Sorti une première fois en Octobre 2012 au Japon et ayant beaucoup marqué les possesseurs de 3DS amateur de RPG à l’ancienne, Bravely Default aura finalement droit à une seconde version, avec de nombreux ajouts, qui sortira quasi simultanément au Japon et en Europe en Décembre 2013. Le titre aura marqué beaucoup de joueurs à travers le monde. D’ailleurs, ceux qui ont pu faire le jeu ont sûrement vu la vidéo cachée à la fin qui se révèlera être un teaser lié à Bravely Second. Cette suite de Bravely Default est sortie en Avril 2015 au Japon sous le nom complet de Bravely Second : End Layer. C’est sous ce même nom que l’Europe verra débarquer le jeu en ce mois de Février 2016 quelques mois avant les joueurs US. A quelques jours de sa sortie en France, nous avons eu l’occasion de parcourir l’intégralité du jeu dans sa version Française et un des JRPG 3DS phare de ce début 2016. Ainsi, on vous propose un grand test complet de ce qui vous attendra dans cette nouvelle aventure sur le monde de Luxendarc !
Une seconde aventure palpitante à la rescousse de la Papesse, Agniès Oblige
Pour ceux qui souhaitent commencer Bravely Second sans rien connaitre du précédent jeu, le second opus vous présente dès le lancement une longue vidéo de 5 minutes dédiée aux évènements majeurs du scénario de Bravely Default. Cette vidéo est doublée en anglais et sous-titré en Français. Pas de panique pour les fans de doublages japonais qui commencent déjà à y voir là un premier point négatif. Bien que le menu principal ne nous donne pas accès aux paramètres du jeu, sachez qu’après avoir lancé votre partie et après la première cinématique, il est possible de changer le doublage à travers les nombreuses options du jeu. Notez que si les voix anglaises vous rebutent dès la vidéo de présentation de Bravely Default, vous pouvez lancer votre partie, passer toute les cinématiques et sélectionner la catégorie « film » du journal de votre protagoniste nommé Yew pour revoir toutes les cinématiques en Japonais sous-titré français. Une bonne partie des dialogues de l’histoire principale et des quêtes annexes sont doublées. Quelques discussions annexes entre les protagonistes ne le sont pas, ce qui peut être dommage, mais on ne s’en plaindra pas plus que cela. En revanche, on aurait plutôt tendance à déplorer la qualité de la traduction qui s’avérera bien moyenne pour les joueurs comprenant le japonais. La traduction étant faite sur le doublage et les textes anglais, on peut vous dire que de nombreuses nuances sont difficiles à saisir avec le texte français.
Soyons tout de même contents d’avoir de nouveau le choix entre le doublage anglais et japonais. Petit bonus fort sympathique présent également dans Bravely Default, en plus de nos cinq langues principales en Europe, vous avez également la possibilité de choisir de jouer avec les textes Japonais ou Coréen. Il y aura toujours quelques fans qui apprécieront sûrement le geste. Outre ces premiers commentaires dédiés au doublage et pour en revenir à cette vidéo sur les évènements de Bravely Default, il faut savoir que si le premier opus a reçu de nombreuses critiques positives ce n’est pas forcément grâce à son scénario. Si la première partie du jeu a été plutôt appréciée, les différents loop et répétitions du milieu de jeu ont rebuté beaucoup de joueurs. Un certain nombre d’entre eux ont même abandonné l’aventure avant d’avoir atteint la partie finale qui était pourtant une bonne conclusion à cette aventure. Les courageux qui sont arrivés au bout de Bravely Default espèrent que l’équipe aura retenu ce gros défaut du premier jeu. Ils espèrent que Bravely Second saura corriger cette erreur et se montrer aussi bon voire meilleur que le précédent jeu. Mais avant de poursuivre sur ce point, répondons d’abord à ceux qui nous demandent si cette première vidéo de 5 minutes est suffisante pour commencer directement par Bravely Second. On vous répondra par l’affirmative dans le cas où tout ce que vous recherchez est la compréhension du contexte dans lequel démarre Bravely Second. Toutefois dans ce que nous avons parcouru du jeu, il y a énormément de référence et de clin d’œil à Bravely Default. Ne serait-ce que pour les personnages et leurs personnalités. Il y a certes de nombreux personnages apparus dans le précédent jeu et qui réapparaissent dans le second opus mais en plus de cela 2 des protagonistes de Bravely Default sont également des personnages permanents du groupe de ce second jeu à savoir Edea Lee et Tiz Arrior. Ainsi, si l’introduction à Bravely Default vous permet de comprendre le contexte, si vous commencez par Bravely Second, il n’est pas certain que vous aurez le même plaisir lié aux retrouvailles de tout ce petit monde.
