Sorti une première fois en Octobre 2012 au Japon et ayant beaucoup marqué les possesseurs de 3DS amateur de RPG à l’ancienne, Bravely Default aura finalement droit à une seconde version avec de nombreux ajouts qui sortira quasi simultanément au Japon et en Europe en Décembre 2013. Le titre aura marqué beaucoup de joueur à travers le monde. D’ailleurs, ceux qui ont pu faire le jeu ont sûrement vu la vidéo cachée à la fin, une vidéo teaser liée à Bravely Second. Cette suite de Bravely Default est sortie en Avril 2015 au Japon sous le nom complet de Bravely Second : End Layer. C’est sous ce même nom que l’Europe verra débarquer le jeu en ce mois de Février 2016 quelques mois avant les joueurs US. A quelques semaines de sa sortie en France, nous avons pu toucher à la version française de l’un des JRPG 3DS phare de ce début 2016. Ainsi, on vous propose un grand aperçu de ce qui vous attendra dans cette nouvelle aventure sur le monde de Luxendarc !
Une seconde aventure palpitante à la rescousse de la Papesse, Agniès Oblige
Pour ceux qui souhaitent commencer Bravely Second sans rien connaitre du précédent jeu, le second opus vous présente dès le lancement une longue vidéo de 5 minutes dédiée aux évènements majeurs du scénario de Bravely Default. Cette vidéo est doublée en anglais et sous-titrée en Français. Pas de panique pour les fans de doublages japonais qui commencent déjà à y voir là un premier point négatif. Bien que le menu principal ne nous donne pas accès aux paramètres du jeu, sachez qu’après avoir lancé votre partie et passé la première cinématique, il est possible de changer le doublage à travers les nombreuses options du jeu. Notez que si les voix anglaises vous rebutent dès la vidéo de présentation de Bravely Default, vous pouvez lancer votre partie, passer toute les cinématiques et sélectionner la catégorie « film » du journal de votre protagoniste nommé Yew pour revoir toutes les cinématiques en Japonais sous-titrées français. Basé sur ce qu’on a fait à ce jour, on peut vous dire qu’une bonne partie des dialogues de l’histoire principale et des quêtes annexes sont doublées. Quelques discussions annexes entre les protagonistes ne le sont pas, ce qui est un peu dommage, mais on ne s’en plaindra pas plus que cela. En revanche, on se plaindra plutôt de la qualité de la traduction qui pourra s’avérer moyenne pour les joueurs qui comprennent le japonais. La traduction étant faite sur le doublage et les textes anglais, on peut vous dire que de nombreuses nuances sont difficiles à saisir avec le texte français. On ne peut pas tout avoir n’est-ce pas ? Soyons déjà contents d’avoir de nouveau le choix entre le doublage anglais et japonais. Outre ces premiers commentaires dédiés au doublage et pour en revenir à cette vidéo sur les évènements de Bravely Default, il faut savoir que si le premier opus a reçu de nombreuses critiques positives ce n’est pas forcément grâce à son scénario. Si la première partie du jeu a été plutôt appréciée, les différents loop et répétition du milieu de jeu ont rebuté beaucoup de joueur. Un certain nombre d’entre eux ont même abandonné l’aventure avant d’avoir atteint la partie finale qui était pourtant une bonne conclusion à cette aventure.
