Sonic a toujours tenté quelque chose d’inédit dans chacune de ses aventures, on a ainsi pu le voir lui ainsi que ses amis (Sonic Adventure et Sonic Adventure 2), en trio avec 2 de ses amis (Sonic Heroes), laisser la vedette à un autre hérisson (Shadow the Hedgehog), conduire d’étranges overboard (Sonic Riders, Sonic Riders Zero Gravity) ou encore aider une sorte de génie en utilisant des pouvoirs du feu (Sonic and the Secret Rings). Tout ceci n’était rien face à l’incroyable nouveauté, que dis-je, l’incroyable transformation de notre cher Sonic ! Ainsi, à l’instar des contes d’horreurs les plus étranges illustrant divers hommes se transformant en loup garou à la pleine lune après avoir été mordu par l’un d’eux, Sonic est capable de devenir un loup garou, et possède même une nouvelle appellation sous cette forme : Sonic le hérisson garou (ou plus communément Sonic the Werehog). Cette double personnalité n’est pas sans rappeler Docteur Jekyll & Mister Hyde sauf qu’ici cela engendrera deux personnages totalement différents offrant dans le jeu une double aventure. Pour le meilleur ou pour le pire ?
« Hé Eggman ta moustache est moche ! » (Les cinématiques sont très détaillés et franchement réussies)
Nous allons tout d’abord commencer par le scénario car qui dit Sonic dit scénario. Ici Dr Eggman a construit une incroyable flotte spatiale dont il compte bien se servir pour conquérir la Terre afin d’étendre son parc d’attraction dans le monde : Eggmanland. Mais Sonic arrive et est bien décidé à ruiner les plans du vil Dr en massacrant ses vaisseaux un à un. Alors que notre cher hérisson bleu fonce à toute allure, détruisant tous les robots du méchant un à un, celui-ci l’attaque avec un robot et fini par l’attraper. Toutefois Sonic a prévu le coup, et se transforme un Super Sonic, car il possède les 7 Chaos Emeralds, et détruit le robot et tous les vaisseaux d’Eggman un à un en le poursuivant. Le génie au QI de 300 s’arrête dans un de ses vaisseaux et supplie Sonic de l’épargner mais ce n’est qu’une combine puisqu’il active un piège, extirpant l’énergie des Chaos Emeralds du corps de notre hérisson bleu afin d’alimenter son canon, ce qui fait subir à notre hérisson une étrange mutation le transformant en loup garou. Le canon chargé, Eggman tire et touche la Terre de plein fouet, mais là où on pourrait penser que cela la détruirait, cela la divise en plusieurs continents bien séparés les uns des autres et laissant un dangereuse créature sombre en semi liberté enfouie sous ces continents. Sonic privé de ses Chaos Emeralds, se fait larguer par le Dr Eggman afin de s’en débarrasser avec les 7 Chaos Emeralds privées de leur pouvoir. Sonic, enfin ce qu’il en reste, se scratche sur Terre, en pleine nuit, avec les 7 pierres. C’est alors qu’il fait la rencontre d’une étrange créature amnésique qu’il appellera Chip pour plus de simplicité et lui explique sa quête tandis que la lumière du jour envahit la Terre et lui rend sa forme d’origine : Sonic le hérisson. Cette histoire a donc pour but de nous raconter les péripéties de Sonic et de son compagnon Chip afin de rendre aux Chaos Emeralds leur pouvoir et de reformer la Terre en une sphère avant que les plans du Dr Eggman arrivent à leur fin. Cette histoire possède de nombreux revirements de situations en plus d’être originale (Même si Eggman voulant détruire le monde .. ce n’est pas la première fois qu’on l’entend) car c’est la première fois qu’on voit Sonic avec deux facettes : Hedgehog/Werehog.
Sonic marche alors que deux robots viennent contre lui .. normal (Les pixels apparents sont assez visibles, Sonic ne s’incruste pas vraiment avec le niveau ..)
