Il y a un an au Japon, la 3DS commençait sa nouvelle année avec quelques JRPG de poids l’un d’entre eux fut un certain The The Legend of Legacy. Annoncé à une période où les fans de la série Romancing SaGa de Square Enix se demandaient si quelque chose de neuf leur parviendrait. Quelques anciens staff de cette série assez méconnue en Occident se sont ainsi rassemblés chez le studio Japonais Furyu et se sont, soit disant, inspirés de ces anciens jeux pour que naisse The Legend of Legacy. Alors que les fans occidentaux priaient sans y croire à la sortie de ce titre sur leur territoire, Atlus a décidé de faire plaisir à leurs fans Américains tandis que NIS America s’est engagé à faire plaisir aux fans Européens. Déjà disponible depuis Octobre dernier aux USA, c’est presque 1 an après la sortie Japonaise que NIS America nous sort le jeu en Europe. D’ailleurs en attendant la sortie programmée au 5 Février chez nous, l’éditeur a jugé bon de laissé une démo du jeu sur le eShop Européen. Nous avons bien évidemment tâté de celle-ci et décidé de vous en parler en espérant pouvoir vous livrer un avis complet à l’avenir.
En lançant la démo, une petite intro avec une jolie musique se joue présentant l’île d’Avalon ainsi que les mystères qui l’entourent. Apparaît alors l’écran titre avec plusieurs menus. Comprenez que c’est le genre de démo limité à 30 utilisations qui vous autorise tout de même à sauvegarder votre partie et à transférer des données de votre sauvegarde sur le jeu final. En lançant une nouvelle partie, on se retrouve sur un écran de sélection d’un protagoniste parmi 7 personnages. Chacun semble avoir sa petite histoire et ses spécialisations pour vos futurs combats. On choisit de débuter avec Bianca, la jeune fille amnésique. On commence directement sur une petite cinématique pour nous présenter cette jeune fille qui ne se souvient que de son nom et son arrivée sur l’île d’Avalon. D’ailleurs, commençons justement par le scénario. On a également eu l’occasion de recommencer une nouvelle partie sur cette démo avec les autres personnages et on a pu constater que cette petite scène était différente selon le personnage que l’on sélectionnait au début. Chaque cinématique introduisant donc l’histoire unique de chacun d’entre eux. Toutefois, on a également pu remarquer que ce qui s’ensuivait était similaire d’un personnage à l’autre. On a donc eu à explorer quelques décors, combattre quelques monstres, rencontrer des situations et vécu des dialogues similaires d’un héros à un autre. Certains concluront déjà que le scénario est anecdotique.
Difficile à dire en fait, on rappelle qu’il ne s’agit là que d’une démo, il est probable que les évènements faisant suite à la démo évoluent différemment selon le héros sélectionné au début mais c’est quelque chose qu’il faudra vérifier sur le jeu complet. La véritable mauvaise note que l’on peut attribué dès le début à ce niveau c’est le fait que la démo soit entièrement en anglais et il semble déjà confirmé que le jeu complet lui-même ne sera pas plus traduit que ce que l’on a aujourd’hui dans les mains. Chose qui pourra donc rebuter les éventuels fans à la recherche d’un nouveau JRPG à faire en ce début d’année 2016. Dans tous les cas, revenons-en à notre partie fraichement démarrée avec Bianca. Après la courte scène d’intro de la jeune fille, elle se retrouve sur Initium, une ville portuaire de l’île d’Avalon. La narration continue et nous raconte que la jeune fille se rend dans les « Ruines de la Forêt » au nord de la ville accompagnée de deux voyageurs. Se joue alors une scène dans une caravane en direction de ces fameuses ruines, le dialogue vous permet ainsi de voir notre héroïne parler avec 2 autres personnages parmi les 7 sélectionnables du début et faisant donc partie de votre groupe d’aventuriers. On arrive dans la fameuse forêt et après un bref dialogue avec des chevaliers de la ville on est rapidement plongé dans l’exploration de cette zone. En faisant quelques pas, on remarque avec une agréable surprise le pop-up d’élément de décor du jeu comme les arbres de la forêt à la manière d’un livre 3D dont on vient d’ouvrir deux pages. Des arbres, des rochers ou encore des coffres de nombreux éléments avec lesquels nous pouvons ou non interagir disparaissent derrière nous ou pop devant nous. La 3D ne fait qu’embellir ce pop de décor.
