Steel Empire, sorti à l’origine sur Sega Genesis et Game Boy Advance se refait une beauté sur Nintendo 3DS. En effet, disponible depuis mars 2014 au Japon puis dans la foulée en juillet de cette même année aux Etats-Unis, ce n’est finalement que fin décembre 2015 que l’éditeur Teyon se décide à libérer ce shoot’em up steampunk sur nos terres européennes et plus précisément sur l’eShop de la console portable pour une quinzaine d’euros avec une refonte graphique et sonore, vaut-t-il le détour ?
Steel Empire est un shoot’em up steampunk à scrolling horizontal qui vous plonge dans l’empire Motorhead, la nation militaire sous la dictature de Saulron, où une guerre est déclarée entre les pays voisins. On craint que l’Empire détruise le monde mais la République est courageuse et prête à lutter pour sa survie et vaincre l’ennemi. Vous êtes donc dans la peau d’un pilote au service de cette armée, à vous de voler à bord de l’Etopirica (Et-02R) ou dans un petit zeppelin, le Zappellon (ZP-02N) qui est un peu plus résistant mais lent et… c’est tout, seulement deux avions sont disponibles. Le scénario n’est pas fou fou, il est là pour coller à l’univers, quelques interludes entre les missions pour vous motiver à tout détruire mais ce n’est clairement pas là l’intérêt du jeu.
L’avion à piloter se prend très facilement en main, le gameplay est assez plaisant grâce à son système de tir vers l’avant ou l’arrière, dans deux directions différentes car les ennemis arrivent des deux côtés mais aussi au sol, ce sera aux bombes lancées automatiquement depuis votre appareil de s’en charger, à vous de bien vous déplacer cependant. Avec le pad circulaire ou la croix directionnelle, vous tirez à droite avec A et à gauche avec Y, le bouton B permet d’utiliser l’éclair, une sorte de bombe plus ou moins puissante sur les boss mais nettoyant l’écran de tous les ennemis environnants. Il est bien entendu possible d’augmenter la puissance de tir via des items mais également de récupérer deux satellites à vos côtés qui étendent encore plus vos tirs. Cela reste assez simpliste, les ennemis arrivant un peu de partout ce qui apporte un peu plus d’action et de rythme. D’autres objets comme des points supplémentaires, de l’endurance ou encore des vies bien utiles seront à récolter tout au long de votre envol.
Graphiquement c’est bien plus propre encore que sur GBA à l’époque forcément, les sprites feront planer les nostalgiques de ce genre de jeu, les animations, destructions et les explosions sont honnêtes dans leurs réalisations. L’effet 3D est certes dispensable mais très bon et vraiment profond sur plusieurs plans. Les musiques remasterisées rendent bien hommage à l’épisode d’origine mais elles ne sont pas vraiment marquantes et plutôt décevantes, on s’attendait à quelque chose d’un peu plus dynamique mais les mélodies sont très rétro comme le gameplay, ce qui plaira aux amateurs de ce style de jeu.
Venons-en aux points qui posent problème, Steel Empire propose de traverser sept niveaux avec un boss à la fin à chaque fois ainsi que des mini-boss plus simples à terrasser qui se trouvent à la moitié d’un niveau. Si l’ensemble est assez varié entre scrolling horizontaux, vers le haut ou le bas, le titre se termine en moins d’une heure seulement, pour quinze euros, cela passe moyennement. Vous pouvez très bien vous refaire le jeu en difficulté plus élevée mais avouons tout de même qu’elle est assez mal dosée, votre barre de vie peut vite s’effondrer alors qu’à d’autres moments il ne se passe rien à l’écran pendant quelques secondes. Pareil pour les ennemis, qui sont parfois minimes jusqu’à prendre tout l’écran.
Cependant, le gros boss de fin de stage se dézingue en plusieurs étapes et c’est plutôt sympa. Le boss final est quant à lui très décevant, il offre peu de déclinaisons et ne se démarque pas, on l’oubliera au final très vite. Il n’y a pas moyen de défier d’autres joueurs étant donné l’absence de classement en ligne mais vous pourrez très bien retenter l’expérience dans le but de faire du scoring ou atteindre différents objectifs histoire d’allonger la durée de vie. Après tout, la fonction replay permet de revoir son parcours et ses erreurs mais elle n’est pas conservée sur la carte SD.