Les courageux qui sont arrivés au bout de Bravely Default espèrent que l’équipe aura retenu ce gros défaut du premier jeu. Ils espèrent que Bravely Second saura corriger cette erreur et se montrer aussi bon voire meilleur que le précédent jeu. Mais avant de poursuivre sur ce point, répondons d’abord à ceux qui nous demandent si cette vidéo de 5 minutes est suffisante pour commencer directement par Bravely Second. On vous répondra par l’affirmative dans le cas où tout ce que vous recherchez est la compréhension du contexte dans lequel démarre Bravely Second. Toutefois dans ce que nous avons parcouru du jeu, il y a énormément de référence et de clin d’œil à Bravely Default. Ne serait-ce juste les personnages et leurs personnalités. Il y a certes de nombreux personnages apparus dans le précédent jeu et qui réapparaissent dans le second opus. De plus, deux des protagonistes de Bravely Default vont également devenir des personnages récurrents au groupe de cette nouvelle aventure, à savoir Edea Lee et Tiz Arrior. Ainsi, si l’introduction à Bravely Default vous permet de comprendre le contexte, si vous commencez par Bravely Second, il n’est pas certain que vous aurez le même plaisir lié aux retrouvailles de tout ce petit monde. Plaisir que ressentiront surement les fans du premier opus. Nous faisons partie de ceux ayant appréciés le premier jeu et autant vous dire que c’est avec un sourire non forcé que nous retrouvons ces anciens personnages. Au-delà de cela, le jeu propose tout de même de nouvelles têtes. A commencer par Yew Geneolgia, notre nouveau leader du groupe. C’est un jeune homme plutôt naïf qui rêve de devenir un érudit. C’est le chef de la Garde Cristaline qui sert et protège la Papesse de l’Orthodoxie Cristaline nommé Agniès Oblige, un autre visage familier pour les fans et à juste raison vu qu’elle fut une des héroïnes du premier jeu. Il est également à la tête des « Trois Cavaliers » de la Garde Cristaline qui sont ni plus ni moins qu’une parodie des « Trois Mousquetaires ». Les deux autres Cavaliers répondent aux noms de Janne Angard et de Nikolai Nikolanikov. Si l’on peut vous rassurer sur ces deux nouvelles têtes sans pour autant littéralement spoiler le jeu, Janne et Nikolai sont également plus ou moins jouables.
Enfin, parlons de Magnolia Arch. Elle sera, bien entendu, un personnage jouable ce qui sonne comme une évidence. En effet, Magnolia était quand même le premier personnage de Bravely Second à être dévoilé à l’époque de sa promotion. Elle apparaît même dans la vidéo de Teaser à la fin de Bravely Default, pourtant en réalité elle est loin d’être la première à rejoindre le groupe de cette seconde aventure. Toujours est-il que son plot reste inchangé. En rencontrant Yew, celle-ci déclare bien venir de la Lune et avoir une certaine mission à accomplir sur Luxendarc. Il est intéressant de noter que dans ces dialogues en japonais, Magnolia place quelques répliques en anglais dans un accent japonais assez amusant à entendre. Sachez que l’équipe de localisation a joué le jeu car, par curiosité, nous avons rejoué quelques scènes avec Magnolia en anglais. On a pu constater qu’elle plaçait quelques répliques en français dans un accent anglais tout aussi amusant à entendre. La localisation est allée encore plus loin en donnant encore plus de répliques en langue étrangère que n’a pu lui en donner la version japonaise du doublage. Toutefois, cela pourrait presque paraître un peu « too much ». Pour finir sur cette dernière, notez que la première rencontre avec Magnolia se fait à l’intérieur d’un vaisseau spatial venant tout juste de se crasher sur Luxendarc. C’est une chose surprenante, même pour les fans de la série qui ont vécu précédemment une aventure dans un monde plutôt fantaisiste et médiévale. D’ailleurs parler d’aventure nous permet justement de ramener la question de savoir si l’histoire de ce nouvel opus a su corriger l’erreur du scénario répétitif pour en faire quelque chose de bon voire meilleur que le premier jeu. Tout d’abord, sachez qu’aussi bon que soit ou non le scénario de Bravely Default, il était tout de même apprécié pour son côté très « assumé » des plus gros clichés du JRPG old-school. Ainsi, nous partions tout simplement et très rapidement dans une quête pour sauver le monde en restaurant le pouvoir de 4 cristaux à travers le monde. Qu’en est-il de Bravely Second ? Difficile à dire à ce jour, dans le sens où nous sommes loin d’avoir terminé cette aventure. Toutefois, le ton que prend l’histoire se veut sérieux dès les premières heures de l’aventure. Si l’on omet l’introduction au tout début reprenant Bravely Default dans les grandes lignes, nous n’avons pas d’introduction tranquille du jeu lorsque l’on lance la partie. Loin de là, on démarre sur un thème rock avec à l’arrière un combat entre celui qui apparait comme l’un des antagonistes majeurs de cette suite, le Kaiser Oblivion face à un groupe de 4 personnes. Yew Geneolgia et Agniès Oblige font partie de ces 4 personnes.