Passons aux graphismes qui sont un point capital de ce Sonic. Du point de vue technique, Sonic a été plutôt remanié dans son ensemble car les graphismes sont plus fins et plus colorés que ce que l’on a pu voir dans Sonic and the Secret Rings. Les niveaux ne sont pas vides et possèdent de jolies couleurs, les mondes visités sont très différents et ont tous un design bien particulier (on passe d’Apotos qui ressemble un peu à la Grèce, à Spagonia qui est une sorte d’Italie en passant par Shamar qui fait penser à un pays désertique) et vraiment bien réalisés chacun autant qu’ils sont (les villes ressemblent vraiment à des villes), même si les couleurs sont plus chatoyantes durant les niveaux de jour que lors des niveaux de nuits (qui sont un peu plus sombres). Les personnages (Sonic Werehog/Hedgehog) ont une bonne finition avec un design un peu plus digne de ce qu’on attend de la Wii même si on peut nuancer cet avis car Sonic a quelques pixels apparents (des fois on voit quelque chose qui gène dans le design de Sonic), en tout cas les robots sont plutôt bien réalisés même si ils ne ressemblent en rien aux robots déjà croisés dans les épisodes précédents (je pense notamment aux robots oranges tout moche qui étaient vraiment à l’image d’Eggman). Durant les niveaux de nuit, il n’y a pas de réels problèmes en terme de graphisme, c’est joli sans être révolutionnaire, les niveaux sont plutôt bien réalisés et ne possèdent aucun défaut si ce n’est d’être un peu sobre. Durant les niveaux de jour, le rendu de vitesse est bien présent, on sent un Sonic qui court et ce n’est pas plus mal, seul les effets du boost sont un peu trop voyants mais ce n’est qu’un détail car on voit assez bien ce qu’il se passe à l’écran tout de même. Les niveaux sont clairs et joliment fait durant ces phases, on peut même se surprendre à admirer les paysages durant la course de Sonic. Enfin parlons des cinématiques qui sont à 100% réalisées avec les mêmes graphismes que la cinématiques d’intro ce qui est relativement sympathique mais vous comprendrez un peu plus tard pourquoi les cinématiques (qui sont toutefois peu nombreuses) sont bien faites.
« Je soulève des caisses en pleine nuit lalalala » (Quelques énigmes et phases de plateformes bien sympas durant les phases en loup garou mais niveau trop long ..)
Après le scénario et les graphismes il ne reste que la bande son pour installer définitivement l’ambiance de ce jeu. Pour ce qui est des bruitages je vais aller vite car il n’y a pas grand chose à dire, c’est du bruitage à la Sonic avec les accélérateurs, les rings qui font gling gling, les bumpers, et j’en passe, on peut toutefois noter le bruitage si particulier du dérapage qui ressemble vraiment à un dérapage de voiture, à l’inverse le cri des créatures durant les phases de nuits sont franchement agaçants. Les musiques, elles, sont toutefois de caractères très différents car autant les musiques durant les phases de jour sont plutôt sympathiques et bien speed, ce qui rend les niveaux vraiment intéressants à jouer, autant les phases de nuit possèdent quasiment toujours le même style de musique qui tapent sur le système quand on sait que ces phases sont les plus longues du jeu, de plus une musique de combat est mise à chaque fois que l’on affronte des ennemis, et honnêtement, même si j’adore la musique des Indestructibles je ne vois pas ce qu’elle vient faire dans un Sonic (c’est à quelques détails près la même) surtout qu’elle tape sur les nerfs au bout de 2 minutes … Je finirais par les voix, qui sont sensiblement les mêmes que celles des autres Sonic (pour Sonic, Eggman, Tails et Amy), une petite modification a été apportée pour Sonic quand il est en loup garou (ce qui rend sa transformation réaliste) et les autres voix sont assez réalistes (celle du professeur entre autre). Une bande son à demi-teinte .. espérons que le jeu ne soit pas du même calibre.