Plaisir que ressentiront surement les fans du premier opus. Nous faisons partie de ceux ayant apprécié le premier jeu et autant vous dire que c’est avec un sourire non forcé que nous retrouvons ces anciens personnages. Au-delà de cela, le jeu propose tout de même de nouvelles têtes, à commencer par Yew Geneolgia, notre nouveau leader du groupe. C’est un jeune homme très naïf qui rêve de devenir un érudit. Il est le chef de la Garde Cristaline qui sert et protège la Papesse de l’Orthodoxie Cristaline nommé Agniès Oblige, un autre visage familier pour les fans et à juste raison vu qu’elle fut l’une des héroïnes du premier jeu. Il est également à la tête des « Trois Cavaliers » de la Garde Cristaline qui sont ni plus ni moins qu’une parodie des « Trois Mousquetaires ». Les deux autres Cavaliers répondent aux noms de Janne Angard et de Nikolai Nikolanikov. Si l’on peut vous rassurer sur ces deux nouvelles têtes sans pour autant littéralement spoiler le jeu, Janne et Nikolai sont plus ou moins jouables. Enfin, parlons de Magnolia Arch qui est également jouable. On vous en parle comme d’une évidence car Magnolia était quand même le premier personnage de Bravely Second à être dévoilé à l’époque de la promotion de ce second opus. Elle apparaît même dans la vidéo de Teaser à la fin de Bravely Default, pourtant, en réalité elle est loin d’être la première à rejoindre le groupe de cette seconde aventure. Toujours est-il que son plot reste inchangé. En rencontrant Yew, celle-ci déclare bien venir de la Lune, elle a pour mission d’exterminer un Baal ayant échappé à la vigilance de sa base sur la lune et atterri sur Luxendarc. Il est intéressant de noter que dans ces dialogues en japonais, Magnolia place quelques répliques en anglais dans un accent japonais assez amusant à entendre. Sachez que l’équipe de localisation a joué le jeu car par curiosité nous avons repris quelques scènes avec Magnolia en anglais. On a pu constater qu’elle plaçait quelques répliques en français dans un accent anglais tout aussi amusant à entendre. La localisation est allée encore plus loin en donnant davantage de répliques en langue étrangère que n’a pu lui en donner la version japonaise. Toutefois, cela pourrait presque paraître un peu « too much ». Pour finir sur cette dernière, notez que la première rencontre avec Magnolia se fait à l’intérieur d’un vaisseau spatial venant tout juste de se crashé sur Luxendarc. Chose surprenante même pour les fans de la série qui ont vécu précédemment une aventure dans un monde plutôt fantaisiste et médiévale. D’ailleurs parler d’aventure nous permet justement de ramener la question de savoir si l’histoire de ce nouvel opus a su corriger l’erreur du scénario répétitif pour en faire quelque chose de bon voire meilleur que le premier jeu.
Tout d’abord, sachez qu’aussi bon que soit ou non le scénario de Bravely Default, il était tout de même apprécié pour son côté très « assumé » des plus gros clichés du JRPG old-school. Ainsi, nous partions tout simplement et très rapidement dans une quête pour sauver le monde en restaurant le pouvoir de 4 cristaux à travers le monde. Qu’en est-il de Bravely Second ? Le ton que prend l’histoire se veut sérieux dès les premières heures de l’aventure. Si l’on omet l’introduction au tout début reprenant Bravely Default dans les grandes lignes, nous n’avons pas forcément un début tranquille du jeu lorsqu’on lance la partie. Loin de là, on démarre sur un thème rock avec à l’arrière un combat entre celui qui apparait comme l’un des antagonistes majeurs de cette suite, le Kaiser Oblivion face à un groupe de 4 personnes. Yew Geneolgia et Agniès Oblige font partie de ces 4 personnes. Les deux autres sont des visages familiers pour les fans de la série dont on taira le nom pour vous laisser apprécier par vous-même. Les deux parties entament un dialogue en plein milieu du combat. Au terme de celui-ci, il s’avère que le Kaiser Oblivion sort vainqueur de l’affrontement avec une facilité déconcertante et enlève la Papesse Agniès Oblige sous les yeux de Yew qui s’évanouit à cause de ses blessures. Suivent ensuite des histoires de confiance, de trahison et des évènements dramatiques qui tendent à vouloir rendre l’histoire plus mature et intéressante que le jeu précédent. Toutefois, durant une grosse première partie représentant les 4 premiers chapitres, l’aventure est aussi innocente que le précédent opus. Il ne s’agit pas de restaurer les 4 cristaux pour sauver le monde mais de poursuivre la forteresse Céleste du Kaiser Oblivion afin de sauver Agniès tout en veillant à découvrir ses motivations et éventuellement l’arrêter. Entre ces moments sérieux de l’histoire, on apprécie également énormément les moments à caractère humoristique comme les petites discussions ou saynètes sous la tente. Notez que très tôt, vous découvrirez que malgré qu’elle ait été kidnappée, Agniès réussit à être présente à vos côtés même sans en être capable physiquement.