Les deux autres sont des visages familiers pour les fans de la série dont on taira le nom pour vous laisser apprécier par vous-même. Les deux parties entament un dialogue en plein milieu du combat. Au terme de celui-ci, il s’avère que le Kaiser Oblivion sort vainqueur de l’affrontement avec une facilité déconcertante et enlève la Papesse Agniès Oblige sous les yeux de Yew qui s’évanouit à cause de ses blessures. Suivent ensuite des histoires de confiance, de trahisons et des évènements dramatiques qui tendent à vouloir rendre l’histoire un petit peu plus mature et intéressante que le jeu précédent. Toutefois, la quête principale en elle-même semble aussi innocente et cliché que le premier jeu. En effet, en une vingtaine d’heures de jeu à ce jour nous sommes toujours à courir après le Kaiser et sa forteresse volante dans l’espoir de secourir Agniès Oblige tout en veillant à découvrir les motivations de ce dernier et éventuellement l’arrêter. Entre ces moments plus ou moins sérieux de l’histoire, on apprécie également énormément les moments à caractère humoristique comme les petites discussions ou saynètes sous la tente. Nous n’avons complété pour l’heure que le 1er chapitre mais nous sommes plutôt bien avancés sur celui-ci. Notez que très tôt, vous découvrirez que malgré qu’elle ait été kidnappée, Agniès réussit à être présente à vos côtés même si ce n’est pas physiquement. C’est via un pendentif en cristal que l’on peut la voir et l’entendre. Vous pourrez à tout moment lui parler et lui demander des détails sur votre avancée et vos quêtes annexes en discutant avec elle. D’ailleurs en parlant de quêtes annexes, c’est après le prologue que les premières quêtes et histoires annexes ponctueront votre aventure. Toutefois là aussi la perception de la chose sera différente que l’on ait fait le premier jeu ou non. Les quêtes annexes tournent autour du personnage d’Edea Lee et amènent le groupe à rencontrer une bonne partie des anciens détenteurs d’astérisques. Les astérisques vous donnent accès à différent jobs liés au système de combat du jeu dont nous parlerons dans un moment.
Les histoires annexes vous racontent le devenir de ces détenteurs d’astérisques depuis le premier jeu et, parmi celles que nous avons effectuées, il y avait toujours deux détenteurs d’astérisques en conflit sur une certaine affaire. Il vous appartenait à travers Edea de départager ces deux-là en prenant position pour l’un des deux. Ainsi il était possible de débloquer le job du boss optionnel vaincu, reste à savoir si l’autre job pourra être débloqué d’une autre manière à l’avenir. Du coup, en quoi la perception de cela pourra être différente entre un fan et un nouveau joueur ? On l’a déjà dit mais un fan aura plus de plaisir à retrouver ces personnages, voir ce qu’ils sont devenus puis il pourra se sentir plus impliqué dans ce conflit d’opinion à travers Edea, personnage qu’ils ont déjà également bien connu par le passé. Toutefois, ce même fan pourra en même temps avoir une drôle d’impression de « déjà-vu » et de penser que les développeurs ont opté pour la facilité et le recyclage. Autant à travers ces personnages mais également à travers des villes et des donjons bien connus du premier jeu que l’on traverse une nouvelle fois. Ajoutons en plus le cas de l’OST où une partie de ce qu’on a pu écouter à ce jour sont des reprises des thèmes de Bravely Default composées par Revo. Ce sont des thèmes de qualité mais on aurait souhaité que le nouveau compositeur Ryo (Supercell) propose quelque chose de plus varié que du rock. On ne dit pas que les nouveaux thèmes sont mauvais, en fait on comprendra surtout que Revo avait déjà placé la barre très haute. Dans tous les cas, les fans pourront avoir une grosse impression de déjà-vu. En revanche, un nouveau joueur aura au moins le mérite de pouvoir découvrir tout cela d’un regard neuf et apprécier la beauté du monde de Luxendarc. Que ce soit les relations entre les personnages ou encore l’OST. En tout cas, de ce que nous avons joué de Bravely Second : End Layer à ce jour, l’aventure s’annonce tout de même très intéressante à vivre.