« Mange toi ça ! » (Les phases de combats sont relativement lassantes et la musique n’arrange en rien cette triste réalité)
Voilà, l’ambiance est calée, il ne reste plus qu’à s’attacher au plus gros morceau du jeu ! En effet, qui dit double personnalité de Sonic dit deux persos bien différents possédant tous deux leur propre jouabilité. Je ne sais pas si je dois commencer par ce qui fait mal ou ce qui fait du bien … Je vais commencer par le bien pour finir avec le mal pour que cela soit douloureux d’un coup sec. Je commence donc par les phases de jour où le joueur contrôle Sonic the Hedgehog, le célébre hérisson le plus rapide du monde. Durant ces phases, Sonic court à toute berzingue dans les niveaux, sa vitesse de pointe est affolante, faisant limite pâlir les anciens Sonic (A côté on a l’impression de jouer avec une vieille mémé dans Sonic Adventure 2 Battle ..). Cet aspect rapide est vraiment appréciable car on sent réellement le côté speed de notre hérisson qui s’en donne à cœur joie. Selon la manette employée, la maniabilité change mais durant tout le test je vais parler de la maniabilité Wiimote/Nunchuk afin d’être en accord avec la console (même si je dois avouer que la jouabilité à la manette Gamecube est réellement plus appréciable). Les commandes sont relativement simples, on avance avec le stick analogique en laissant Sonic courir, on saute avec le bouton A et durant ce saut on agite la Wiimote afin de réaliser une Homing Attack, enfin à proximité d’anneaux on peut réaliser un Light Dash en secouant la Wiimote. Là où vient l’innovation c’est que Sonic peut réaliser de nouveaux mouvements, en secouant la Wiimote on peut réaliser un Boost de vitesse mais le hic de ce mouvement est que si on le fait à proximité d’anneaux, on réalise un Light Dash et non un Boost ce qui est relativement désagréable sachant que ce mouvement permet également d’attirer les anneaux. Sonic est capable de déraper grâce au bouton Z, un mouvement pratique pour prendre un virage par exemple, il peut également faire des esquives de côté avec le bouton B et ainsi éviter de se prendre un mur ou une caisse en pleine poire. Cette maniabilité demande une certaine adaptation mais les quelques missions d’entrainements du début de jeu aide à bien se familiariser et tout devient limpide, toutefois je vais poser un gros bémol pour le Boost qui ne se déclenche pas tout le temps quand on le veut, on a beau secouer la Wiimote comme un dingue, le jeu ne veut des fois rien entendre et ne réalise pas le Boost alors que des fois il voudra alors qu’on est proche d’un mur … Le level-design est adapté à la folle vitesse du hérisson bleu avec des routes plutôt larges, on retrouve également un système présent dans les tous premiers Sonic, il s’agit du « choix » d’itinéraire ce qui permet au joueur de choisir par où il veut passer en fonction de ce qu’il fait dans le niveau, ici cela est traduit, entre autre, par les quelques QTE (appuyer sur les boutons au bon moment) que l’on trouve quelques fois dans les niveaux et qui permettent très fréquemment de prendre un chemin plus rapide qu’un autre. En autres mouvements inédits on peut également signalé qu’une fois lancé à bonne vitesse, Sonic est capable de courir sur les murs et sur l’eau (Jésus !) et qu’il peut sauter contre les murs pour monter verticalement (Triangle Jump vertical). J’ai parlé tout à l’heure du boost qui ne marchait pas, mais je vais également évoquer un point quand à l’interface, comme vous pourrez le voir sur les screens, la barre de Boost est découpé en partie, cela n’est pas une erreur, une partie = un boost, à l’instar de Mario Kart où un champignon donne un gain de vitesse limité, un boost donne également un gain de vitesse limité … La comparaison avec un jeu de course n’est pas terminé car ici il n’est point question de points à la fin du niveau mais d’un temps à battre, si vous réussissez à battre le temps inscrit vous réalisez un rang S, sinon cela va en se dégradant jusqu’au rang C .. rien de plus blasant dans ce jeu car même si on réalise une bonne performance en tuant des ennemis ou en ramassant plus de 500 anneaux, si on dépasse le temps on peut se retrouver avec un B … Sonic est devenu limite un jeu de course … quelqu’un serait aimable de rappeler à la Sonic Team que le jeu est censé être Action/Plateforme ? Je crois n’avoir rien oublié pour ses phases de jour, qui bien que sympathique, ne sont qu’un remake de Time Trial et courtes.
