On dirait bien que Nintendo est bien décidé à soigner les choses en ce qui concerne son catalogue de jeux dématérialisés disponibles sur eShop. Après le très ingénieux Pullblox de chez Intelligent System, c’est maintenant au tour du studio WayForward Technologies de nous faire l’honneur avec un Action/Puzzle game des plus séduisant.Pour la petite histoire, Mighty Switch Force se veut la suite spirituel des excellents Mighty Flip Champs et Mighty Milky Way sortis respectivement en 2009 et 2011 sur le DSiWare. Autant dire que les petits gars n’en sont pas à leur premier jet et ce nouveau titre n’a, lors des premières sessions de jeu, pas l’air de déroger à la règle.
Dans Mighty Switch Force, vous êtes une représentante de l’ordre chargée de mettre sous les barreaux de vilaines criminelles ayant réalisé de biens sombres méfaits. Un pitch simple, sans fioriture ou quelconques péripéties annexes, pas de réel scénario donc et ce n’est certainement pas ce qui va nous empêcher d’apprécier un titre de ce type.
Notre héroïne d’un jour doit alors résoudre divers niveaux appelés « incidents » dans lesquels il faudra appréhender les délinquantes réparties à travers le niveau pour enfin rejoindre son ami robot qui l’emmènera à la prochaine étape. Pour cela, il sera bien évidemment nécessaire de franchir divers obstacles via une capacité à sauter (bouton B) et la possibilité d’utiliser son super pisto-laser (bouton Y). Commandes simples et efficaces, le tir est néanmoins limité dans la direction vers laquelle se tourne le joueur ce qui ampute d’une potentielle possibilité de tirer en diagonale mais ne gène en rien le gameplay.
Jusque là, rien de bien nouveau me direz-vous, nous sommes dans un jeu d’action standard. Alors pourquoi Mighty Switch Force ? Pourquoi avoir parlé de Puzzle game ? C’est bien simple : notre héroïne dispose d’une capacité bien pratique qui permet de switcher des blocs répartis ça et là à travers le niveau afin de pouvoir progresser grâce à la simple pression du bouton A ou de la gâchette L/R. La recette est tellement simple et efficace qu’il n’y a même pas de tutoriel pour guider le joueur, les choses se faisant progressivement. Dans un premier niveau on switch pour débloquer le passage tandis que dans le suivant on utilise cette technique pour pouvoir grimper toujours plus haut jusqu’à arriver à l’apparition de propulseur où il faudra switcher une fois devant pour être éjecter dans la direction indiquée. Les niveaux se compliquant de plus en plus avec, par exemple, la nécessité d’utiliser les pauvres petits ennemis qui n’ont rien demandé à personne. Attention néanmoins à ne pas faire n’importe quoi et switcher au moment où l’on se retrouve devant un bloc en dur ce qui conduirait à la perte d’un de nos 3 cœurs octroyés pour le niveau.
Parlons en de ces niveaux d’ailleurs puisque la 2D proposée est vraiment très agréable à l’œil tandis que la 3D stéréoscopique permet de mieux s’y retrouver avec les divers plans ce qui produit une sensation très agréable venant égayé les quelques environnements proposés qui ont tendance à se ressembler. Même constat pour les ennemis d’ailleurs qui ne représentent pas le bestiaire le plus étoffé que l’on ait pu voir et ne sont pas très malins non plus. Mais cela vient probablement d’un autre problème un peu plus embêtant…
En effet, si jusque là les impressions sont assez bonnes et tendent à dire que l’on est face à un nouvel indispensable eShop qui mériterait lui aussi une sortie en boite, ce n’est pas tout à fait vrai puisqu’un gros point noir vient entacher ce beau tableau. Ce dernier répond au doux nom de durée de vie que l’on peut par ailleurs coupler à celui de contenu car Mighty Switch Force, aussi bon soit-il, est maigre. Très maigre. En effet, pour 6€, on se retrouve avec 16 niveaux largement faisables en moins de 5 minutes chacun nous amenant à une durée de vie ne dépassant pas l’heure en ligne droite. Pour ce qui est de la rejouabilité, il reste la possibilité d’obtenir une étoile à chaque niveau en le faisant dans le temps imparti : de 30 secondes à 1 minutes 30. Mais cela reste malgré tout bien maigre d’autant plus qu’il n’y a aucune possibilité de partage avec ses amis ou de classement mondial : pas de streetpass ni de spotpass donc.