C’est via un pendentif en cristal que l’on peut la voir et l’entendre ce qui est assez caricatural dans le sens où jamais personne de la forteresse ne se doute que celle-ci réussit à communiquer avec l’extérieur d’une manière aussi simple. C’est ce genre d’élément qui nous permet bien de dire que Bravely Second se veut toujours aussi innocent et assumé que le précédent jeu. Ainsi, vous pourrez à tout moment parler à Agniès et lui demander des détails sur votre avancée et vos quêtes annexes. Toutefois, il est aussi vrai de dire que Bravely Second donne beaucoup plus de volume à son histoire et veut même paraître plus grave. On vient de vous parler de la première partie dédiée aux 4 premiers chapitres mais la suite permet d’avoir de nombreux développements sur les personnages du groupe, les ennemis et certains évènements laissés pour secondaire dans Bravely Default comme la fameuse « Grande Peste » ayant frappé l’Empire d’Eternia. Tout est plus ou moins bien lié mais sans tourner autour du pot, le scénario est meilleur que le premier. Il n’est pas forcément frais et nouveau mais on peut vraiment l’apprécier pour ce qu’il nous raconte et l’aventure qu’il nous fait vivre. Peut-être que le thème de la nourriture reviendra trop souvent pour adoucir le ton mais au-delà de cela, Bravely Second semble plutôt bien rectifier le tir de son prédécesseur. Vous n’aurez plus à refaire 4 loop du jeu pour en voir le bout. En revanche, il y a un loop toujours lié à l’histoire. La fin du chapitre 4 se veut davantage dramatique et grave pour votre groupe et le monde de Luxendarc. A partir de là, vous ne pourrez plus faire grand-chose sur votre partie sauf affronter quelques Baals ou des monstres sur la carte du monde ou alors parler à des PNJ dans les villes. Pourtant, vous noterez en revenant sur l’écran titre l’option « New Game + » avec la même icône que celle illustrant la poursuite de votre mission principale. En cliquant sur cette option, vous retombez au tout début du jeu avec la scène de combat contre le seigneur Oblivion. C’est à ce moment-là que vous aurez une seule et unique occasion de changer les choses. Si vous n’agissez pas de la bonne manière, vous devriez reprendre tout le prologue jusqu’au chapitre 4 à l’identique en conservant tout de même vos niveaux, classes etc… Si en revanche, vous effectuez la bonne action, vous tomberez directement sur le chapitre 5 et le combat ne sera plus une scène mais deviendra le vôtre ! Notez que le début de ce chapitre 5 sera un loop un peu différent du périple que vous aviez parcouru en 4 chapitres et assez bref. Vous retomberez rapidement au niveau de la fin du chapitre 4 en vous concentrant uniquement sur la quête principale puis tout ce qui se passe après incluant le chapitre 6 est inédit. Un choix assez curieux de Game Design mais passons. Pour ceux qui éventuellement, ne veulent pas se casser la tête à trouver l’action à effectuer à ce moment-là, on vous la livre. Il y aura un seul moment de la scène ou contrairement à la première fois que vous voyez cette scène, vous aurez le contrôle de Yew. A ce moment, il faudra tout simplement appuyer sur « Start » pour enclencher le « Bravely Second ». Une scène se jouera où finalement le groupe de fin de chapitre 4 réussissent à franchir les frontières spatio-temporelles pour tenter de changer les évènements à la source en combattant directement le Kaiser Oblivion.