Et en plus visuellement, le jeu se présente en un cell-shading crayonné évoquant Bravely Default et Bravely Second mais en moins fin et moins détaillé sûrement. Reste que tous ces éléments mis ensemble nous donnent vraiment la sensation d’évoluer à travers un conte de fées avec des pages en 3D qui défilent sous nos yeux à chacun des pas de notre héros. A peine avons-nous le temps de nous remettre de ces premières bonnes impressions que notre premier combat se lance. Notez que les monstres sont visibles sur la carte. Les combats ne sont donc pas aléatoires. Bref, première réaction ? En plus de la musique d’introduction, on pose brièvement la console et on apprécie la bande sonore. Hamauzu Masashi nous a déjà conquis avec quelques thèmes musicaux sur la qualité sonore du jeu. Pour les éventuels connaisseurs, il avait déjà composé dans le passé pour un certain SaGa Frontier 2 mais il est surtout connu pour ces récentes compositions de qualité pour la saga Final Fantasy XIII. OST mise à part, les personnages du jeu ne sont pas doublés, la seule voix que l’on a pu entendre est celle narrant les quelques lignes de scénario au début de l’aventure. Cela peut être frustrant de n’avoir que la voix du narrateur dans le jeu. On se consolera en se disant que c’est peut-être mieux que d’avoir un doublage de mauvaise facture. Mais nous nous égarons à nouveau alors que nous devions vous parler des combats du jeu.
Tout d’abord, il s’agit d’un système au tour par tour. Cependant, c’est quelque chose d’assez original. En effet, il s’agit tout d’abord de sélectionner une formation de combat dans laquelle chacun de vos personnages se voit attribuer des bonus selon le rôle qui lui est attribué dans cette formation. Il y a 3 rôles possibles : Attaque, Défense et Soutien. Un personnage en « Attaque » aura quelques bonus en lançant l’offensive, celui ayant le rôle de « Défense » aura quelques bonus en se mettant en garde alors que celui en « Soutien » rétablira plus de PV s’il soigne par exemple. Il est tout de même possible de lancer une attaque avec un personnage en rôle de « Soutien » ou « Défense », juste que les bonus de leur rôle n’auront plus forcément d’intérêt. Il est possible de créer 6 formations de combat différent. A vous ensuite d’adapter la bonne formation à chaque tour du combat selon l’évolution de celui-ci. Autre élément assez original dans ce RPG, vos personnages ne montent pas de niveau. En revanche de manière aléatoire, ils pourront voir leur SP (Skill Point) et leur PV max ainsi que différents autres stats augmenter à la fin d’un combat. Il peut y avoir des combats avec de nombreux personnages augmentant des stats tout comme un autre ou rien n’augmente. Aussi, chaque personnage a plus ou moins d’affinités avec certains équipements précis du jeu. Ces derniers leur octroient des capacités utilisables en combat. Chaque technique est divisée en un niveau lié à un rôle que vous prenez durant une certaine formation. On vous a bien dit qu’il est possible d’attaquer même en ayant pour rôle « Soutien » par exemple. Et bien si vous attaquez en « Soutien » avec une certaine technique, sa puissance sera liée à son niveau dans la catégorie « Soutien ».
Selon les armes que vous utilisez en combat, l’affinité que vos personnages ont avec une certaine arme et le nombre d’utilisations d’une certaine technique, vous pourrez éveillez en chacun de vos personnages une nouvelle extension de technique voire en apprendre une toute nouvelle de combat. Notez que si au début aucune technique ne dépense de SP, les capacités plus avancées ainsi que les magies élémentaires dépensent une certaine quantité de SP. N’ayez crainte, généralement vous gagnez 1 SP par tour. Du moins dans la démo ce n’était pas véritablement contraignant mais à un stade avancé du jeu, on espère que la quantité de SP récupérée évoluera surtout s’il se révèle que certaines techniques consomment énormément de SP, chose que nous ne saurons que dans le jeu complet. Nous avons furtivement parlé de la « Magie Elémentaire ». L’utilisation d’esprit intervient assez vite dans la démo, après avoir passé la première zone de la forêt et en vainquant le 1er boss. Il y a quatre éléments dans le jeu : L’eau, le feu, le vent et la Te… bah non l’élément démoniaque. Vous devinez qu’il y a également un système de faiblesse et résistance selon les éléments. Toutefois et pour terminer sur les combats avec une dernière note originale, l’utilisation des éléments diffère de ce dont on a l’habitude dans les RPG standard. Il ne s’agit pas là d’avoir une certaine magie à sélectionner et qui dépense ou non des SP à l’utilisation, du moins il ne s’agit pas que de cela. Il suffit d’abord de former un pacte avec l’élément en question durant les combats. Une fois l’esprit élémentaire bien confirmé de votre côté, vous pourrez sélectionner vos techniques.
