Si on peut dire une chose sur la 3DS, c’est qu’elle aura accueilli pas mal de jeux de rythme au cours de ses dernières années avec les Theatrhythm, HarmoKnight ou Rythm Thief. Radiohammer en est un de plus, bien plus simpliste que ces derniers, et à destination de l’eShop. C’est un jeu de rythme aux musiques qui lui sont propres avant tout. Il est édité par Aksys et il temps de voir s’il est à la hauteur des autres jeux du genre sur la machine.
Le jeu commence assez vite car on incarne une première héroïne, accompagnée de son marteau, et on nous dit qu’il faut éliminer les ennemis qui arrivent. C’est très simple il y a deux lignes sur lesquels ils arrivent (une vers le haut et l’autre vers le bas, sur un chemin qui nous est indiqué). Les ennemis arrivent avec la musique qui défile en fond et lorsque vient le moment de les taper, on les dégage au marteau. On peut dire que nos actions correspondent en quelques sortes aux percussions que l’on pourrait entendre dans la musique de fond. C’est comme dans HarmoKnight sauf que notre personnage ne bouge pas et attend les ennemis qui viennent à elle. On peut les voir un peu comme les notes d’un Guitar Hero défilant à l’horizontale.
Les ennemis qui viennent du haut sont à taper avec X, la croix directionnelle haut ou la partie haute de l’écran tactile. Inversement pour ceux qui arrivent par le bas (la touche B au lieu de la touche X par exemple, le reste est facile à deviner). Des cadeaux se présentent aussi à nous en temps limité et il faut vite les prendre avant qu’ils ne repartent. Il faut faire attention aux cadeaux verts qui sont des pièges. La jauge à surveiller est notre barre de vie qui se vide logiquement lorsqu’on laisse passer trop d’ennemis sans frapper mais le jeu est très indulgent. Chaque ennemi frappé rapporte une note (good, perfect, bad…) selon si on le tape exactement au bon moment par rapport au rythme de la chanson ou pas. Une autre jauge se remplit et déclenche ensuite automatiquement un pouvoir qui fait passer toutes les notes que vous jouez en perfect durant une période limitée.
Le jeu est d’ailleurs en Anglais mais ce n’est pas bien gênant car il n’y a pas vraiment de scénario, du moins il est très léger. Une fois le premier scénario terminé (en une trentaine de minutes), on en débloque d’autres avec un héros différent à chaque fois. Les ennemis changent en fonction du scénario mais globalement c’est quasi identique. Chaque « scénario » se conclu avec un affrontement de boss. Ils sont un peu mieux mis en scène avec un design souvent très sympathique mais le gameplay ne change pas, on les attaque en renvoyant leurs attaques en rythme, comme lorsqu’on tape les ennemis dans les niveaux classiques.
Et puis… c’est à peu près tout ! RadioHammer n’est pas vendu bien cher mais il faut dire qu’en dehors de son mode histoire vous tenant moins de trois heures, il n’y a pas grand chose. Dans les extra on trouve la possibilité d’écouter les musiques ou rejouer les niveaux mais il n’y a même pas de petit mode versus en local pour affronter un ami. Les niveaux du mode histoire se terminent assez vite et on se retrouve donc avec un jeu un peu pauvre malgré un grand nombre de niveaux. Chaque niveau propose de sobjectifs secondaires qu’il faudra réaliser si on veut obtenir les trois étoiles partout (ramasser tous les cadeaux, finir avec un certain niveau de vie… etc). D’ailleurs certains niveaux proposent plusieurs thèmes à la suite pour être plus longs mais certains thèmes reviennent alors plusieurs fois.
Il faut dire qu’en plus de ça la musique ne suit pas forcément comme on pourrait se l’imaginer. Je le disais au début, la bande son est originale et pas composée de titres connus. L’ambiance est funky et sympathique, c’est à saluer mais les morceaux se ressemblent souvent et notre oreille a beaucoup de mal à en voir sortir un du lot. On sent bien le rythme dans les thèmes en jouant les percussions mais rien de plus pour vraiment nous accrocher, on a l’impression d’enchaîner des thèmes qui se ressemblent tout du long. C’est quand même bien dommage pour un jeu de rythme, sachant que le jeu est déjà assez répétitif…
Le jeu possède tout de même sa petite identité avec des stages colorés, des personnages au design sympathique et même des menus qui ont leur propre esthétique, là dessus le jeu n’est pas à critiquer, c’est simpliste, coloré et mignon. En revanche on remarque assez vite qu’il n’y a pas de 3D stéréoscopique quand on est un joueur qui l’active tout le temps. Elle ne sert pas dans beaucoup de jeux mais ici elle aurait pu permettre de mieux différencier les deux plans (celui du haut et celui du bas) par lesquels les ennemis arrivent car les deux lignes sont assez proches et pas vraiment délimitées mais on s’y fait très vite, rien de vraiment gênant. Le jeu accélère le rythme au fur et à mesure mais on est capables de suivre.