En effet, après 4 chapitres à lui courir après pas une seule fois votre groupe n’a eu l’occasion de s’opposer directement à lui et cela ne fait que rendre la fin du chapitre 4 encore plus frustrant pour les membres de votre groupe. Nous avons également relevé des idées moins douteuses et plus originales de Game-Design dans Bravely Second. Par exemple durant l’affrontement final sans trop vous spoiler, le boss final s’affranchit du « 4ème mur » et s’en prend directement à vous. Sans vous donner de détails, on dira simplement que vous serez sûrement surpris par ce qui arrivera. C’est en 85h que nous avons enfin pu voir les crédits du jeu défiler, autant vous dire que vous aurez des tas de choses à faire. Nous avons effectué les principales quêtes annexes mais il nous en reste encore de nombreuses à parcourir par exemple récupérer les invocations pour la classe « invocateur » ou encore celle de la nouvelle classe « Youkai ». Profitons justement de cela pour parler des quêtes annexes principales, c’est après le prologue que ces premières quêtes et histoires annexes ponctueront votre aventure. Toutefois là aussi la perception de la chose sera différente que l’on ait fait le premier jeu ou non. Les quêtes annexes tournent autour du personnage d’Edea Lee et amènent le groupe à rencontrer une bonne partie des anciens détenteurs d’astérisques. Les astérisques vous donnent accès à différents jobs liés au système de combat du jeu dont nous parlerons dans un moment. Les histoires annexes vous racontent le devenir de ces détenteurs d’astérisques depuis le premier jeu et, parmi celles que nous avons effectuées, il y avait toujours deux détenteurs d’astérisques en conflit sur une certaine affaire. Il vous appartenait à travers Edea de départager ces deux-là en prenant position pour l’un des deux. Ainsi il était possible de débloquer le job du boss optionnel vaincu, pas d’inquiétude le loop vous permet sans problème de refaire ces quêtes en « rapide », d’arriver très rapidement au moment du choix et de choisir de vous aligner sur l’opinion de l’autre camp pour ainsi débloquer les autres jobs. Du coup, en quoi la perception de cela pourra être différente entre un fan et un nouveau joueur ? On l’a déjà dit mais un fan aura plus de plaisir à retrouver ces personnages, voir ce qu’ils sont devenus, il pourra également se sentir plus impliqué dans ce conflit d’opinion à travers Edea, personnage qu’ils ont déjà bien connu par le passé. Toutefois, ce même fan pourra en même temps avoir une drôle d’impression de « déjà-vu » et de penser que les développeurs ont opté pour la facilité et le recyclage. Autant à travers ces personnages mais également à travers des villes et des donjons bien connus du premier jeu que l’on traverse une nouvelle fois. Ajoutons en plus le cas de l’OST où une partie de ce qu’on a pu écouter à ce jour sont des reprises des thèmes de Bravely Default composé par Revo. Ce sont des thèmes de qualité mais on aurait souhaité que le nouveau compositeur Ryo (Supercell) propose quelque chose de plus varié que du rock en tant que nouvelles compositions pour Bravely Second. On ne dit pas que les nouveaux thèmes sont mauvais, en fait on comprendra surtout que Revo avait déjà placé la barre très haute. Dans tous les cas, les fans pourront avoir une grosse impression de déjà-vu. En revanche, un nouveau joueur aura au moins le mérite de pouvoir découvrir tout cela d’un regard neuf et apprécier la beauté du monde de Luxendarc. On se permet d’insister à nouveau sur ce point mais globalement le défaut scénaristique de Bravely Default est corrigé. Toutefois, le caractère old-school, naïf et innocent assumé de ce second opus peut éventuellement rebuter les fans et les nouveaux venus qui pourront toujours trouvé à redire dessus sans parler des « redite » du précédent jeu pour les fans ayant déjà joué à Bravely Default. Ne vous attendez pas forcément à une histoire remplie de twist scénaristique et de rebondissement épique mais si vous appréciez de vivre une belle aventure simple et sans grosse prise de tête Bravely Second saura vous proposer l’expérience rêvée d’une manière un peu plus maitrisé que le précédent jeu.
Bravely Second améliore quelques « Default »
On remarque très tôt que Bravely Second ne tente pas forcément de se démarquer radicalement du premier jeu. Il cherche plutôt à renforcer les bases et les éléments qui constituaient déjà les points forts du précédent jeu. Par exemple, graphiquement, on peut dire que Bravely Second reprend les assets du premier jeu tout en embellissant tout cela avec de nombreux détails que l’on ne repérera qu’en s’attardant sur tous les éléments de chaque décor. Si les donjons sont toujours très appréciables visuellement avec ce même rendu 3D un peu crayonné et si la 3D stéréoscopique est toujours aussi belle, on reste toujours très heureux de voir la caméra reculer lorsque l’on s’arrête en ville. Cela nous permet au final de voir la ville dans sa globalité et puis revoir le recul de la caméra est tel que l’on a un plan de la ville très proche d’une carte postale dessinée au crayon. Même en connaissant cela en tant que fan, on garde les yeux bien ouverts et ébahis à observer