Tout juste annoncé lors du dernier Nintendo Direct, cet Art Of The Sword : Hana Samurai était déjà disponible depuis quelques temps sur les eShop Japonais et Américains. C’est donc avec un grand plaisir que nous accueillons chez nous ce jeu de samurai, aussi rythmé qu’un Punch Out !Malheureusement, sa venue si rapide après l’annonce de sa disponibilité en Europe a un prix : le jeu est en Anglais uniquement. Heureusement l’anglais employé n’est pas le plus compliqué du monde et le scénario n’est pas non plus très profond, mais du Français aurait toujours été plus agréable pour les joueurs francophones. De plus, la 3D fait assez bien ressortir les textes mais n’est pas trop utilisée ailleurs dans le jeu, c’est dommage, surtout qu’il possède déjà quelques tares techniques.
Les décors au loin subissent une sorte de flou, sans doute là pour cacher un aliasing assez présent (et qui doit l’être encore plus sur 3DS XL), et on ne comprend pas vraiment la présence de ces quelques défauts techniques d’ailleurs, car les décors sont finalement assez vides et petits. Même les décors de la carte du monde sont très basiques et ceux des zones se répètent. Deux villages sont même identiques, à la différence près que l’un d’entre eux est en mode miroir. Dans son ensemble, le jeu fait parfois assez pauvre…
Mais c’est au gameplay qu’il faut s’intéresser, celui-ci étant fortement inspiré de Punch Out. Pour ceux qui n’aimaient pas ce dernier, ils n’aimeront certainement pas Hana Samurai. Pour le pitch, le Hana Samurai doit partir à la recherche de la princesse Cherry Blossom, kidnappée il y a des années mais oubliée par le peuple à cause d’une guerre qui a suivi. On parcourt une carte du monde à la manière des Mario 2D et chaque zone contient un petit groupe d’ennemis à battre. Une fois en contact avec eux, vous passez en mode combat. Vous ferez alors face à des adversaires toujours prêts à se protéger si on leur assène un coup. Il faut donc attendre qu’ils frappent et éviter leur coup pour ensuite les toucher avec votre épée.
C’est un gameplay entièrement basé sur l’esquive et heureusement il y a quelques types d’ennemis différents comme des archets, des ninjas ou encore lanciers. Chacun n’attaque pas de la même façon et l’esquive à effectuer sera donc différente. Certains possèdent même plusieurs attaques qu’il faudra différencier pour trouver la bonne esquive tandis que d’autres seront plus rapides que leurs confrères. A ce niveau, c’est un bon point : les attaques des ennemis sont assez variées sans être trop nombreuses.
Pour esquiver, vous devrez utiliser le bouton B, combiné à une direction avec le circle pad. Vous pourrez donc esquiver en faisant un pas à gauche, à droite, en arrière, ou bien effectuer un pas en avant pour atteindre votre adversaire. Esquiver rempli d’ailleurs une jauge située en haut à droite de l’écran qui, une fois pleine, vous permettra de lancer une série de coup infligeant beaucoup de dommages. Vous pouvez aussi esquiver au dernier moment les attaques ennemies afin de gagner un point de précision, mais si vous attendez trop, l’ennemi pourra vous toucher bien que votre esquive aura tout juste débuté. Le jeu est assez sévère car une fois touché vous perdez tous vos points de précisions accumulés. Mais à quoi servent-ils ?
C’est ce qui nous amène aux petits éléments RPG du jeu. En parcourant la carte du monde vous tomberez en général sur des zones de combat, mais il y a également quelques villages ! Ces zones non hostiles seront l’occasion de dépenser l’argent lâché par les ennemis. Vous y trouverez un hôtel où sauvegarder et vous reposer, un magasin où vous pourrez acheter des bonus pour vos combats (de quoi restaurer votre vie, étourdir vos adversaires, devenir invincible temporairement…) et revendre vos fameux points de précisions.
Plus vous en avez sur vous, plus ils vous rapporteront, mais sachant que vous pouvez les perdre en un coup mal placé, ce sera un pari risqué d’en accumuler trop. Enfin, un forgeron pourra monter le niveau de votre épée à chaque nouveau village, moyennant finance. C’est lui également qui réparera votre épée, car à chaque fois que votre adversaire contre votre attaque, elle peut s’user et faire moins de dégâts. Ces zones de repos sont un peu plus fournies que les zones de combat et les personnages récurrents des villages feront sourire par leur design sympathique.
Tous ces petits objets et les quelques éléments à prendre en compte rendent le gameplay un peu plus intéressant sans qu’il ne soit forcément très complexe. Les zones de combat sur la carte ne sont d’ailleurs pas très difficiles et vous en viendrez vite à bout. Les niveaux posant le plus problème sont les châteaux des boss où il faudra affronter plusieurs groupes d’ennemis à la suite avant d’arriver au maitre du donjon bien coriace. De plus, quand vous mourrez, une zone est marquée temporairement par la tête de votre guide. Si vous la refaisiez, elle vous rapportera beaucoup d’argent afin de repartir sur de bonnes bases. En persévérant et en connaissant les attaques de vos ennemis, le jeu ne devrait pas trop vous poser problème.
Enfin, il n’y a que 3 régions à explorer, chacune vous demandant en général au maximum une heure. Heureusement, des défis survie sont rajoutés au menu quand vous finissez une zone. Et vous avez aussi le jardin des pierres qui prend en compte vos pas effectués dans la journée avec votre console : plus vous en faite, plus votre jardin sera fleuri et vous pourrez recevoir de la visite et des cadeaux. C’est sympathique à voir mais il n’y aucune interaction possible avec le jardin, l’addition est donc un peu salé. Au vu de sa durée de vie on aurait préféré que le titre soit peut être un poil moins cher…