Contrairement au Prince of Persia revu et corrigé de 2008, les Sables Oubliés retourne aux sources dans le style des Sables du Temps, le pouvoir bien commode de le retourner en moins. Le prince n’est cependant pas complètement dénué de talents : le djann Zahra (une femelle djinn) lui donne un coup de main pour sauter, courir, grimper et se balancer, sans oublier les moqueries habituelles.
Ces pouvoirs apportent un souffle d’air frais à ce qui aurait pu être une simple resucée de l’opus de 2003. Le Prince apprend tout au long du jeu à créer des plates-formes sur les murs, plus sur le sol, et enfin en l’air en pointant la Wiimote et appuyant sur B. Au début elles ne peuvent exister que dans des emplacements préétablis, bien que seule une couleur de plate-forme à la fois puisse exister. Le challenge vient donc du choix à faire entre les différentes plates-formes à placer et du timing pour le faire. Plus tard, ces emplacements ne seront plus indiqués, à vous alors de trouver la meilleure manière de vous déplacer de A à B.
J’attendais avec impatience le moment où l’on laisserait le joueur décider de lui-même où les installer mais, une fois cette aide retirée, je me suis davantage battue avec la Wiimote qu’avec les problèmes d’emplacements. Le machin est certes très utile, mais Les Sables Oubliés semblent lui en demander un peu trop : les faire apparaître à des endroits préenregistrés est une chose, mais décider de l’installer dans une représentation 2D d’un monde 3D, le plus souvent en plein milieu d’un saut, en est une autre. Devoir observer l’écran tout en pointant et utilisant les commandes demande une sacrée dose de maîtrise.
Le même problème de commande de mouvement apparaît durant les parties combat. Comme dans la plupart des Prince of Persia, la baston est davantage un intermède avant les parties les plus charnues du jeu qu’une fin en soi. Ici, agiter la Wiimote pour vous débarrasser des ennemis est plutôt ennuyeux, et, pour couronner le tout, ils apparaissent généralement juste après les sections de plates-formes les plus difficiles. Après vous avoir fait suer en trompant grâce à une série de sauts pour le moins acrobatiques, un exercice de swing armé d’une Wiimote est pour le moins malvenu.
Les graphismes sont étonnamment soignés, une preuve de plus que la Wii n’a rien parfois rien à envier à ses concurrentes 3D, et la qualité des lumières, textures et détails associée à celle de la bande-son confèrent au jeu un charme palpable.