Vous recherchez de la difficulté ? Ubisoft et Pwnee Studios comptent répondre à la demande avec Cloudberry Kingdom. Paru récemment sur l’eShop de la Wii U, ce petit jeu de plateforme qui ne paie pas de mine au premier abord, est une véritable ode au challenge et les fans de die and retry seront certainement intéressés par ce titre.
Si le mode histoire est introduit par une cinématique au style particulier mais convaincant, l’aspect visuel du titre lors des phases de jeu l’est par contre un peu moins. Le style fait un peu penser aux jeux flash les plus communs, rien d’original et il ne flatte pas vraiment la rétine, même si c’est probablement un choix des développeurs. On a donc vu bien plus recherché au niveau de la réalisation d’un jeu eShop mais ce n’est pas le point central du jeu fort heureusement. Ne vous arrêtez pas à cette première impression car le jeu se démarque sur bien d’autres critères. L’histoire est aussi très classique car vous devrez sauver une princesse, comme dans Mario même si notre héros est plutôt un anti-héros, assez blasé… et mal rasé.
Dans le mode histoire, vous allez devoir traverser des centaines de niveaux. La difficulté y est croissante, d’ailleurs la progression du niveau de difficulté est vraiment bonne et on sent que cela augmente à chaque niveau que l’on termine. Dans certains de ces niveaux notre héros est muni d’un jetpack ou d’ailes pour le double saut, parfois il peut même inverser la gravité au lieu de sauter. Mention spéciale à la physique de Bob (eh oui c’est le nom du héros) qui est vraiment bonne, jamais trop flottante alors que c’est l’inverse dans plusieurs jeux de plateforme. Une mécanique rappelant Braid est aussi utilisée : lorsqu’on avance les ennemis avancent et si l’on recule, c’est comme si les éléments du niveau étaient rembobinés. Je ne vous gâcherai pas la découverte de tous les niveaux aux mécaniques spéciales car il y en a pas mal de différents.
Les mécaniques changeront selon les niveaux et c’est une bonne chose car au final on ne passe pas notre temps à simplement avancer et sauter. Le gameplay ne demande rien de plus que l’utilisation de la croix directionnelle et du bouton A pour sauter (ou autre si le niveau possède une mécanique spéciale). Aucun bouton de sprint ni autres techniques ne vous aideront, du moins de base, c’est peut-être même un petit défaut également. Le gameplay change entre certains niveaux mais il manque tout de même quelques petites choses au gameplay de base comme le wall jump qui aurait pu donner des niveaux énormes en le couplant à d’autres mécaniques telles que le double saut. Le gameplay de base est donc un peu trop simpliste si on exclut les quelques changements de règles qui viennent parfois pimenter les niveaux.
Mais en même temps cela permet aussi de rendre le jeu plus difficile et c’est clairement l’un des principaux objectifs du jeu car le joueur est parfois volontairement limité. Cloudberry Kingdom se base fortement sur le die and retry, vous allez très souvent mourir à partir de certains niveaux du mode histoire. Comme dans la plupart des jeux du genre, la musique ne se coupe jamais lorsque vous vous faites toucher, vous recommencez directement au dernier checkpoint (heureusement qu’il y en a) pour ne pas casser le rythme effréné du jeu. Sans sa difficulté Cloudberry Kingdom est un jeu de plateforme 2D extrêmement classique, il faut donc garder une certaine ambiance et la bande son est vraiment pas mal à ce niveau.
Le jeu possède aussi un mode arcade dans lequel on traverse encore plusieurs niveaux à la suite sauf qu’ici il faudra faire attention car vous n’avez pas de vies illimitées comme en mode histoire. Un compteur de gemmes est affiché et dès que vous récupérez le nombre de gemmes demandées, vous regagnez une vie. Il faudra aller au plus haut niveau possible mais malheureusement, pour un jeu basé sur le scoring, la version Wii U ne propose pas de classements en ligne pour le moment. Sur les consoles concurrentes, ils sont présents et cela devrait arriver sur Wii U sous peu grâce à une mise à jour que les développeurs ont promis…
Enfin le jeu propose un dernier mode : le jeu libre. Les niveaux tombent ici aléatoirement et on peut même régler la difficulté, en paramétrant l’agressivité des ennemis, les mécanismes qu’il y aura dans chaque niveau ou l’abondance de différents obstacles. C’est assez marrant de tout mettre à fond mais quasiment impossible d’en venir à bout, personnellement je n’ai pas réussi. Ce mode permet de s’amuser aussi avec la difficulté souhaitée jusqu’à quatre joueurs en local. Les autres modes peuvent aussi se jouer jusqu’à quatre avec des Wiimote (Plus ou non) et des Controller Pro pour les autres joueurs.
Par contre, le joueur 1 sera toujours cantonné au GamePad. Il est justement impossible d’utiliser une autre manette lorsque l’on joue en solo alors que le Controller Pro aurait pu aussi parfaitement se prêter au mode solo. Le GamePad ne sert en fait qu’à afficher le jeu sur son écran en plus de la TV, comme dans New Super Mario Bros. U. Aucune autre utilisation n’est à signaler. Par contre, la qualité est encore une fois assez bonne et il sera certainement plus agréable de se casser la tête sur le jeu devant un film qui passe à la télévision.
Pour finir, le jeu permet aussi au joueur de personnaliser son personnage. Dans le mode histoire l’apparence de Bob ne changera pas lors des cinématiques mais vous pourrez également le faire avant de lancer la partie. On peut changer de chapeau, de pantalon ou même de couleur de cape. C’est vraiment un aspect secondaire du jeu mais en multijoueur chacun pourra bien être reconnu pour son personnage. Les joueurs qui n’en ont rien à faire pourront garder simplement l’apparence de Bob, de toute façon on est loin de la personnalisation d’un Dragon’s Dogma, par exemple, mais c’est un petit plus sympathique.