À chaque nouvelle console de Nintendo on attend son Mario Kart et il n’arrive jamais au lancement de la console (même si ça ne tarde jamais). Avec la Wii U, le programme ne change pas mais Sega se jette à l’eau en proposant son Mario Kart like avec ses mascottes : Sonic All-Stars Racing Transformed. Proposé à petit prix, est-ce un bon rival à Mario Kart ?Le premier épisode avait déjà séduit les fans de Sega et ainsi qu’un bon nombre d’autres joueurs, il faut dire qu’il était assez bon. Sumo Digital a encore bien travaillé sur cette suite qui s’avère assez ambitieuse, surtout que la Wii U possède un peu de contenu exclusif. Mais avant tout, intéressons-nous au Gameplay de ce Sonic. Ceux qui sont habitués à Mario Kart ne seront pas vraiment dépaysés la première fois qu’ils prendront la manette en main : on accélère, on dérape (comme dans Mario Kart, on nous octroie des turbos lors des dérapages) et on ramasse des objets éparpillés sur les circuits dans des boîtes afin de semer le trouble dans la course. On peut même faire des figures une fois en l’air avec le stick droit pour gagner un petit turbo, cependant si vous la loupez vous serez ralenti.
D’ailleurs le jeu s’avère assez technique, au final sa conduite et son équilibrage sont bien différents d’un Mario Kart. Les objets ont beaucoup moins d’impact sur la course et les premiers n’auront pas toujours les mêmes objets, les malchanceux seront bien contents. Néanmoins, la conduite est quand même moins bien taillée et précise que sur un Mario Kart, par exemple on ne peut pas prendre l’aspiration à ses concurrents. Et même si les dérapages sont réussis on arrive moins à contrôler son kart que dans un Mario Kart. Mais le Gameplay est loin d’être mauvais, on sent seulement que la voiture est moins collée au sol, elle est plus « flottante ». Selon la façon de jouer on préfèrera l’une des deux séries qui ont chacune une bonne conduite mais qui reste différente.
En tout cas Sega sait contenter ses fans avec les musiques connues de ses licences (revues ou pas) et surtout pas moins de 25 personnages jouables. Il faudra en débloquer la moitié au travers d’un mode carrière sympathique même si reste assez répétitif. Sumo Digital a tout de même essayé de varier les situations, vous progressez à travers 5 « mondes » comprenant des courses mais aussi des courses batailles ou des petits défis. Pour chacun vous pourrez vous fixer un objectif plus ou moins difficile. Si vous le ratez vous recommencez l’épreuve, si vous réussissez vous obtiendrez le nombre d’étoiles en adéquation avec la difficulté de l’objectif fixé. Les épreuves sont réparties sur un chemin en ligne droite avec quelques embranchements (à la manière des maps des premiers New Super Mario Bros). Derrière certaines d’entre elles se cachent des personnages à débloquer car un bon nombre sont cachés.
Comme dans Mario Kart on retrouve également un mode grand-prix mais étant donné que le mode carrière est mis en avant, ce mode passe cette fois au second plan même si vous pouvez faire chaque coupe dans les trois difficultés. À chaque fois que vous finissez une coupe vous débloquez la suivante mais rien d’inédit car tous les circuits passent en revue dans le mode carrière. Un mode chrono est aussi présent, vous êtes chronométré sur chaque tour, dès que vous le finissez vous repartez sur un nouveau tour, le chrono repart de zéro et vous repartez avec un turbo.
Le mode chrono est donc assez dynamique avec des fantômes à affronter qui seront de plus en forts, pas de temps mort et il est vraiment peaufiné contrairement à celui de Mario Kart 7, qui avait perdu en information par rapport à Mario Kart Wii. Enfin pour les joueurs désirant s’offrir une courte ballade, il y a un mode course libre où vous pourrez jouer n’importe quel circuit dans la difficulté que vous voulez.
Sachez surtout que la plupart de ces modes solos possèdent en plus des classements en ligne ! On accède au classement d’une course sélectionnée dans l’interface en pressant simplement la gâchette droite. On peut comparer nos temps avec la communauté mondiale ou nos amis. Le jeu est très connecté, on peut d’ailleurs voir nos amis en ligne depuis l’interface et les rejoindre dans leur partie. Bien entendu, le jeu propose un multi-joueur en ligne assez réussi et sans lag constaté jusque là. Les parties sont parfois un peu vides et on espère que la communauté s’enrichira, mais il y a de quoi s’amuser.
