Le studio Circle Entertainment, en tant qu’éditeur, a permis à de nombreux soft d’arriver sur la plate-forme DSiware de la précédente console portable de Nintendo. Ils peuvent donc être considérés comme des anges parmi certains petits développeurs. Pourtant chez les indépendants comme chez les grands du milieu, il y a de bonnes et de mauvaises productions. Retournons dans l’ère moyenâgeuse de la 8-bit et voyons ensemble dans quelle catégorie se range Witch & Hero sur eShop 3DS. Préférez-vous les sorcières ou les Héros ?
Repartir pour une aventure classique, médiéval en 8-bit
Médusa est le fléau de notre monde, un courageux chevalier et une sorcière décident d’aller l’affronter ensemble mais au cours de ce combat, Médusa transforme la sorcière en pierre obligeant nos deux protagonistes à marquer la retraite. Notre chevalier découvre rapidement que vaincre Médusa est la seule manière de libérer la sorcière de ce maléfique sortilège. Pourtant, en récoltant le sang des monstres il peut temporairement la sortir de cet état. De plus, il prend connaissance de l’existence d’une arme sacrée qui pourra l’aider à vaincre l’horrible créature. Votre héros chevalier reprend donc son voyage à la recherche de cette arme, son amie changée en pierre avec lui, ayant pour objectif de mettre fin au règne de Medusa. Un scénario classique baignant dans un contexte médiéval qui ne nous déplait pas. Puis la réalisation colorée et en 8-bit nous rappelle ce genre de petit jeu classique que l’on avait à l’époque des premiers jeux. 8-bit avec une bande sonore aussi simple et appréciable. Bref, en lançant le jeu et en vivant nos premiers combats on n’est pas forcément surpris et on apprécie de vivre cette aventure. La progression se déroule sur différents champs de bataille qui se succèdent les uns après les autres jusque Médusa. Chaque bataille fait intervenir de nombreux monstres à vaincre en plus du boss qui arrive souvent en fin de niveau. Les combats ne sont pas forcément longs et peuvent être parfaits pour les courts trajets. Pourtant, ce qui semble être de prime abord une expérience intéressante se transforme rapidement en enfer ennuyeux.
Bousculez & Mourrez
C’est un peu le vrai titre caché du jeu. Un titre pour le coup qui aurait été sans saveur et qui ne nous aurait pas donné envie de nous essayer au jeu. Il a beau avoir une réalisation qui peut nous séduire, une histoire limite curieuse mais ce seront sûrement les deux seuls points positifs du soft. Autrement, même la bande son qu’on pensait bien s’avère en fait bruyante et redondante. Redondante comme le jeu en fait. Comme on le disait, on progresse de bataille en bataille à travers une carte fixe d’où les monstres apparaissent de toutes les directions. Vous devez tous les vaincre et protéger votre sorcière en pierre au centre de la carte. Dans ces cas-là en tant que héros chevalier, soyons franc vous auriez dégainé votre épée tout en vous servant de votre bouclier pour vous défendre. Notre chevalier ici ne possède cet équipement qu’en guise de décoration, le gameplay se résume alors à foncer sur les monstres pour les tuer et récupérer leur sang tout en perdant des points de vie à chaque impact. Vous êtes pour ainsi dire prédestiné à mourir sur le champ de bataille en priant qu’un des monstres puisse relâcher une potion. Heureusement, ce n’est pas une mort à proprement parler mais un évanouissement temporaire, dans lequel votre sorcière est alors à la merci de tous. La sorcière peut vous aider temporairement si vous rassemblez la quantité de sang nécessaire à sa libération temporaire. Autant dire que quand vous y arrivez, vous êtes peut être à l’article de la mort, et celle-ci ne peut balancer que deux magies interchangeables en pleine bataille : une magie de vent faible mais affectant toute la carte ou une magie de feu visant une direction précise mais puissante. Un dernier élément de Gameplay est une espèce de mode « Furie », que l’on peut activer après avoir rassemblé assez d’énergie en tuant les monstres, où les deux personnages sont alors temporairement invincibles et l’on peut alors foncer à sa guise sur les ennemis et user de magie plus puissante avec la sorcière.
Mentionnons que l’on gagne de l’expérience pour monter de niveau et de l’argent pour augmenter ses compétences divisés en cinq parties : la force, la défense, la vitesse, la magie de feu et la magie de vent. Concernant la montée de niveau, elle est plus ou moins perceptible vu que seul le nombre de points de vie augmentent, pour le reste c’est l’argent qui s’en occupe mais encore une fois les compétences ont un maximum qui est rapidement atteint et on arrive vers les derniers niveaux avec de l’argent qui ne nous sert plus à rien. Autant nous avoir proposé de pouvoir acheter des potions de vie ou des fioles d’énergie, par exemple. Puis au final, chaque combat est tellement redondant qu’il nous est demandé de faire du level-up parfois mais on n’en a franchement pas la foi. D’autant plus que cela semble simplement ennuyeux et gérable dit comme ça, mais à un certain niveau les monstres sont tellement nombreux que l’on meurt en quelques secondes et que l’on ne fonce pas vers les ennemis mais on rebondit d’un monstre à l’autre en récupérant du sang par-ci par-là en espérant que la sorcière vienne enfin à notre aide.
Le gameplay se résume au final à faire tourner le stick sur la carte pour rentrer dans les ennemis en ayant conscience que l’on mourra tôt ou tard, à récupérer du sang pour la sorcière, et à orienter les boules de feu de celle-ci avec les gâchettes R/L. Les batailles sont courtes mais on ne les gagne pas toutes systématiquement donc on les refait, on refait la même chose, on réécoute les mêmes musiques et bruitages, on prie pour que cette fois soit la bonne. Autant dire qu’en comptant les morts, il est assez long pour vous maintenir en haleine mais pas forcément long pour le plaisir du jeu. Bref, tout est dit ici, soyez prêt à bousculer et mourir pour votre sorcière.