le rendu de la première ville inédite de cette suite, la ville de Gathelatio. Comme on vous le disait, le jeu se veut plus beau dans le détail, on a l’impression d’avoir plus d’éléments et des traits plus fins que dans les villes de Bravely Default. Dans tous les cas, on ne saura pas vraiment décrire la réaction qu’un nouveau joueur aura de cela mais une chose est sure il ne pourra qu’apprécier ce bref spectacle qui s’étendra sous ces yeux lorsqu’il marquera l’arrêt dans une ville. Petite note pour ceux qui ont fait le premier jeu, les nombreux lieux qui reviennent dans cette suite ont été plus ou moins embellis. Pour ce qui est des personnages, ils sont tous bien modélisés et ils possèdent tous un certain charisme. Surtout les anciens protagonistes qui se démarquent par leurs nouvelles tenues ou encore au niveau des détails comme leur coupe de cheveux. Mention spéciale tout de même aux cinématiques importantes du jeu, bien que finalement très peu nombreuses. Déjà d’une part l’opening du jeu en CG qui nous fait tout de même rêver à un jeu de la série un jour qui aurait ce rendu graphique. L’opening est visible à la fin du prologue puis au début de chaque chapitre jusqu’au chapitre 4 avec la chanson « Great Distance », ou « Longue Distance » en Français, écrite par Ryo (Supercell) et chanté par l’artiste japonaise Chelly. Note sympathique pour les non japonisants, il est possible de revoir l’opening dans le menu des films et d’afficher les sous-titres de la chanson en français pour avoir le sens des paroles et mieux apprécié cela. Petit bémol en revanche, bien que très jolie, il est dommage que la cinématique en CG accompagnant la chanson n’évolue pas plus que ça avec votre progression. Alors que nous la verrons au début de chaque chapitre jusqu’au 4, il est vraiment dommage que la cinématique en question soit toujours la même et qu’il n’y ait pas de petits édits dans la vidéo en rapport avec notre avancée. Ensuite, la cinématique qui était déjà le teaser vidéo de Bravely Second inclus dans Bravely Default. Cinématique très réussie, non pas forcément en CG comme l’opening mais qui vous met dans la peau de Tiz dans une espèce de gros container avec des hublots, d’où il peut observer une scène se déroulant dans la pièce où il se trouve. Vous devez ainsi bouger la 3DS pour bouger le regard de Tiz d’un hublot à l’autre afin de mieux comprendre ce qu’il se passe autour de vous. Une bonne façon de mettre à profit le gyroscope de la 3DS.
D’ailleurs, nous y reviendrons mais comme pour Bravely Default, Bravely Second met à profit une bonne partie des fonctionnalités 3DS. Puis pour en finir sur les cinématiques, une petite surprise attendra ceux qui arriveront à la fin du jeu, en espérant que cette « surprise » devienne une réalité un jour. En continuant de parler de petits détails sympathiques parlons du journal de Yew. Chaque arme, objet, monstre du jeu seront répertoriés dans le journal de Yew et aura une description du point de vue de notre protagoniste. De quoi nous sentir toujours plus proche de ce nouveau groupe de héros, surtout lorsqu’au final chacun des membres du groupe décide d’écrire à tour de rôle dans ce journal. On voit ainsi parfois des notes complètement hors sujet par rapport à ce qui nous est présenté et on assiste parfois à de petites chamailleries couchées par écrit sur ce journal. Outre le graphisme et ces petits détails, parlons enfin de ce qui intéressera surtout les fans du premier jeu mais également les nouveaux, le gameplay. Pour les fans, c’est simple et on l’a dit tout est repris de Bravely Default puis affiné et/ou rééquilibré. Pour les nouveaux, parlons du gameplay dans les détails. Vous jouez à un JRPG qui se veut traditionnel avec un système de leveling de vos personnages, un système de job proche des anciens Final Fantasy, des techniques et des compétences propres à chaque job, des rencontres aléatoires, des combats au tour par tour et sûrement d’autres choses qu’on ne mentionne pas pour le moment. Toutefois, Bravely Default a été applaudi car malgré son aspect traditionnel celui-ci a véritablement réussi à faire souffler un vrai vent de fraicheur à ces vieilles mécaniques de jeu en combat. Tout le monde sait ce qu’est le tour par tour dont le tour de vos personnages est déterminé par X statistique augmentant selon votre équipement, votre job et votre niveau. Imaginez maintenant que l’on ajoute à cela la possibilité de prendre des tours futurs afin d’attaquer jusqu’à 4 fois en un seul tour, appelons ça « Brave ». Puis ajoutons la possibilité de se défendre afin de réduire les dégâts mais surtout d’accumuler des tours à venir, appelons ça « Default ». Certains commencent surement à comprendre que le titre du précédent jeu était lié à sa mécanique de gameplay phare. Derrière ces noms et ce descriptif qu’on vous fait se cache un véritable système inédit et unique de crédit de tour qui peut à la fois vous permettre d’en finir rapidement avec des ennemis ou vous mettre dans une situation particulièrement délicate s’il est mal utilisé. Imaginez que vous êtes face à un ennemi, la logique voudrait que vous sélectionniez simplement vos actions puis à observer le résultat.
