Nous voici rendu aux graphismes, qui eux auront droit à un compte rendu un peu plus détaillé. Le constat est clair : ça n’a rien à voir avec les Mario, Sonic et toute la clique de maintenant. Les graphismes sont assez simples avec un fond qui ne bouge quasiment pas et des éléments du décor en semi-crayonnés qui rendent le tout assez sympathique au final car cela convient parfaitement à l’esprit du jeu (un conte que l’on raconte à un enfant). Le chara-design est du même gabarie, Ivy et ses ennemis sont également faits de la même façon, c’est à dire en crayonné, et leurs animations ont correctement été réalisées (quand Ivy marche c’est vraiment très mignon). Le peu de cinématiques du jeu se résume à une annonce de changement de monde et comme dans un livre (l’image de l’écran principal du jeu est un livre de conte) il s’agit de textes illustrés. Rien d’autre à ajouter sur les graphismes en dehors de la diversité des mondes, la seule réelle chose qui change c’est le background qui est plus ou moins fixe, mais rien que ce changement crée la différence et donne à Ivy the Kiwi? un univers vraiment complet (on passe de la ville à une forêt assez sombre …).
Pour définitivement installer l’ambiance du jeu, parlons de la bande son. Les musiques du jeu sont très envoutantes, collant parfaitement à l’univers et à ce petit poussin qui marche seul pour sauver sa mère. Malheureusement il n’y en a qu’une par monde (oui elle ne change pas entre les niveaux) et on a souvent le droit à une grande répétition de cette même musique à l’intérieur même du niveau. Pour les bruitages, le côté simple à été choisi notamment avec le bruit des lianes que l’on fait poussé, le bruit de notre petit poussin qui marche, celui des quelques Power-Up que l’on peut récupérer dans les niveaux et c’est tout (oui il n’y a pas de bang-bang ou de gling-gling comme dans les autres jeux). Enfin, pour les voix, bah il n’y en a pas, si ce n’est celle du petit Ivy au début des niveaux avec à la fin avec son petit « Ivyyyyyy » avec une voix aiguë vraiment irrésistible.
Tout d’abord, le jeu se joue uniquement à la Wiimote pointée à l’écran, nul besoin de la croix directionnelle ou du Nunchuk, puisque le poussin avance tout seul. Pour diriger Ivy, il faudra « créer des plateformes artificielles » en forme de lianes que l’on pourra faire dans tous les sens grâce au bouton A (en maintenant enfoncé, en ayant Ivy sur la liane et en bougeant la Wiimote on peut également le faire sauter), on ne peut toutefois en faire que trois à la fois (c’est à dire que si vous en faites une quatrième, la première faite sera détruire), ceci est parfaitement visible grâce à un jeu de couleur permettant de repérer les lianes de la plus ancienne à la plus récente. Notre poussin avant donc indifféremment sur une liane que sur une plateforme, il faudra donc l’accompagner avec ces lianes tout en faisant attention de ne pas créer une pente trop brute, de ne pas le bloquer sinon celui-ci change de sens (gauche ou droite) ou bien encore de ne pas trimballer un ennemi en même temps que notre poussin sous peine de se faire toucher (car oui vous avez une emprise sur un peu tout ce qu’il y a à l’écran grâce à vos lianes). Si vous n’avez pas déjà compris le truc le jeu est en 2D classique comme tout bon jeu de plateforme assez ancien, un sentiment qui renforce l’impression de bon jeu quand on en voit les premiers visuels, ce sentiment se renforme grâce à la diversité du gameplay rien qu’avec ces lianes. Il est ainsi possible de propulser Ivy comme sur une catapulte en se saisissant d’une liane avec le bouton B avant de la relâcher et ainsi voir notre petit poussin s’envoler avec une aura enflammée le temps de la chute. Ce mouvement pourrait paraître inutile si le level design était juste constitué de plateforme à monter, hors ce n’est pas le cas, des fois des ennemis (les rats) mais aussi des blocs, barreront la route du petit poussin qui pourra compter sur ce mouvement pour se défendre. D’autres pièges viendront compléter le tableau, comme des piques, assez vicieux, répartis dans les niveaux. Si notre petit poussin se fait toucher, ne serait-ce qu’une seule fois, c’est la fin et l’on doit recommencer du début avec une vie en moins, toutefois aucun sentiment de frustration viendra vous ronger, car le sentiment de bonheur à voir ce petit poussin qui marche et l’envie de lui faire découvrir le monde viendra vous consoler et vous fera reprendre votre manette dans votre main. De nombreux objets viendront toutefois vous aider dans votre quête, et il faudra, bien sûr, conduire notre petit poussin dessus pour s’en servir. On notera ainsi le rocher que l’on peut bouger grâce aux lianes en même temps qu’Ivy et que celui-ci peut pousser, détruisant tout sur son passage. Des Power-Up font également leur apparition avec notamment l’étoile rendant notre petit oiseau invincible (non non il n’a pas de casquette rouge) et des petites plumes rouges, au nombre de dix dans un niveau, permettant de gagner une vie à chaque fois que vous les récoltez toutes. Le but des niveaux étant de les traverser, en faisant le meilleur score possible, et en atterrissant sur de petits podiums (plus vous êtes en hauteur dessus, plus vous avez de points bonus). Comme dit précédemment, le level-design ne change pas réellement d’un monde à un autre, on ne pourra donc pas parler de diversité dans le décor, mais les niveaux en eux-mêmes sont tous différents les uns des autres et jamais la sensation de déjà vu ne vient nous effleurer l’esprit.
Propulser Ivy grâce à une liane est souvent le seul moyen pour détruire un mur de briques friables.
L’autre moyen efficace est de se servir d’un rocher, trouvé dans un niveau, que l’on peut pousser pour détruire les ennemis.