Notez que durant un combat, un ennemi peut très bien former un pacte avec l’esprit élémentaire que vous aviez eu dans votre camp, il faudra donc reprendre le contrôle. Les combats sont également une lutte de pacte élémentaire. Si vous êtes de ceux appréciant utiliser la magie dans votre camp, elle vous octroiera quelques bonus selon les attributs élémentaires de la zone dans laquelle vous vous trouvez. Après le 1er boss, le seigneur de la ville d’Initium vous donnera un gadget permettant de voir en permanence la densité des esprits élémentaires de la zone dans laquelle vous vous trouvez. Cette densité évolue en permanence et vous pouvez même influencer dessus en activant certains mécanismes de la zone ou d’un donjon. Cela est symbolisé par une espèce de losange séparée en 4 zones de couleurs représentant chacune un élément. Ce losange est également présent en combat et, former un pacte plusieurs fois avec un même élément, peut renforcer la densité de cet élément durant l’affrontement ce qui renforce par la même occasion les capacités et bonus de cet élément. Autant dire qu’il y a de nombreuses stratégies applicables en combat pour parvenir à la victoire. Il vous appartiendra de veiller à votre formation, vos rôles et aux esprits élémentaires pour mener votre équipe au meilleur dénouement possible. Certains combats pouvaient être assez délicats, même dans la démo, pour peu que vous ne vous obstiniez pas à foncer tête baissé sans réfléchir. Sauf à un certain point après avoir mis la main sur certains équipements que l’on jugeait tout de même assez « cheaté » car l’on arrivait à chaque fois à en finir avec les monstres en un seul coup. Mais on souligne qu’il ne s’agissait que d’une démo et qu’il est également probable que nous n’évoluions simplement que dans des zones avec des monstres basiques.
La démo était assez complète car elle proposait l’exploration d’une seconde zone avec un autre boss ainsi que l’accès à la ville d’Initium. On vous disait que le scénario ne semblait pas trop se développer sur la démo mais de ce qu’on a pu voir, elle semblait aussi se développer de manière assez libre et « indirecte ». C’est-à-dire qu’au lieu d’avoir de très longs dialogues entre personnages, on finit par obtenir certaines choses qui semblent en rapport avec l’histoire des éléments. Dans ce que nous avons joué, nous n’étions pas vraiment guidé par X personnes pour aller à Y endroits pour Z raisons développant la trame. Nous explorions seulement une zone et nous avions obtenu des choses mystérieuses en examinant de grosses pierres qui nous ont même donné par la suite une nouvelle technique élémentaire. On espère tout de même sincèrement que les différents personnages auront droit à des développements bien que cette « liberté » ne nous déplaise pas non plus complètement.
Toujours est-il qu’après le 1er boss, nous avions entre autres accès à la ville d’Initium. Nous pouvions dormir dans une auberge, faire des emplettes, parler à des PNJ voire même activer le Street Pass ! Tout d’abord le cas de l’auberge, il faut savoir que dans The Legend of Legacy, vous êtes soignés à chaque fin de combat. Cela est, sans doute, fait pour ne pas vous décourager en plein milieu d’une exploration. Quelle est l’intérêt d’une auberge alors ? Sachez que si un personnage meurt, ses PV maximum sont réduits d’une certaine quantité. Vous pouvez le ranimer en plein combat en le soignant tout simplement, il n’y a pas d’objets ou de sorts spécialement dédiés à la résurrection. Toutefois, si ces PV maximum étaient précédemment de 80, il est probable qu’en mourant vous ayez eu un -8PV le ramenant donc à 72PV max. Cela peut descendre encore plus bas si vous enchainez les morts avec le même personnage, heureusement tout cela n’est que temporaire. Pour revenir à vos PV max initiaux, il s’agira justement d’aller vous reposer à l’auberge. Un bon compromis pour ne pas gâcher le plaisir de l’exploration ! Notez qu’il est possible de sauvegarder à l’auberge et de changer la composition de notre équipe. Nous avions pu parler à un personnage en ville qui n’était autre qu’un des 7 héros sélectionnables du début. Du coup, il était possible de remplacer un membre de son équipe initiale par celui que nous venions tout juste de recruter dans la rue. Une bonne occasion de varier les plaisirs et découvrir de nouvelles affinités ainsi que des techniques de combat. Passons à la boutique et en même temps parlons des menus disponibles en appuyant sur Y. Chose peu commune certes mais comme les boutons « start » et « select » furent dédiés à la prise de screenshot… sait-on jamais des fois que le partage sur les réseaux sociaux vous inspire. Boutique ou menu, tout est plutôt simplement présenté. On a un menu pour l’équipement, un autre pour les techniques, les cartes, les formations etc… En ce qui concerne la boutique, vous pourrez y retrouver, entre autres, des choses standard comme l’achat d’équipements ou d’objets mais vous aurez également la possibilité de vendre vos données d’explorations et d’acheter de nouvelles cartes à explorer.