Bravely Second améliore quelques « Default »
Vous aurez compris qu’on ne pourra pas se prononcer sur le scénario pour le moment mais on peut tout de même remarquer très tôt que ce second opus ne tente pas forcément de se démarquer radicalement du premier jeu. Il cherche plutôt à renforcer les bases et les éléments qui constituaient déjà les points forts du précédent jeu. Par exemple graphiquement, on peut dire que Bravely Second reprend les aspects du premier jeu tout en embellissant tout cela avec de nombreux détails que l’on ne repérera qu’en s’attardant sur tous les éléments de chaque décor. Si les donjons sont toujours très appréciables visuellement avec ce même rendu 3D un peu crayonné et si la 3D stéréoscopique est toujours aussi belle, on reste toujours très heureux de voir la caméra reculer lorsque l’on s’arrête en ville. Cela nous permet au final de voir la ville dans sa globalité. Puis avec le recul de la caméra, on a un plan de la ville très proche d’une carte postale dessinée au crayon. Même en connaissant cela en tant que fan, on reste les yeux grands ouverts et ébahies à observer le rendu de la première ville inédite de cette suite, la ville de Gathelatio. Comme on vous le disait, le jeu se veut plus beau dans le détail, on a l’impression d’avoir plus d’éléments et des traits plus fins que dans les villes de Bravely Default. Dans tous les cas, on ne saura pas vraiment décrire la réaction qu’un nouveau joueur aura de cela mais une chose est sure il ne pourra qu’apprécier ce bref spectacle qui s’étendra sous ces yeux lorsqu’il marquera l’arrêt dans une ville. Petite note pour ceux qui ont fait le premier jeu, les nombreux lieux qui reviennent dans cette suite ont été plus ou moins embellis. Pour ce qui est des personnages, ils sont tous bien modélisés et chacun d’entre eux possèdent un certain charisme, surtout les anciens protagonistes à travers leurs nouvelles tenues ou encore au niveau des détails comme leur coupe de cheveux. Mention spéciale tout de même aux cinématiques, bien que nous n’en n’ayons vu que 2 ou 3 à ce jour. Déjà d’une part l’opening du jeu en CG qui nous fait tout de même bien rêver. Il est visible à la fin du prologue avec la chanson « Great Distance », ou « Longue Distance » en Français, écrite par Ryo (Supercell) et chantée par l’artiste japonaise Chelly. Note sympathique pour les non japonisants, il est possible de revoir l’opening dans le menu des films et d’afficher les sous-titres de la chanson en français pour avoir le sens des paroles et mieux apprécier cela. Puis d’autre part, la cinématique, qui était déjà le teaser vidéo de Bravely Second inclus dans Bravely Default, vous met dans la peau de Tiz dans une espèce de gros container avec des hublots, d’où il peut observer une scène se déroulant dans la pièce où il se trouve.
