Nous sommes en 1999, Capcom décide de commercialiser une compilation de ces deux jeux tirée de l’univers de Dungeons and Dragons, initialement baptisée pour l’occasion Dungeons and Dragons Collection. Cette compilation était composée des titres Tower of Doom et Shadow over Mystara, sortis respectivement en 1993 pour le premier et 1999 pour le second et c’est en 2013 que l’éditeur prend la décision de nous ressortir cette compilation en version HD. Ce lifting HD de Dungeons and Dragons Chronicles of Mystara est-il aussi réussi que celui de Duck Tales Remastered ?
Combien d’entre vous ont dépensé leurs francs durant leur enfance à se friter face aux goblins et autres créatures heroic fantasy sur ces deux classiques des bornes d’arcade ? Nous voilà 14 ans plus tard, prêt à nous (re)plonger dans ce beat’em all d’époque bénéficiant d’une certaine refonte HD, mélangeant action et aventure. C’est parti, la castagne est au rendez-vous mais une chose assez surprenante en ressort sur le fait que le jeu se lance automatiquement sur l’opus Shadow over Mystara, alors que Capcom conseille fortement de commencer par le volet Tower of Doom afin de mieux préparer le deuxième titre de cette compilation, et ce n’est pas plus mal. Vous switchez donc d’un opus à l’autre via le bouton « – » et sachez que vous reviendrez directement sur le dernier opus lancé lorsque vous relancerez le jeu la prochaine fois.
Chaque opus propose un contenu identique, avec principalement les modes Arcade, Nintendo Network pour le jeu en réseau jusqu’à 4 joueurs, Classements où Défis. La Galerie et l’Aide ou Option sont également disponibles pour vous permettre de visualiser vos trésors découverts mais vous aurez aussi l’opportunité de régler un bon nombre d’options de jeu et graphique. Même si le jeu bénéficie d’une remonte HD, bien plus jolie à voir d’ailleurs sur l’opus Shadow over Mystara, vous pouvez si vous le souhaitez y jouer comme à l’époque. Au revoir le lifting et bonjour au visuel rétro des années 90. D’un point de vue technique, Tower of Doom est bien moins fourni et travaillé que ne l’est Shadow over Mystara. En même temps, l’un est sorti 6 ans avant l’autre, cela n’empêche pas que le ressenti sur le lifting HD reste différent entre les deux volets. Il est nettement plus appréciable visuellement de jouer sur Shadow over Mystara, tant les couleurs sont plus agréables et plus vives.
Dungeons and Dragons Chronicles of Mystara dispose d’un gameplay simple comme il l’était autrefois. Le titre est d’une part jouable au GamePad, bénéficiant ainsi du jeu en Off-TV, mais les Wiimote, manette classique ou autre manette Wii U pro peuvent également être utilisées. Les avantages du GamePad sont vraiment minimes car il n’affiche et ne sert à rien d’autre que de jouer en Off-TV, aucune autre option n’est proposée, l’affichage TV et GamePad sont exactement à l’identique. La prise en main garde sa simplicité. Ce genre de jeu ne demande presque qu’une chose : bourriner, mais pas que ! Vous disposez de votre arme principale mais aussi d’un armement secondaire que vous pourrez récupérer ou enrichier en cours de jeu où à la fin d’un niveau dans l’auberge. Sachez d’ailleurs que Tower of Doom comporte 9 chapitres contrairement à Shadow over Mystara qui en possède 7. Certes, on peut penser que 16 niveaux ne se finissent pas rapidement… faux. Ici, D&D Chronicles of Mystara se bouclera en moins de 3 heures, tout simplement du fait que vous disposez de crédits illimités. Et heureusement, car même si vous optez pour le mode de difficulté « avorton » en plus des trois autres d’une difficulté croissante, il n’en restera pas moins que le titre est toujours difficile !
On appréciera certaines choses et d’autres moins. Si on se base sur l’aspect visuel, le titre n’a pas été pris en compte pour s’afficher en 16/9, gardant ainsi un affichage en 4/3. Il reste toutefois possible d’en décider autrement, mais du coup vous accepterez de jouer avec un ratio non adapté à vous piquer la rétine. On continue cette fois-ci avec une localisation des dialogues digne d’un doublage français de l’anime Ken le Survivant, autrement dit très médiocre. Le geste partait d’un bon sentiment mais il est trop mauvais et bourré de fautes de traduction et d’adaptation. On préfèrera de loin la traduction faite dans le menu avec des conseils et informations plutôt appréciables afin d’améliorer un peu sa culture. Mais les 15€ demandés, en valent-ils la chandelle ? Pour un peu de culture vidéo ludique c’est trop chez payé.
Dans D&D Chronicles of Mystara votre personnage évolue en level en fonction des niveaux qu’il parcourt, en ramassant de nombreux trésors, ou autre objets de valeurs. Ce qui devient assez vite rébarbatif de passer une bonne partie de son temps à ramasser toutes sortes de choses et à frapper sur tout ce qui passe. Une petite chose appréciable déjà pour l’époque fait son apparition durant le jeu nous offrant la possibilité de choisir quoi faire parmi plusieurs possibilités. Votre progression se sauvegarde automatiquement entre chaque niveau, vous permettant dès votre prochaine partie de retourner à votre quête. Il faut savoir que l’on peut quitter un niveau et changer de personnage comme bon nous semble, il en va de même pour la difficulté du jeu. Vous pouvez même quitter et rejoindre une partie en réseau à tout moment. Si vous aimez l’heroic fantasy, vous apprécierez la bande son qui respecte le thème du jeu, elles collent très bien à l’action mais aussi au thème globale du titre.