Il faut savoir que lors de vos phases d’exploration d’une carte comme les « Ruines de la Forêt » du début, celle-ci est divisée en plusieurs zones. En arrivant dans une zone, vous verrez sur l’écran tactile qu’une carte se dessine à chaque pas que vous faites et qu’un pourcentage d’exploration progresse. Une fois la zone à 100%, celle-ci est complète mais cela ne signifie pas que les autres zones de la carte ont été complétées. Plus vous aurez de zones complétées à 100% sur une carte, plus la vente de données relatives à cette carte sera fructueuse. Sachant qu’il semblerait que l’on ne puisse vendre une carte qu’une seule fois, veillez à explorer chaque carte à fond avant de vendre celle-ci. Ne vous inquiétez pas, la vente des données d’une carte ne supprime pas ce que vous aviez effectué sur celle-ci. Si vous retournez dans cette zone, ce que vous aviez complété reste terminé sur votre écran tactile. Récoltez des fonds via votre exploration et achetez de nouvelles cartes pour explorer de nouvelles zones qui permettront sûrement à votre trame d’avancer. On ne saura pas réellement vous le confirmer car en achetant la seule carte de la boutique et en sélectionnant celle-ci, on nous disait malheureusement que la démo était terminée. Notez qu’il y a aussi un Bar à Initium où vous pouvez écouter les ragots des PNJ. Cela a surement également un rapport avec la trame dans le jeu complet. La démo a beau se terminer-là, nous avons quelques derniers points à développer encore comme le port et le Street Pass. Il était donc possible pour nous d’envoyer un bateau en mer pour effectuer du « commerce extérieur ».
Plus vous payiez cher, plus longtemps le bateau sera en mer et nul doute que les récompenses seront également plus intéressantes. Le Street Pass de la démo est lié à ce « commerce extérieur ». En croisant d’autres personnes, vous échangerez automatiquement des objets et votre bateau reviendra plus vite. Une utilisation assez anecdotique du Street Pass en comparaison à d’autres RPG comme Bravely Default que nous avions cité précédemment pour une comparaison visuelle. D’ailleurs sur ce point et on termine là-dessus, c’est surtout en arrivant en ville que la comparaison avec Bravely Default ne tient plus du tout la route et ce même visuellement. The Legend of Legacy reste beau et mignon à sa façon mais en continuant la comparaison on s’aperçoit vraiment que ça manque de finesse, ça manque de détail et ça manque de volume. Ne serait-ce que la ville portuaire d’Initium, en allant à certains endroits et en regardant bien on a vraiment l’impression que la ville est toute plate. Le fond n’est qu’un simple dessin en 2D. Même en activant la 3D on voit un pont dessiné sur une feuille de papier. Ce n’est pas moche mais cela peut déranger nos yeux. Comme le pop pour lequel nous nous émerveillions au début. Au final, c’est sympathique et très appréciable mais parfois le pop soudain ne nous permet pas d’éviter un combat que l’on ne voulait simplement pas faire. Reste que malgré ses petits défauts, la démo nous a plutôt conquis sur bien des points.
Impression
The Legend of Legacy se présente-t-il comme l’héritage des SaGa ? Difficile de trancher à l’heure actuelle en ce qui concerne la partie concernant le scénario. La démo ne nous permettait pas de dire si l’histoire des 7 héros du jeu valait la peine d’être vécue. Toutefois, The Legend of Legacy semble tout de même proposer des mécaniques originales, intéressantes et amusantes pour un genre qui a du mal à se renouveler. Quelques défauts et quelques maladresses par-ci par-là mais on apprécie de s’assoir pour « ouvrir les pages » de cette aventure tout en écoutant les magnifiques thèmes qui nous accompagnent à chaque pas. On espère sincèrement pouvoir vous livrer un avis définitif sur cette expérience à l’avenir.
J’ai bien aimé la démo, sachant que NISa viens de m’envoyer un mail pour annoncer la sortie d’une Launch édition pour ce jeu, je risque de craquer :-D.
Un test sera disponible prochainement sur NT
Il est assez interessant sur la demo, j’espère que ça sera toujours le cas sur le jeu final 🙂