Sonic fonce ! (Sonic très vif et rapide, dommage que la commande à la Wiimote pour l’activer ne réponde pas tout le temps)
Après avoir parler des phases de jour, je vais maintenant m’attarder aux phases de nuit, qui bien qu’inédite n’en reste pas moins .. inoubliables mais vous allez vite comprendre pourquoi. Ici le joueur contrôle Sonic, enfin ce qu’il en reste, Sonic the Werehog, le hérisson garou le plus .. poilu du monde ? Ici nulle besoin d’impression de vitesse, ces phases sont clairement orientés Beat’Em All/Plateforme, on se retrouve avec un Sonic doué à la castagne qui doit traverser les niveaux en dégomant tous les ennemis qui passeraient sur son passage. Pour les contrôles, il suffit de secouer la Wiimote et le Nunckuk pour réaliser des coups, le bouton A sert à sauter (rien de bien compliquer, on peut l’utiliser deux fois en même temps pour réaliser un Double Saut), le bouton Z sert à se protéger tandis que le bouton B sert à soulever un objet que l’on peut lancer en secouant la Wiimote. Le level design est adapté au hérisson garou qui peut se battre dans des sortes d’arènes tandis que le reste du temps il traverse les niveaux en sautant de plateforme en plateforme, ou en utilisant différents éléments pour grimper ou passer un endroit. On peut ainsi noter qu’on peut agir avec ces différents éléments grâce au bouton B, puis il suffit de réaliser l’action demandée avec la Wiimote et le Nunchuk afin que Sonic suive. A ce niveau là, la maniabilité est donc adapté au combo Wiimote/Nunchuk ce qui rend l’expérience moins douloureuse. Le problème ne vient pas tant de la maniabilité ou du level design, mais bien des combats et de la longueur de ces niveaux. En effet, les combats sont répétitifs, ennuyants et la longévité est absolument effroyable, certains niveaux durent plus de 10 minutes, sachant que ces niveaux sont les plus nombreux du jeu et que l’on meurt assez souvent .. je vous laisse donc imaginer le chaos que sont ces phases (on meurt le plus souvent de chute car même si la Wiimote et le Nunchuk répondent plutôt bien, il y a souvent des ratés ..). L’interface est plutôt simple, la vie de Sonic est représentée par une barre verte qui diminue quand on prend des dégâts et on peut se soigner en récoltant des rings, la barre bleue sert de barre de furie que Sonic peut déclencher avec le bouton C le rendant plus puissant. A la fin de chaque niveau, le nombre d’énergie Gaia (récoltée contre les monstres ou dans des capsules), s’additionne à votre énergie déjà accumulée sous forme d’expérience vous permettant d’acquérir de nouvelles capacités, ce système est toutefois primitif car à la fin du jeu vous avez acquis toutes les capacités sans mal et aucun choix n’est réellement possible (en gros ça sert à rien). Je finirais avec la jouabilité par un petit tour sur les menus, chaque continent est accessible grâce à la map monde qui est en fait un globe terrestre divisés en plusieurs parties (petit à petit il se reconstituera en sphère), il suffit de cliquer sur une zone pour s’y rendre grâce au Tornado de Tails (pas de phase avec lui ceci dit) ceci permettant d’accéder à 3 types de menus : le premier étant les étapes permettant ainsi d’aller directement sur les missions, le deuxième étant d’aller directement dans la ville afin de pouvoir parler aux habitants, enfin le dernier étant la Porte Gaia et vous emmenant directement au Temple. La ville est relativement simpliste car il suffit de cliquer sur les différentes vignettes pour parler aux différents habitants présents sur les lieux (la ville n’est pas modélisée et on ne s’y balade pas à la manière d’un Sonic Adventure), tandis que le Temple permet d’accéder aux niveaux mais aussi à des lieux secrets débloquables grâce aux médailles de jour et de nuit récoltés en finissant un niveau. La maniabilité est de nouveau à demi-teinte, les phases de jour étant sympathiques sans toutefois être parfaites tandis que les phases de nuit sont barbantes et beaucoup trop longues malgré une jouabilité forte intéressante au combo Wiimote/Nunchuk.
Sonic court sur les murs ! (Nouveau mouvement de Sonic)
C’est ainsi que l’on passe à l’intérêt du titre dans son ensemble. Le soft offre une durée de vie plutôt intéressant car il faut environ une dizaine d’heures pour en voir le bout, mais cela est du en grande partie aux missions de nuits qui, en plus d’être longues, sont d’un ennui effroyable. Ces phases laissent toutefois briller quelques phases de jour plutôt intéressant permettant enfin de voir revivre un Sonic dynamique, qui court à toute vitesse à travers les niveaux mais ces phases sont toutefois un peu trop courte, peu nombreuse, et orientée vraiment vers la course et non vers l’action/plateforme à cause d’un temps à battre afin d’acquérir un rang S. L’aventure est sympathique et mérite toutefois d’être vécue. Le soft ne possède pas de mode multijoueur ni de mode online ce qui ne rallonge donc pas la durée de vie mais la chasse aux médailles jour/nuit ainsi que l’envie de rang S partout saura surement assouvir la soif des joueurs les plus acharnés, les autres rangeant le jeu au placard après en avoir fini l’histoire, blasé de voir ce Sonic Unleashed La Malédiction du Hérisson bâclé à cause d’une histoire de loup garou.
Tu devrais tester la version Xbox 360, infiniment superieur à la version Wii !