En plus des courses en ligne, les joueurs peuvent opter pour des batailles en ligne et des mini-jeux qui eux, ne sont jouables qu’en local. Les deux mini-jeux sont d’ailleurs exclusifs à la Wii U car ils utilisent le Gamepad. Par exemple dans l’un deux les joueurs doivent échapper au joueur qui tient le Gamepad, incarnant Aiai de Monkey Ball et les poursuit dans sa boule. Les modes batailles sont plus ou moins originaux. Le plus sympathique vous propose de partir à la chasse d’un Chao, le joueur qui l’attrape gagne. À ce niveau, le jeu ne passe pas pour une simple copie et tente de créer des nouveaux modes par rapport à ce qu’on a vu sur d’autres jeux.
Dans tous ces modes, solo ou multi, le personnage que vous utilisez va gagner des points d’expériences en fonction de votre réussite. Chaque personnage monte alors de niveau, à chaque nouveau niveau atteint il peut choisir une nouvelle spécialité pour son véhicule. Vous aurez l’occasion de l’orienter vitesse, turbo ou avoir un véhicule équilibré par exemple. Une personnalisation qui fait penser à celle de Mario Kart 7 en bien plus sommaire… D’ailleurs chaque personnage possède son véhicule et ne peut pas prendre celui d’un de ses amis, c’est la différence avec son concurrent direct où la personnalisation se base sur ce système de changement de véhicule et de roues.
Par contre s’il n’arrive pas à la cheville du niveau de personnalisation de Mario Kart 7, la principale nouveauté de ce Sonic est reprise du jeu du plombier et elle est bien améliorée ! Là aussi les courses ne se passent plus forcément sur route et chaque personnage possède un véhicule polyvalent qui pourra rouler, flotter et voler. Les circuits sont assez bien construits et évoluent en fonction des tours, ainsi au dernier d’une course le décor s’écroulera et vous ferez la majeure partie du circuit en volant, contrairement au tour précédent où vous utilisiez la route. Ces changements se font automatiquement et sont scriptés mais parfois vous aurez le choix de passer sur l’eau ou dans les airs par exemple, chez son concurrent cette nouveauté était bien moins exploitée.
Les tracés sont donc bien pensés et rendent vraiment honneur aux licences qu’ils représentent, en plus ils sont rarement courts. D’ailleurs ils sont globalement assez jolis même si c’est parfois assez inégal. Le rendu de l’eau est assez bon mais certains éléments sont moins détaillés, les moins beaux pour l’œil restent les personnages qui auraient pu profiter d’une apparence bien plus détaillée, surtout sur Wii U…
En parlant de Wii U, le Gamepad est bien sûr utilisé. Il affiche la carte en temps réel pendant la course et si vous le levez vers l’écran, il affichera une petite fenêtre représentant le rétroviseur. Une idée sympathique mais la fenêtre est un peu petite, Sumo Digital aurait bien fait de même l’afficher en plein écran. En multi-joueur local il est également utilisé pour jouer jusqu’à 5 (un joueur joue sur l’écran du Gamepad, pour les autres c’est en splitté sur la TV) en course ou bataille, même si lorsqu’on est trop nombreux le jeu est moins fluide et ça s’en ressent vraiment, le nombre d’images par seconde est bien moins important mais le jeu reste jouable.
Les possesseurs du Controller Pro seront contents car le jeu est jouable avec si on le démarre en tenant cette manette, la Wiimote seule, les manettes classiques Wii (la première version est cependant peu pratique avec ses petits ZL ou ZR peu accessibles) ou le combo Wiimote Nunchuk sont aussi compatibles, histoire de pouvoir jouer à plusieurs en local avec le moins de contraintes possibles mais le maniement à la Wiimote seule oblige à utiliser le gyroscope pour tourner son volant. Peu précise, nous déconseillons fortement cette configuration, les configurations à la Wiimote sont aussi moins pratiques pour les figures.