Vous devez ainsi bouger la 3DS pour bouger le regard de Tiz d’un hublot à l’autre afin de mieux comprendre ce qu’il se passe autour de vous. Une bonne façon de mettre à profit le gyroscope de la 3DS. D’ailleurs, nous y reviendrons mais comme pour Bravely Default, Bravely Second met en valeur une bonne partie des fonctionnalités 3DS. En continuant de parler de petits détails sympathiques parlons à présent du journal de Yew. Chaque arme, objet, monstre du jeu seront répertoriés dans ce journal et aura une description du point de vu de notre protagoniste. Voilà de quoi nous sentir toujours plus proches de ce nouveau groupe de héros, surtout lorsqu’au final chacun des membres du groupe décide d’écrire à tour de rôle dans ce fameux journal. On voit ainsi parfois des notes complètement Hors Sujet par rapport à ce qui nous est présenté et on assiste aussi à de petites chamailleries couché par écrit sur ce journal. Outre le graphisme et ces petits détails, parlons enfin de ce qui intéressera surtout les fans du premier jeu mais également les nouveaux, attardons nous à présent sur le gameplay. Pour les fans, c’est simple et on l’a dit tout est repris de Bravely Default puis affiné et/ou rééquilibré. Pour les nouveaux, entrons davantage dans les détails. Vous jouez à un JRPG qui se veut traditionnel avec un système de leveling de vos personnages, un système de job proche des anciens Final Fantasy, des techniques et des compétences propres à chaque job, des rencontres aléatoires, des combats au tour par tour et sûrement d’autres choses qu’on ne mentionne pas pour le moment. Toutefois, Bravely Default a été applaudit car malgré son aspect traditionnel celui-ci a véritablement réussi à faire souffler un vrai vent de fraicheur à ses vieilles mécaniques de combat. Tout le monde sait ce qu’est le tour par tour dont le tour de vos personnages est déterminé par X statistique augmentant selon votre équipement, votre job et votre niveau. Imaginez maintenant que l’on ajoute à cela la possibilité de prendre des tours futurs afin d’attaquer jusque 4 fois en un seul tour, appelons ça « Brave ». Puis ajoutons la possibilité de se défendre afin de réduire les dégâts mais surtout d’accumuler des tours à venir, appelons ça « Default ». Certains commencent surement à comprendre que le titre du précédent jeu était lié à sa mécanique de gameplay phare. Derrière ces noms et ce descriptif qu’on vous fait se cache un véritable système inédit et unique de crédit de tour qui peut à la fois vous permettre d’en finir rapidement avec des ennemis ou vous mettre dans une situation particulièrement délicate si mal utilisé. Imaginez que vous êtes face à un ennemi, la logique voudrait que vous sélectionniez simplement vos actions puis à observer le résultat. Cette fois-ci, faites preuve d’un peu plus de réflexion. Au lieu de sélectionner vos meilleures compétences, terminer votre tour puis estimer que vous viendrez à bout de votre ennemi à la fin des quelques tours à venir, pourquoi ne pas essayer de le réduire en cendre en 1 tour en demandant des crédits de 3 tours futurs grâce à la commande « Brave » pour chacun de vos personnages ? Attention, la mécanique « Brave » n’est pas à utiliser à torts et à travers. Si vous l’utilisez à votre tour 0 sachez que vous serez à découvert de 4 tours futurs. Autrement dit, votre crédit de tour sera à -4 et votre personnage sera à la merci de vos ennemis sans pouvoir se défendre. Cela peut vite être fatal et vous diriger directement sur l’écran de « Game Over ». C’est pour cela que l’usage de « Default » est également important car en plus de vous mettre en défense, vous accumulerez des tours futurs. Vous pouvez accumuler jusqu’à 3 tours et tout envoyer en un seul tour ou garder un peu de réserve en vue d’autres utilisations.
