Mega Man Legacy Collection est disponible depuis l’été dernier sur les consoles de salon (hors Wii U qui a pourtant la totalité des jeux de la compilation sur l’eShop…) en dématérialisé. Il arrive enfin sur 3DS mais uniquement sur l’eShop. La licence va fêter en 2017 ses 30 ans puisque son premier jeu est sorti en 1987. Oui, cela ne nous rajeunit pas. Redécouvrez comment tout a commencé avec notre test de cette compilation regroupant les six premiers épisodes ainsi que quelques surprises…
Un lancement pas comme les autres
Avant tout, sachez que le lancement de Mega Man Legacy Collection sur l’eShop ne s’est pas fait facilement. En effet, la sortie européenne s’est vue touchée par un bug au niveau du prix de vente. Le titre était un temps proposé à 29,99€ alors que la version digitale était supposée être vendue à 14,99€. Capcom a donc demandé aux fans d’attendre avant d’acheter le jeu le temps que cette erreur soit corrigée. C’est chose faite mais on peut dire que le jeu ne sort pas dans les meilleures conditions. Pas de version Wii U, six mois après les autres supports, ni de version boîte à l’horizon et encore moins en bundle avec l’amiibo « Mega Man Or » exclusif pourtant proposé au Japon et aux États-Unis.
C’est donc en 1987 que Megaman premier du nom débarque sur NES. Le scénario n’a jamais été l’argument principal mais pour ceux qui ignorent totalement de quoi il en retourne c’est tout simple. En l’an 20XX, le monde est en pleine révolution scientifique. Un chercheur spécialisé dans la robotique, le professeur Light et son assistant, le professeur Wily, créent huit robots destinés à aider l’humanité : Rock, Roll, Cutman, Gutsman, Fireman, Iceman, Elecman et Bombman. Cependant, le professeur Wily, jaloux du succès de son collègue, décide de s’emparer des robots et de les reprogrammer à des fins de domination mondiale. Le Pr. Light va donc lui aussi créer son propre robot de combat : Megaman (Rockman au Japon) pour contrer le Dr. Wily.
A chaque nouvelle itération de notre héros, la formule ne change pas, vous êtes libre de choisir votre monde, d’utiliser telle ou telle compétence sur les ennemis même s’il y a bien un ordre défini pour réussir le titre dans les meilleures conditions mais chacun des six opus sont implémentés de nouveautés. Le premier épisode se détache vraiment des autres, il est assez rude, on prend plus de plaisir à partir de l’épisode deux où la difficulté a été réglée, excellent pour le speedrun, il est plus beau, plus fluide. Dans le troisième épisode, introduction du slide (la glissade) et d’une arme un peu spéciale, le compagnon canidé de Megaman, appelé Rush, fait son apparition et ainsi de suite dans les épisodes suivants. Dans le quatrième titre, les graphismes sont de plus en plus beaux et détaillés et les contrôles sont vraiment bons tout comme sa belle intro animée. A partir du cinq, la série décline en proposant peu de nouveautés et reprenant les mêmes choses, la musique, les graphismes et les boss étant assez proches du précédent et répétitif. Le sixième parait être le moins fini, si les développeurs ont puisés dans les ressources de la NES à l’époque, c’est un peu moins bon que les précédents, les boss étant sensibles à une seule arme.
De nombreux défis
Le menu laisse entrevoir un mode défis avec au programme une cinquantaine de challenges chronométrés avec des temps à battre sans avoir la possibilité de sauvegarder. Il s’agit ici de progresser dans différentes parties de niveaux en franchissant des portails qui vous permettent d’enchaîner rapidement des séquences clés des six épisodes. Vous pouvez mourir plusieurs fois tant qu’à la fin le temps est battu. Une médaille vous sera attribuée et il y a même la possibilité d’enregistrer la vidéo sur la carte SD ou de regarder tout de suite le replay. Cependant pas de classement en ligne (en tout cas c’est annoncé mais nous n’avons pas trouvé cette option) ni de fonction ralenti contrairement aux versions consoles de salon. D’autres défis avec des boss à affronter sont également disponibles, ce qui étend grandement la durée de vie. Si l’amiibo Mega man Or n’est pas sorti en Europe, il vous sera bien entendu possible de vous le procurer autrement mais avant d’en arriver là sachez que l’amiibo Mega Man version classique fonctionne très bien. Il permet de débloquer 11 défis supplémentaires toujours aussi piquants et rudes à terminer.
