Disponible depuis début février aux États-Unis, FreezeME passe enfin les certifications et arrive désormais en Europe sur Wii U via l’eShop. Ce jeu d’aventure/action/plateforme est très inspiré de l’ère Nintendo 64 dont Super Mario 64 mais nous propose de découvrir un univers différent. Le studio catalan Rainy Night Creations composé d’un seul homme avait dans un premier temps mis en place une campagne de financement participatif sur Kickstarter en 2015 mais n’avait pas récolté suffisamment de fond, ce qui n’a pas empêché le développeur de sortir le titre sur PC et Wii U. Que vaut cette version console de salon ? Réponse dans le test de FreezeME sur l’eShop Wii U.
FreezeME nous raconte l’histoire de « R », une jeune fille qui part retrouver son meilleur ami « M », qui est un chien. Ce dernier s’est fait kidnapper par un gros chat qui se nomme « Fat The Cat » dont le but est simple : lutter pour un monde sans canidés. « R » part donc à la recherche de son ami, notre héroïne dispose d’une capacité spéciale, elle peut geler dans l’espace un élément mouvant en le prenant en photo. Elle pourra ainsi s’en servir comme d’une plateforme, que ce soit un objet ou un ennemi.
Le jeu peut se jouer à la Wiimote et au Pro Controller en plus du Gamepad que nous avons choisi pour ce test, le mode off-tv est présent. Une fois l’histoire et les personnages introduits, on se retrouve directement dans ce petit monde entouré de plateforme. Pas de tutoriel ennuyeux, on nous précise tout de suite que les contrôles sont détaillés dans le menu en pressant le bouton +. On peut donc courir/marcher, se déplacer de manière latérale contre les murs, utiliser un double saut en appuyant deux fois sur la même touche, effectuer un saut périlleux en faisant un demi-tour, faire des rebonds contre les murs, donner un coup de pied, faire des glissades… cela rappelle bien évidemment le précurseur du genre Super Mario 64, le développeur n’ayant jamais caché cette inspiration. Nous pouvons aussi nous accroupir, ramper, interagir avec d’autres protagonistes, nager ou pousser des éléments. On va dire que les mécaniques de bases sont bien implémentées et suffisamment nombreuses pour varier la partie.
La compétence Freeze permet donc de geler pendant un court moment les objets en mouvement ou les ennemis, cela peut se faire en touchant l’écran tactile ou avec le bouton R. C’est plutôt amusant et ingénieux de progresser de cette façon en plus d’influencer la manière dont on devra battre les boss. Notre personnage se contrôle facilement mais la prise en main demande un temps d’adaptation. En effet, la caméra est rigide donc capricieuse, on constate des bugs de collision au niveau des sauts. On comprend très vite que le jeu n’a pas de grandes ambitions mais l’univers mis en place, les couleurs, la musique sympathique et le level-design donne envie de parcourir les différents environnements.
FreezeMe propose ainsi quatre mondes distincts dans lesquels des cubes d’or sont à récolter de différentes manières. Pour nous aider, une vue de haut défile au début du niveau, ce qui indique où aller sans se perdre. On va ainsi venir en aide aux petits cochons présents un peu partout en échange de pièces vertes, en gravissant les plateformes, en faisant la course avec d’autres protagonistes ou encore face à des boss présents dans chacun des mondes. Ces derniers sont assez décevants dans le sens où ils sont très simples à battre et n’apportent rien de nouveau, il faut utiliser la mécanique de gel mais ce n’est pas très intéressant, on récupère le cube d’or et on passe à autre chose. Lorsque l’on terrasse l’un d’entre eux, le mode rage se débloque et permet de gagner des compétences spéciales comme voler dans les airs, on peut l’utiliser en collectant les cochons pièces rouges.
Parfois ce n’est pas les plateformes qui posent soucis, la difficulté vient des contrôles et de la caméra, ce qui est assez frustrant. Quand notre personnage tombe bêtement d’une falaise dont on a mis un certain temps à grimper, cela fait grincer des dents. Heureusement le double saut est présent, ce qui aide beaucoup dans les déplacements. Si les boss et ennemis ne sont pas très recherchés, c’est tout le contraire pour les environnements proposés, on sent qu’il y a du travail derrière pour assembler toutes les mécaniques entre elles, chaque lieu est unique et coloré à sa façon. Les graphismes sont simples et ne vous éblouiront pas mais le titre est beau et dynamique à l’écran. La force de celui-ci réside dans les missions qu’il propose, on vous force en quelque sorte à découvrir l’ensemble des environnements, le tout est relié par des portails de téléportation.