Certains penseront que cela revient au même que ne pas agir pendant 3 tours en crédit négatif à cause de « Brave », ce qui est faux car vous êtes en position de défense et, mine de rien, les dégâts sont tout de même relativement moins importants dans cette position. Et puis, vous pouvez toujours utiliser un tour pour vous soigner en cas d’urgence contrairement à un personnage en crédit de tour négatif. Les jobs ajoutent une certaine subtilité liée à chacune de vos compétences actives ou passives. Vous avez la possibilité de mixer les compétences passives des jobs que vous avez appris dans la limite de vos PC (Point de compétence). Puis vous avez surtout la possibilité d’ajouter les compétences actives d’un job secondaire en plus de votre job principal actuel. Par exemple, si vous êtes sorcier vous pouvez choisir de faire de la « Magie Sidérale » en secondaire afin de pouvoir vous soigner si vous avez déjà été de la classe « Evêque » précédemment. Ainsi, il est possible d’activer « Brave » et mixer vos capacités de Sorcier et d’Evêque en combat. Le système reste assez difficile à expliquer par des mots mais c’est le système Brave/Default qui change énormément la gestion des combats au tour par tour. Ajoutez à cela, et comme on vous l’a décrit brièvement avec un exemple, toutes les compétences, techniques et toutes les stratégies liées aux différents jobs de vos personnages comme dans les anciens Final Fantasy puis vous obtenez un gameplay à la fois familier et complètement nouveau. Pour être tout à fait honnête, les combats au tour par tour ont rarement été aussi stratégiques que dans Bravely Default. Et après les systèmes « Brave » et « Default », le second opus introduit, via le personnage de Magnolia, le système « Bravely Second »… Du moins, il était censé nous introduire à celui-ci. Il faut savoir que dans la première version du jeu au Japon, ce système n’existait pas. Notre version du premier jeu est la seconde version japonaise de Bravely Default et le système appelé « Bravely Second » nous était déjà disponible. En enclenchant avec le bouton start « Bravely Second », le temps est temporairement arrêté et vous pouvez enchainer les actions que vous souhaitez et ceci même si vos crédits de tours sont négatifs. Tout ceci est très bref donc ne perdez pas de temps d’autant plus que pour utiliser le « Bravely Second » vous avez besoin de SP (Sleep Point). 8 heures réelles régénèrent 1 SP et la mauvaise nouvelle c’est qu’il est possible de récupérer plus rapidement vos SP mais il faudra user d’argent réelle. On souhaite tout de même vous rassurer dans ce que nous avons joué, on n’a rarement utilisé le « Bravely Second », si ce n’est que l’on a utilisé la mécanique qu’une fois juste pour la tester mais c’est une mécanique qui nous semblait complètement facultative. Le tour par tour de Bravely Default se suffit à lui-même mais il est vraiment dommage que l’éditeur ait poussé le vice de la micro transaction à ce niveau. Toujours est-il que Bravely Second pousse tout de même les points positifs du système de Bravely Default encore plus loin grâce à un rééquilibrage de certains anciens jobs, une dizaine de nouveaux jobs avec des compétences complètement inédites permettant des combinaisons de compétences toutes nouvelles et encore plus de fonctionnalités modernisées afin de continuer à donner un nouveau souffle au JRPG traditionnel. Dans la catégorie des fonctionnalités modernisées, il était déjà possible par exemple de régler la fréquence d’apparition des ennemis dans Bravely Default. Vous pouviez doubler les rencontres ennemies ou annuler toute apparition d’ennemis à n’importe quel moment de votre partie. Cela vous permettait ainsi de vivre une aventure normale et ne combattre que contre les boss et/ou focaliser votre attention sur le leveling de vos personnages s’il s’avérait que vous tombiez sur un obstacle insurmontable à votre niveau.