Cette fois-ci, faites preuve d’un peu plus de réflexion et au lieu de sélectionner vos meilleures compétences, terminer votre tour puis estimer que vous viendrez à bout de votre ennemi à la fin des quelques tours à venir. Pourquoi ne pas essayer de le réduire en cendres en 1 tour en demandant des crédits de 3 tours futurs grâce à la commande « Brave » pour chacun de vos personnages ? Attention, la mécanique « Brave » n’est pas à utiliser à tort et à travers. Si vous l’utilisez à votre tour 0 sachez que vous serez à découvert de 4 tours futurs. Autrement dit, votre crédit de tour sera à -4 et votre personnage à la merci de vos ennemis sans pouvoir se défendre. Cela peut vite être fatal et vous diriger directement sur l’écran de « Game Over ». C’est pour cela que l’usage de « Default » est également important car en plus de vous mettre en défense, vous accumulerez des tours futurs. Vous pouvez accumuler jusqu’à 3 tours et tout envoyer en un seul tour ou garder un peu de réserve en vue d’autres utilisations. Certains penseront que cela revient au même que ne pas agir pendant 3 tours en crédit négatif à cause de « Brave », ce qui est faux car vous êtes en position de défense et mine de rien les dégâts sont tout de même relativement moins importants dans cette position. Et puis, vous pouvez toujours utiliser un tour pour vous soigner en cas d’urgence contrairement à un personnage en crédit de tour négatif.
Les jobs ajoutent une certaine subtilité liée à chacune de vos compétences actives ou passives. Vous avez la possibilité de mixer à votre guise les compétences passives des jobs que vous avez appris dans la limite de vos PC (Point de compétence). Puis vous avez surtout la possibilité d’ajouter les compétences actives d’un job secondaire en plus de votre job principal actuel. Par exemple, si vous êtes sorcier vous pouvez choisir de faire de la « Magie Sidérale » en secondaire afin de pouvoir vous soigner si vous avez déjà été de la classe « Evêque » précédemment. Ainsi, il est possible d’activer « Brave » et mixer vos capacités de Sorcier et d’Evêque en combat. Le système reste assez difficile à expliquer par des mots mais c’est le système Brave/Default qui change énormément la gestion des combats au tour par tour. Ajoutez à cela, et comme on vous l’a décrit brièvement avec un exemple, toutes les compétences, techniques et toutes les stratégies liées aux différents jobs de nos personnages comme dans les anciens Final Fantasy puis vous obtenez un gameplay à la fois familier et complètement nouveau. Pour être tout à fait honnête, les combats au tour par tour ont rarement été aussi stratégiques que dans Bravely Default. Et après les systèmes « Brave » et « Default », le second opus introduit via le personnage de Magnolia le système « Bravely Second »… Du moins, il était censé nous introduire à celui-ci. Il faut savoir que dans la première version du jeu au Japon, ce système n’existait pas.
Notre version du premier jeu est la seconde version japonaise de Bravely Default et le système appelé « Bravely Second » nous était déjà disponible. En enclenchant avec le bouton start « Bravely Second », le temps est temporairement arrêté et vous pouvez enchainer les actions que vous souhaitez et ceci même si vos crédits de tours sont négatifs. Ce sera très bref donc ne perdez pas de temps, d’autant plus que pour utiliser le « Bravely Second » vous avez besoin de SP (Sleep Point). 8 heures réelles régénèrent 1 SP et la mauvaise nouvelle c’est qu’il est possible de récupérer plus rapidement vos SP mais il faudra user d’argent réel. On souhaite tout de même vous rassurer dans ce que nous avons joué, on n’a rarement utilisé le « Bravely Second », si ce n’est que l’on a utilisé la mécanique qu’une fois juste pour la tester ou encore au moment où le scénario l’imposait mais autrement c’est une mécanique qui nous semblait complètement facultative. Le tour par tour de Bravely Default se suffit à lui-même mais il est vraiment dommage que l’éditeur ait poussé le vice de la micro transaction à ce niveau. Toujours est-il que Bravely Second pousse tout même les points positifs du système de Bravely Default encore plus loin grâce à un rééquilibrage de certains anciens jobs, une dizaine de nouveaux jobs avec des compétences complètement inédites permettant des combinaisons de compétences toutes nouvelles et encore plus de fonctionnalités modernisées afin de continuer à donner un nouveau souffle au JRPG traditionnel.
