour l’achat du jeu sans ce code, vous pourrez vous le procurer en échange de 4,99€. Il est fort à parier que d’autres DLC de ce type devraient arriver.

À quoi sert l’expérience ? À améliorer votre arsenal, vos aptitudes au combat ainsi que votre résistance. Tout comme dans les opus précédents, l’expérience se gagne en terminant un combat, une quête annexe, un objectif de la trame principale, etc… Vous débloquerez de nouvelles améliorations en remplissant des objectifs du « Système Chevalier Noir ».

La bande-son est plutôt bonne est agréable, puisqu’elle colle bien avec l’ambiance et l’atmosphère sombre que dégage le titre. Le doublage français est correct, même si il aurait pu être meilleur, notamment pour le Joker par exemple.