Cela ne change pas dans Bravely Second, l’option n’est pas disponible d’emblée mais elle se présente assez rapidement. Vous avez toujours également la possibilité de régler la difficulté à n’importe quel moment du jeu ou encore la vitesse des animations de combat en la passant à x2 voire x4. En plus de cela, Bravely Second nous laisse la possibilité d’enregistrer plusieurs « tactiques » sur un menu dédié. Définir chacune des actions de vos personnages et lancer le « combat automatique » pour laisser la console gérer le combat selon ce que vous aurez paramétré. Imaginez que vous soyez à un moment du jeu où le besoin d’entrainement se fait sentir mais que vous souhaitez juste effectuer plein de combats simples pour progresser plutôt que des combats plus difficiles. Allez dans une région favorable à votre entrainement puis déplacez juste votre personnage sur la carte ou le donjon avec le stick gauche pour faire des rencontres aléatoires puis laissez la console gérer tous vos combats en « automatique ». Il ne reste plus qu’à valider l’écran de victoire et prendre vos récompenses de combat. Bravely Second ajoute en plus des « tactiques » un système multiplication de bonus de fin de combat si vous réussissez à finir un combat en 1 tour. Vous pouvez à ce moment directement lancer un nouveau combat et si vous sortez vainqueur de ce second affrontement vos bonus de fin de combat seront multipliés par 1.5. S’il s’avère que vous finissez ce second combat en 1 tour une nouvelle fois, il était encore possible de poursuivre cet enchainement de combat et augmenter encore plus vos bonus de combat. Notez que si vos personnages sont en crédit de tour négatif, lors d’un enchainement de combat leur crédit de tour n’est pas réinitialisé. A vous de miser sur la chance de recevoir quelques points de « Brave » en début de combat et sur votre talent à utiliser le moins de crédit de tour possible pour vaincre vos ennemis. Nous avons déjà réussi à terminer 6 combats d’affilée pour un bonus multiplié par 2.6. Des bonus qui deviennent non négligeable, ce qui facilite énormément le gain de niveau et la progression de job. Autre mécanique moderne et sympathique que propose Bravely Second, il était également possible à un moment de l’aventure de demander à une espèce de porcelet présent dans chaque ville de nous téléporter dans une des villes que nous avions déjà visité. On l’évoquait déjà mais dans l’ensemble, il faut avouer que Bravely Default proposait tout de même déjà moult de modernisation bien pensés, le second opus se permet tout de même de placer quelques mécaniques toujours plus modernes, très appréciables et dont on vient justement de vous présenter quelques exemples. Bravely Default se permettait également d’être un de ces rares RPG qui mettait à profit les fonctionnalités de la 3DS. Bravely Second reprend la plupart de ces utilisations avec une nouvelle ville à reconstruire sur la lune grâce au street pass. La ville lunaire de Magnolia a été détruite par un puissant monstre, un Ba’al. Vous avez un habitant par défaut et celui-ci pourra par exemple construire une boutique ou un pont sur la lune en 1 heure réelle. Imaginez que vous croisez un autre joueur, celui-ci vous aidera à reconstruire cette ville et en plaçant ce nouvel habitant sur la même construction, ce n’est plus 1 heure mais 30 minutes qui seront nécessaires à votre construction.
Plus il y a d’habitants sur un bâtiment ou une infrastructure, moins de temps il vous faudra pour le reconstruire. Sinon, vous pouvez disperser tout le monde sur des constructions différentes quitte à mettre parfois 90 heures réelles pour un pont. Notez que le temps passe même en mettant la console en veille et qu’il est possible de changer l’affectation des habitants à tout moment. Bien entendu, reconstruire la ville a un sens, vous pourrez débloquer de nouvelles attaques spéciales et de nouveaux éléments à leur personnalisation en reconstruisant cette cité lunaire comme dans le premier jeu. De temps à autre, une de vos boutiques lâchera même quelques objets utiles pour vos combats. Les systèmes de mentorat et d’invocation d’autres joueurs sont toujours de la partie. Ils sont toujours liés au Street Pass et Spot Pass de la 3DS. Vous pouvez toujours, via des rencontres Street Pass ou au hasard via Internet, trouver des joueurs que vous pouvez définir comme mentor sur une classe si celui-ci est à un niveau de classe plus élevé que vous. Ainsi, il vous sera possible d’équiper ces compétences passives avancées mais avec un cout en PC plus important. Cela peut vous êtes utile et vous permet de tester une certaine compétence pour savoir si avancer dans un certain job en vaut ou non la chandelle. Quant à l’invocation d’ami, c’est la possibilité d’enregistrer une attaque précise d’un de vos personnages et l’envoyer à un ami via Street Pass. Ainsi, en plein combat vous pouvez choisir d’invoquer une des personnes que vous avez rencontrées. Celui-ci effectuera son attaque avant de s’éclipser. En plus du Street Pass et du Spot Pass remarquablement bien utilisé, Bravely Second reprend également le système de vidéo bonus exclusive en Réalité Augmentée grâce à une carte RA….du moins il était possible de voire des vidéo en RA grâce à une carte au Japon. On ne sait pas encore si cela sera possible dans nos versions occidentales.