Dans la catégorie des fonctionnalités modernisées, il était déjà possible par exemple de régler la fréquence d’apparition des ennemis dans Bravely Default. Vous pouviez doubler les rencontres d’ennemis ou annuler toute apparition à n’importe quel moment de la partie. Cela vous permettait ainsi de vivre une aventure normale et ne combattre que contre les boss et/ou focaliser votre attention sur le leveling de vos personnages s’il s’avérait que vous tombiez sur un obstacle insurmontable à votre niveau. Cela ne change pas dans Bravely Second, l’option n’est pas disponible d’emblée mais elle se présente assez rapidement. Vous avez toujours également la possibilité de régler la difficulté à n’importe quel moment du jeu ou encore la vitesse des animations de combat en la passant à x2 voire x4. En plus de cela, Bravely Second nous laisse la possibilité d’enregistrer plusieurs « tactiques » sur un menu dédié. Définir chacune des actions de vos personnages et lancer le « combat automatique » pour laisser la console gérer le combat selon ce que vous aurez paramétré. Imaginez que vous soyez à un moment du jeu où le besoin d’entrainement se fait sentir mais que vous souhaitez juste effectuer plein de combats simples pour progresser plutôt que des combats plus difficiles. Allez dans une région favorable à votre entrainement puis déplacez juste votre personnage sur la carte ou le donjon avec le stick gauche pour faire des rencontres aléatoires puis laissez la console gérer tous vos combats en « automatique ». Il ne reste plus qu’à valider l’écran de victoire et prendre vos récompenses de combat. Bravely Second ajoute en plus des « tactiques » un système multiplication de bonus de fin de combat si vous réussissez à finir un combat en 1 tour. Vous pouvez à ce moment directement lancer un nouveau combat et si vous sortez vainqueur de ce second affrontement vos bonus de fin de combat seront multipliés par 1.5.
S’il s’avère que vous finissez ce second combat en 1 tour une nouvelle fois, il était encore possible de poursuivre cet enchainement de combat et augmenter encore plus vos bonus de combat. Notez que si vos personnages sont en crédit de tour négatif, lors d’un enchainement de combat, leur crédit de tour n’est pas réinitialisé. A vous de miser sur la chance de recevoir quelques points de « Brave » en début de combat et sur votre talent à utiliser le moins de crédit de tour possible pour vaincre vos ennemis. Nous avons déjà réussi à terminer 6 combats d’affilée pour un bonus multiplié par 2.6. Des bonus qui deviennent non négligeables et qui facilitent énormément le gain de niveau et progression de job. Autre mécanique moderne et sympathique que propose Bravely Second, il était également possible à un moment de l’aventure de demander à une espèce de porcelet présent dans chaque ville de nous téléporter dans une des villes que nous avions déjà visité. On l’évoquait déjà mais dans l’ensemble, il faut avouer que Bravely Default proposait tout de même déjà moult de modernisations bien pensés, le second opus se permet tout de même de placer quelques mécaniques toujours plus modernes et très appréciables dont on vient justement de vous présenter quelques exemples. Bravely Default se permettait également d’être un de ces rares RPG qui mettait à profit les fonctionnalités de la 3DS. Bravely Second reprend la plupart de ces utilisations avec une nouvelle ville à reconstruire sur la lune grâce au street pass. La ville lunaire de Magnolia a été détruite par un puissant monstre, un Ba’al. Vous avez un habitant par défaut et celui-ci pourra par exemple construire une boutique ou un pont sur la lune en 1 heure réelle. Imaginez que vous croisez un autre joueur, celui-ci vous aidera à reconstruire cette ville et en plaçant ce nouvel habitant sur la même construction, ce n’est plus 1 heure mais 30 minutes qui seront nécessaires à votre construction.
Plus il y a d’habitants sur un bâtiment ou une infrastructure, moins de temps il vous faudra pour le reconstruire. Sinon, vous pouvez disperser tout le monde sur des constructions différentes quitte à mettre parfois 90 heures réelles pour un pont. Notez que le temps passe même en mettant la console en veille et qu’il est possible de changer l’affectation des habitants à tout moment. Bien entendu, reconstruire la ville a un sens, vous pourrez débloquer de nouvelles attaques spéciales et de nouveaux éléments à leur personnalisation en reconstruisant cette cité lunaire comme dans le premier jeu. De temps à autre, une de vos boutiques lâchera même quelques objets utiles pour vos combats. Il est également possible de voir des Baal s’approcher de la Lune. Vous pouvez les affronter directement mais il s’agit souvent de monstres très puissants. Il est possible de les affaiblir avec un de vos vaisseaux. En plus des bâtiments à reconstruire, en progressant vous débloquerez également un vaisseau utilisable pour affaiblir les Baal. Vous pouvez également consacrer du temps aux habitants de votre village sur ce vaisseau afin de le faire monter de niveau et d’augmenter sa puissance de feu. Les systèmes de mentorat et d’invocation d’autres joueurs sont toujours de la partie. Ils sont toujours liés au Street Pass et Spot Pass de la 3DS. Vous pouvez toujours via des rencontres Street Pass ou au hasard via Internet, trouver des joueurs que vous pouvez définir comme mentor sur une classe si celui-ci est à un niveau de classe plus élevé que vous. Ainsi, il vous sera possible d’équiper ses compétences passives avancées mais avec un cout en PC plus important. Cela peut vous être utile et vous permettre de tester une certaine compétence pour savoir si avancer dans un certain job en vaut ou non la chandelle. Quant à l’invocation d’ami, c’est la possibilité d’enregistrer une attaque précise d’un de vos personnages et l’envoyer à un ami via Street Pass. Ainsi, en plein combat vous pouvez choisir d’invoquer une des personnes que vous avez rencontrez. Celui-ci effectuera son attaque avant de s’éclipser. En plus du Street Pass et du Spot Pass remarquablement bien utilisé, Bravely Second reprend également le système de vidéo bonus exclusive en Réalité Augmentée grâce à une carte RA….
