Depuis le succès fulgurant de la licence des Pokemon, on remarque, ici et là, l’émergence de nombreux titres mettant en avant le fait de pouvoir capturer et collectionner des monstres. « Moco Moco Friends » d’Aksys Games se penche également sur ce principe mais vise, principalement, un très jeune public. Et là, on se heurte au premier gros bémol du titre. En effet, le jeu est intégralement en anglais, du coup, le jeune public visé risque de ne pas comprendre grand-chose à l’histoire et c’est bien dommage.
Dans cette aventure, on incarne Moco, une petite apprentie magicienne qui aspire à devenir, un jour, une « Plushkin Master ». Mais qu’est-ce donc qu’un Plushkin ? Et bien, ce sont d’adorables créatures magiques qui pullulent dans le monde de Dreamtopia. Elles se développent grâce à l’esprit positif, la gentillesse et les cœurs purs. Les seules personnes capables d’établir un lien avec elles sont les « Plushkin Master ». Mais, ces derniers temps, d’étranges vortex ont fait leur apparition un peu partout et Moco doit résorber cette inquiétante invasion d’autant plus que ces derniers semblent changer la personnalité des Plushkins.
Les journées de Moco se résument à rendre service aux différents personnages présents dans son petit univers. C’est Michiru, la « Plushkin Master » en chef qui lui donne les instructions qu’elle devra suivre à la lettre. Accompagnée de son bâton magique vivant prénommé Neko, elle arpente différents donjons pour y ramener des objets pouvant améliorer les magasins tenus par d’adorables Gurumins. Le scénario n’est pas très élaboré et n’est qu’un prétexte pour enchaîner des tas de combats dans les donjons.
Les Plushkins apparaissent à l’écran et si Moco passe près d’eux, ils se précipitent sur elle, ce qui déclenchera instantanément un affrontement. La jeune apprentie a trois Plushkins en sa possession qu’elle pourra lancer dans la bataille. Ces derniers auront le choix entre se servir de leurs magies ou de simples attaques. Chacun d’entre eux maîtrise un élément (herbe, terre, feu, lumière et ténèbres) qu’il faudra prendre en compte lors des combats. Mais n’ayez crainte, les affrontements n’auront rien de compliqué. Loin de là. Etant donné que le jeu est axé sur un très jeune public, ils seront très faciles à boucler. Ce sera tellement aisé qu’on finira même par laisser nos Plushins se débrouiller en combat automatique. On appuiera sans doute aussi sur la touche Y pour accélérer la durée de l’affrontement.
Bien entendu, comme dans tout bon jeu de rôles qui se respecte, il faudra veiller à ce que nos créatures montent rapidement de level. Chaque donjon se finit par un petit boss à occire et un retour dans notre chère ville pour y recharger les batteries de Moco. La jeune demoiselle aura la fâcheuse tendance à mourir de faim à chaque fois qu’elle devra se mesurer à des Plushkins. Elle a aussi une mémoire très défaillante, ce qui pousse Neko, son bâton magique, à lui répéter constamment ce qu’elle doit faire. C’est assez redondant malgré l’extrême bonne humeur générale du jeu. Les combats sont très fréquents et terriblement répétitifs aussi. Parfois, à la fin d’un affrontement, un Plushkin aura soudainement envie de rejoindre notre camp. Moco chantonne alors une incantation et la créature viendra gonfler les rangs de nos petits combattants en herbe.
Étant donné qu’il y a pas moins de 120 Plushkins à collectionner, on a de quoi faire. Les collectionneurs compulsifs pourront s’en donner à cœur joie et explorer de fond en comble tous les donjons disponibles. Plus les magasins des Gurumins seront évolués et plus on pourra y faire des choses. Les Plushkins auront même la possibilité de s’y entraîner afin d’améliorer leurs performances au combat. Mais franchement, le jeu est tellement facile qu’il ne sera même pas nécessaire de passer par cette étape pour s’en sortir haut la main. Plus on avancera dans l’aventure et plus on fera la connaissance d’autres apprenties magiciennes toutes plus adorables les unes que les autres. Les touches d’humour distillées ici et là seront très agréables à lire.
Du côté des graphismes, on va rester dans le monde de l’enfance avec des couleurs pastel, dignes des plus beaux livres de contes de fées. L’aspect manga et très mignon des personnages colle parfaitement à l’univers du jeu. Petit bémol, les donjons paraissent bien vides et se ressemblent tous. Il est dommage que le jeu manque un peu d’originalité à ce niveau.
Pour ce qui est de la bande sonore, elle est très joyeuse, à l’image du jeu vidéo. Les mélodies ne sont pas trop nombreuses mais sont, la plupart du temps, très divertissantes à écouter. Elles accompagnent agréablement cette aventure haute en couleurs. Les voix japonaises seront également de la partie, ce qui contribue à rehausser la bonne humeur du jeu. De plus celles-ci seront particulièrement expressives, vocalement parlant. Enfin, la durée de vie est très correcte surtout si on se met en tête de collectionner toutes les espèces de Plushkins présentes dans « Moco Moco Friends ».
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