L’option de facilité
Si la Console Virtuelle Nintendo permet déjà de sauvegarder sa partie à n’importe quel moment, l’option « Save » permet de reprendre sa partie en toute tranquillité, vous êtes entièrement libre de l’utiliser ou pas. Les puristes voient cela d’un mauvais œil, les débutants se réjouissent de ce système. Libre à vous de l’utiliser mais quand on connaît la difficulté, ça aide forcément même si cela casse totalement le charme. Imaginez-vous à l’époque de la NES et vos mots de passes, la sauvegarde assistée n’existait pas. Promis on ne vous juge pas mais parfois c’est bien de goûter à ces expériences là pour mesurer la richesse des licences.
Le culte de la musique
Dans cette compilation, Capcom propose pour chacun des six titres les musiques en écoute. C’est personnellement un petit plus que j’ai toujours apprécié dans les jeux et ici avec des thèmes aussi forts, la nostalgie ne peut que nous envahir. Si vous avez You Tube pour écouter les différents remix et reprises à la guitare ou au piano, les bonnes vieilles musiques 8-Bit ne nous lassent pas. Ce qui était déjà une prouesse à l’époque n’a absolument pas perdu sa puissance aujourd’hui lorsque l’on réentend le thème du stage Dr. Wily ou encore la musique d’intro du troisième épisode. Pas besoin de terminer les jeux pour y accéder, vous pouvez en profiter dès le menu principal avec le lecteur audio.
Chaque jeu dispose également d’une base de données remplie d’informations sur le héros et ses déclinaisons, les ennemis robots auxquels vous serez confrontés dans le titre avec leurs styles d’attaques et des astuces pour les contrer. C’est toujours sympa d’avoir accès à quelques précisions sur les ennemis pour être plus efficace. Ajoutons à cela un musée pour chaque opus où est concentré des photos d’articles de collections comme la boîte du jeu, la cartouche, le manuel, les publicités de l’époque… mais également des dessins de production c’est-à-dire des artworks et croquis sur les ennemis et protagonistes. Ce sont des petits bonus qui permettent de nous plonger dans les coulisses de développement des titres.
Il ne manque pas un morceau ?
Si Capcom est l’un des éditeurs à faire le plus de ressortie actuellement, c’est Digital Eclipse qui s’est occupé du portage de Mega Man Legacy Collection sur consoles dont la 3DS. Alors si la licence se cherche encore aujourd’hui, Mega Man fait partie des grands de ce monde des jeux vidéo et l’éditeur nous ressort régulièrement ses classiques. Largement rentabilisés maintenant, les premiers opus font toujours vibrer notre fibre nostalgique. Le contenu proposé justifie-t-il un retour à la caisse quand on sait que seuls les épisodes 1 à 6 sont présents, les autres c’est-à-dire 7 à 10 se sont perdus en route ? Pourquoi messieurs de chez Capcom ? Le but d’une compilation est de réunir les épisodes principaux tout de même, comptez-vous nous les proposer en DLC ? Pourtant on se souvient d’un Mega Man Anniversary Collection bien plus complet que ça (10 jeux). Donc forcément oui nous sommes très déçus de l’absence de ces jeux, le septième épisode marquait le passage à l’ère 16-Bit avec le hors-série Rockman & Forte sur SNES ainsi que Mega Man 8 (PlayStation & Sega Saturn), 9 & 10 sur Wii Ware ? Les développeurs n’ont pas voulu se disperser… S’il est évident que les opus X, ZX, Legends, Battle Network, Zero, Force… ne puissent pas être intégrer, la série principale aurait clairement dû être au complet.