Le hic c’est qu’il faut les fameuses cartes RA. On souhaitait vraiment insister et vous dire que ce JRPG utilise vraiment toutes les fonctions de la 3DS ce qui n’est pas chose commune pour le genre. Cela ne signifie pas pour autant qu’elle utilise toutes les fonctions de la New 3DS. Bravely Second comme son prédécesseur a été fait de sorte à pouvoir être joué presqu’en utilisant uniquement sa seule main gauche. On bouge avec le stick gauche, la croix directionnelle gauche devient la touche d’annulation et la droite la confirmation d’une action. Reste la touche « start » pour le menu qui se trouve à droite. Il est dommage de ne pas avoir pu faire en sorte que l’on puisse utiliser le mini-stick de la New 3DS pour se déplacer et jouer « uniquement » avec sa main droite en utilisant les différentes touches A, B, X et Y pour les autres interactions. On ne sait pas vraiment si cela aurait vraiment été confortable mais il nous est déjà arrivé de jouer uniquement avec la main gauche dans les transports en commun par exemple. En approchant du verdict final, évoquons tout de même une autre petite nouveauté par rapport à Bravely Default, Bravely Second nous propose un petit mini-jeu intitulé « Masticat » usant de l’écran tactile. Il s’agit simplement de produire des espèces de poupée et de gérer les différents paramètres de production. C’est en aucun cas novateur, c’est même digne d’un petit jeu smartphone… mais c’est justement très addictif. D’autant plus que selon votre score vous débloquez de nouvelle musique de l’OST que vous pouvez écouter durant le mini-jeu. En plus d’en être complètement « drogué », on se servira parfois de ce mini-jeu comme d’un simple jukebox. Pas novateur mais une idée excellente et un mini jeu fort sympathique idéal pour les petites sessions de jeu, surtout si l’on recherche autre chose que juste se promener sur la carte et s’entrainer en « combat automatique ». Enfin, un véritable gros point noir et on se demande si d’autres personnes le rencontreront, nous avons eu une dizaine de freeze du jeu toujours en plein combat et sans jamais vraiment savoir ce qui pouvait le provoquer. Notons que nous possédons une version digitale et que ce problème ne concerne peut être pas la version physique. Dans tous les cas, on espère un patch ou quelque chose pour corriger ces bugs si possible.
Je n’ai pas pu finir de lire ce test, une raison me paraissant évidente: cela spoil beaucoup trop le jeu.
Je cherche à savoir si ce deuxièmement opus est intéressant à faire, niveau histoire et niveau gameplay, ayant fini entièrement le 1er.
De ce que j’ai pu lire ailleurs, le gameplay a l’air d’avoir été amélioré dans le bon sens.
Pour l’histoire, cela semble être plus partagé suivant les personnes ayant joué au jeu (certains l’appréciant, d’autres la destestant).
Si c’est pour avoir les mêmes mécaniques de gameplay que le premier (qui sont très bien) mais avec 3/4 des classes identiques, pour refaire un scénario qui boucle à la moitié du jeu pendant 40h, je vais m’abstenir :/ …
Alors si tu as fini le 1er, le test est long et il y a un peu de spoil surement donc je conçois que tu choisis de ne pas le lire intégralement. Pour un fan, l’impression de déjà-vu peut être plus ou moins contraignante selon les personnes. Certains apprécieront de retrouver des têtes familières et les mécaniques de gameplay déjà très solide du premier
Il y a quelques amélioration dans le détail et allant dans le bon sens comme tu dis. Puis les nouvelles classes sont un gros plus.
Au niveau du scénario, il y a une boucle mais très rapide à traverser, le reste à venir est inédit. Si tu as aimé l’univers du premier jeu, certaines choses sont grandement développés dans ce second opus.
Le test et la note n’est pas principalement dirigé pour les fans de la première heure. Ceux qui ont fait Default auront une appréciation très certainement différente de Bravely Second et il n’aura peut être pas la même aura. Mais pour les nouveaux le jeu en vaut la chandelle et il est meilleur que Default 🙂