Toutefois, on souhaitait au moins vous dire que ce JRPG utilise vraiment toutes les fonctions de la 3DS ce qui n’est pas chose commune pour le genre. Cela ne signifie pas pour autant qu’elle utilise toutes les fonctions de la New 3DS. Bravely Second comme son prédécesseur a été fait de sorte à pouvoir être joué presqu’en utilisant uniquement sa seule main gauche. On bouge avec le stick gauche, la croix directionnelle gauche devient la touche d’annulation et la droite la confirmation d’une action. Reste la touche « start » pour le menu qui se trouve à droite. Il est dommage de ne pas avoir pu faire en sorte que l’on puisse utiliser le mini-stick de la New 3DS pour se déplacer et jouer « uniquement » avec sa main droite en utilisant les différentes touches A, B, X et Y pour les autres interactions. On ne sait pas vraiment si cela aurait vraiment été confortable mais il nous est déjà arrivé de jouer uniquement avec la main gauche dans les transports en commun comme quoi cela peut être utile de jouer d’une seule main. Terminons avec tout de même une autre petite nouveauté par rapport à Bravely Default, Bravely Second nous propose un petit mini-jeu intitulé « Masticat » usant de l’écran tactile. Il s’agit simplement de produire des espèces de poupées et de gérer les différents paramètres de production. C’est en aucun cas novateur, c’est même digne d’un petit jeu smartphone… mais c’est justement très addictif. D’autant plus que selon votre score vous débloquez de nouvelles musiques de l’OST que vous pouvez écouter durant le mini-jeu. En plus d’en être complètement « drogué », on se servira parfois de ce mini-jeu comme d’un simple jukebox. Pas novateur mais une idée excellente et un mini jeu fort sympathique idéal pour de courtes sessions divertissantes, surtout si l’on recherche autre chose que juste se promener sur la carte et s’entrainer en « combat automatique ».
Impression
Pareillement à son prédécesseur, Bravely Second : End Layer est bien parti pour être l’une des références du JRPG sur 3DS. Du petit détail visuel sympathique d’une des magnifiques villes de Luxendarc au petit élément moderne, nouveau et surprenant de son gameplay traditionnel, Bravely Second semble encore plus beau, encore plus soigné et encore plus amusant que son aîné. Toutefois, il n’aura peut-être pas la même aura que celui-ci pour les fans. En effet, selon notre première expérience, on ne peut tout de même pas cacher une certaine impression de « déjà-vu » que ce soit dans les personnages, dans les musiques ou dans la plupart des mécaniques de jeu et cela, malgré les quelques petites nouveautés sympathiques du titre. Reste à juger son scénario dans la globalité et constater si le gros point négatif du premier jeu a été colmaté. Toutefois, pour les nouveaux, qui passeront directement à Bravely Second, il est plus que probable que votre regard neuf sur cet univers vous fera passer un très bon moment avec ce JRPG qui semble déjà très complet, très long et de grande qualité. Bravely Second fut une de nos plus grosses attentes de 2016 sur 3DS et on s’impatiente déjà de voir ce que le jeu nous réserve afin de vous livrer un avis définitif concernant cette seconde aventure sur le magnifique monde de Luxendarc !
Ouah, la preview! Good Gravy! Comme dirait Magnolia 😉