Travaillant généralement sur la série Pokémon, Game Freak prend un peu l’air avec son nouveau jeu : HarmoKnight. Exclusif à l’eShop de la 3DS, ce jeu de rythme aux airs de Rythm Paradise, dans son gameplay, va vous conter les aventures de Tempo et Tappy. Oublier un peu le RPG et tenter le jeu de rythme, pari réussi pour Game Freak ?
Les Discordoïdes ont enlevé la princesse Ariana et menacent la planète Mélodia. Tempo, simple disciple du maître Boisil (ancien HarmoKnight) va alors s’embarquer dans une aventure rythmée afin de sauver le royaume Symphonica. Lorsque vous commencez, vous vous retrouvez sur une map faisant penser à celle de Super Mario World, sauf que nous sommes bien dans un jeu de rythme. Alors accompagné du lapin Tappy, vous sélectionnez les niveaux comme dans un jeu de plate-forme, vous pouvez aussi changer rapidement de monde avec le bouton Y.
Les premiers niveaux de HarmoKnight introduisent le gameplay très accessible du jeu. B ou X vous font sauter tandis que Y ou A vous permettant de frapper et… rien d’autre, enfin presque. Les niveaux de base se présentent comme ceux d’un jeu de plate-forme 2D mais Tempo avance automatiquement jusqu’à la fin du niveau. C’est à vous de sauter pour attraper les notes ou de frapper les ennemis qui se mettent sur votre chemin, toujours en rythme. Les bruits que produisent vos sauts, vos coups, les notes ramassées ou encore les différentes plantes instruments dispersés dans les niveaux sont en parfait accord avec le rythme donné. Ce sont des notes en eux-mêmes et ils permettent d’entendre la musique du niveau sans fausse note, si vous ne vous loupez pas.
Les thèmes sont d’ailleurs des créations originales et le jeu est assez simple au départ. Dans la deuxième moitié du jeu, HarmoKnight se complique clairement mais cela ne l’empêche pas d’avoir une durée de vie malheureusement assez faible. En effet, HarmoKnight se boucle en un peu plus de 3 heures en comptant les thèmes bonus obtenus à la fin de chaque monde. Les niveaux y sont aussi peut-être pour quelque chose. Pour la moitié d’entre eux, vous aurez le temps d’en terminer un avant que votre train n’ait fini son chemin entre deux stations. Heureusement le scoring est là et ceux qui ont aimé faire le jeu une première fois tenteront d’avoir la mention « Super » sur chaque niveau. Il y a également cinq oiseaux cachés dans les sept mondes du jeu, en les débloquant tous, vous pourriez bien débloquer un nouveau challenge de taille… Enfin chaque niveau (même les bonus) peut se rejouer en mode rapide pour relever le challenge.
En parlant de thèmes bonus, les fans de Pokémon auront de belles surprises car les niveaux bonus ne sont rien d’autres que des thèmes issus des jeux Pokémon, de la première à la troisième génération. Quel plaisir de retrouver quelques un de ces thèmes cultes, ces niveaux passeront tellement vite pour les fans de l’époque. L’arrière-plan sera lui aussi agrémenté de quelques clins d’œil et on se prend à rêver d’un HarmoKnight dédié aux thèmes Pokémon.
La musique est donc un point fort du jeu car on interagit directement avec elle par le gameplay, comme dans presque tout bon jeu de rythme. On aurait tout de même apprécié un peu plus de folie dans les compositions, surtout pour la première partie du jeu. Il faut dire que le thème principal du jeu revient un peu trop souvent, avec des sonorités différentes en fonction de l’environnement. Heureusement le titre reste un plaisir à jouer. Par contre, sans casque, les bruitages sont parfois loin d’être de qualité mais une fois les écouteurs branchés sur votre console tout va mieux. Au niveau graphique, le jeu s’en sort très bien pour un jeu uniquement disponible sur l’eShop. L’univers et les personnages sont réussis et très colorés, certains animaux auraient même pu être des Pokémon et on sent aussi ce style sur les Discordoïdes. Le jeu a tout de même sa propre pâte et c’est agréable à l’œil.
En parlant de réalisation, la 3D ressort très bien et les combats de boss n’en sont que plus épiques. Car oui il y a aussi des boss, je vous ai parlé du déroulement des niveaux classiques mais les boss viennent apporter un peu de variété au gameplay. Mis en scène par des caméras mouvantes et tournants souvent autour d’une poursuite du boss par notre héros, les combats de boss laissent le joueur un petit peu plus contemplatif. Entre chaque courte scène, le boss effectue ses attaques et une voix (en Anglais) nous indique les actions à effectuer en rythme pour les contrer quand elles arrivent sur Tempo. En plus de la voix, les touches à presser sont indiquées brièvement sur l’écran mais tant que vous n’avez pas le rythme imposé par les attaques du boss, cela ne sert pas à grand-chose de connaître la combinaison de touches. Heureusement, le jeu est loin d’être aussi exigeant que Beat The Beat.
En plus des combats de boss, le gameplay se diversifie avec l’arrivée de deux (ou plutôt trois) compagnons, plus tard dans le jeu. Lyra est équipée d’une lyre (original) et elle ne possède pas les mêmes capacités que Tempo. Les boutons A et Y lui servent à tirer une flèche alors que B et Y lui font effectuer une glissade pour évider les attaques. Lorsque vous jouez avec elle, la caméra change de position, pour se retrouver centrée sur son épaule et vous devrez tirer des flèches en rythme sur les ennemis présents sur le second plan du niveau. Les glissades remplacent les sauts pour esquiver, c’est une autre manière d’aborder les obstacles.
Enfin, ce sera au tour de Taïko et de Tsimba de vous rejoindre. Ces deux-là se battent ensemble et ne peuvent pas sauter. Le singe Tsimba monte sur la tête de l’aventurier Taïko, X et A servent alors à attaquer avec chacun d’eux. Tsimba s’occupe des ennemis arrivant en hauteur, quand Taïko s’occupe des ennemis arrivant au sol. L’apport de ces personnages reste anecdotique, ils sont clairement sous exploités et vous rejoindront uniquement au milieu de quelques rares niveaux avant de laisser de nouveau la place de héros à Tempo…