Il est dommage que certains bijoux ne traversent jamais nos frontières. Cela fut le cas de Theresia, une aventure qui prend aux tripes et qui a vu le jour sur DS en 2008. N’ayez crainte, étant donné que les jeux sortis sur DS sont dézonés, vous pourrez y jouer sans soucis avec vos consoles. La cartouche de jeu possède deux aventures distinctes : Dear Emile et Dear Martel. A première vue, rien ne semble lier ces deux destinées et pourtant si on creuse un peu, on se rendra compte qu’elles auront beaucoup plus de points en commun qu’on le pensait.
Dear Emile
Des flashs sanglants… Une mère et sa fille… Un amour diabolique qui baigne dans le sang. Une jeune fille se réveille dans un drôle d’endroit. Elle est totalement amnésique et se demande ce qu’elle fait ici. Tout est lugubre. Il faut qu’elle sorte d’ici car elle sent que quelque chose cloche. Si elle ne s’échappe pas rapidement de ce lieu, elle va certainement y laisser la vie. Mais, comment partir d’ici alors que cet endroit regorge de pièges et de culs-de-sac ?
Dès le début, le ton est donné. Ce jeu va jouer sur l’angoisse. Une angoisse sourde et malsaine qui prend littéralement aux tripes. Il est aussi intégralement en anglais et si on n’en possède pas des bases assez solides, on risque bien de ne pas comprendre correctement cette intrigue tortueuse. On incarne donc cette jeune fille amnésique qui se réveille dans une chambre ultra glauque. Il s’agit d’un jeu à base de point’n click et on devra la guider via des flèches de direction et surtout cliquer sur tout ce qui semblera suspect dans les différentes parties du labyrinthe.
Mais attention ! Il est fortement déconseillé de cliquer à tort et à travers car ces lieux sont dangereux et peuvent être mortels. En effet, des tas de mauvaises surprises attendront dans l’ombre comme par exemple des flèches surgissant d’on ne sait où qui viendront transpercer la pauvre jeune fille ou encore des décharges électriques qui ne lui feront pas du bien. Elle a une barre de vie qu’il ne faudra pas vider sous peine de précipiter sa mort et devoir recommencer le niveau en question. Mais heureusement, elle trouvera pas mal d’élixirs bleues au cours de son périple ce qui lui permettra de restaurer sa santé.
Il faudra aussi ramasser tout ce qui pourrait nous être utiles comme des bouts de bois ou une hache mais il nous sera également demandé de combiner deux objets afin d’en créer un troisième afin d’avancer dans l’aventure. Ayons donc l’oeil et ne nous laissons pas divertir par les cris de peur de la jeune héroïne. Une grande concentration est de mise durant toute la durée du jeu. Car, tout faux pas peut être fatal… Vous voilà prévenus ! Le jeu se joue exclusivement au stylet et la progression est donc très facile et agréable. Une fois cette première histoire très éprouvante bouclée, une nouvelle intrigue ténébreuse se débloque ! Et nous voici en route pour la seconde aventure de Theresia…
Dear Martel
Quelle est donc cette atroce maladie qui s’est immiscée au sein de l’orphelinat ? N’écoutant que son courage, un brillant médecin décide de mettre au point un traitement révolutionnaire. La maladie est vaincue mais quelque chose de plus terrible et diabolique vient de faire son apparition. Car, cette nouvelle menace pourrait décimer la race humaine dans sa globalité ! Voilà de quoi terroriser la population, n’est-ce pas ? Le médecin est donc dos au mur face à sa création. Il n’a plus le contrôle. Néanmoins, il est aussi le seul qui pourrait éventuellement arrêter ce truc diabolique… mais à quel prix ?
Dans cette seconde histoire, on incarne donc ce médecin parti à la recherche de sa rédemption. Pour cela, il va arpenter les couloirs sombres et super glauques de l’orphelinat. Il recherche des solutions pour mettre fin à cette étrange présence démoniaque qui hante ces lieux. Heureusement que des cartes vont l’aider à s’y retrouver car si on n’y prend pas garde, on pourrait facilement s’égarer. Le principe reste le même que pour la première aventure. Il va falloir se déplacer et cliquer sur tout élément suspect afin d’y dénicher de précieux indices.
Comme pour la jeune fille, le médecin aura une barre de vie et la vigilance est de mise pour ne pas tomber sur un piège démoniaque tapi dans l’ombre. L’histoire est, une nouvelle fois, très glauque et malsaine et on aura pas mal de sueurs froides en y jouant. Dans cette deuxième histoire, il ne faudra surtout pas se fier aux apparences. Par exemple, un simple robinet peut receler de terrifiants secrets… La quête d’élixirs magiques est donc primordiale pour ne pas succomber à ces pièges démoniaques.
Le gros point positif de Theresia vient bel et bien de son ambiance sonore. Que cela soit les bruitages ou les mélodies, ils collent à la perfection à l’atmosphère bien glauque du jeu vidéo. Les personnages ne parlent pas vocalement. Leurs pensées sont retranscrites sur l’écran tactile mais cela n’empêche pas l’angoisse de monter crescendo. Et puis, le jeu est parsemé de cinématiques terriblement efficaces pour maintenir notre attention.
Même si le fait de parcourir des tas de couloirs pourrait rebuter de prime abord, on peut vous assurer que cela ne sera pas du tout monotone, loin de là, car les concepteurs ont tout prévu pour que notre attention soit toujours maintenue à son summum. Les mélodies sont très inquiétantes et nous plongent davantage dans cette atmosphère ultra glauque du jeu. Quant à la durée de vie, elle est exceptionnelle pour ce genre de jeu à base de point’n click. En effet, pour boucler les deux aventures, il vous faudra pas moins d’une vingtaine d’heures, ce qui est très appréciable.
Uniquement en Anglais?
Ah mince je pensais l’avoir mis dans le test. Oui il est intégralement en anglais.
Merci