« Letter Quest Remastered » des studios Bacon Bandit Games est un savant mélange de jeu de lettres et de RPG. Pari risqué sachant que les jeux de lettres n’ont pas forcément la cote auprès des joueurs. Comment un tel mélange pourrait-il faire mouche ? Et bien, on vous invite à nous suivre dans la suite de la critique pour en avoir le cœur net.
Ici, on incarne Grimm, un petit Faucheur fort sympathique qui décide de se rendre à la pizza la plus proche. Mais voilà que les lieux que l’application « Siri » lui indique n’ont rien de très rassurant. N’écoutant que son courage et surtout son ventre, le petit Grimm se munit de sa faux et se lance à l’aventure. C’est qu’il la veut sa pizza, coûte que coûte.
On est donc projeté dans un jeu de lettres aux fausses allures d’aventure fantastique. Grimm avance automatiquement et ne s’arrête que lorsque son chemin croise celui d’un ennemi. Comme tout bon RPG qui se respecte, le petit faucheur va devoir se battre pour monter de niveau. Mais ici, la subtilité réside dans le fait que les combats ressembleront davantage à une partie de Scrabble qu’à un affrontement classique. En effet, lorsque Grimm croise un adversaire, une grille de lettres apparaît alors et il faudra composer des mots pour vaincre l’ennemi.
Étant donné que chaque lettre rapporte un certain nombre de points, il vous sera fortement conseillé de former le mot le plus long possible. Des lettres comme Y peuvent également rapporter un bonus non négligeable pour peu qu’on arrive à l’insérer dans un mot. Pour ne pas arranger les choses, sachez que ce jeu est exclusivement en anglais, ce qui veut dire qu’on devra former des mots anglais pour pouvoir avancer dans l’aventure. Dès qu’un mot est composé, sa définition apparaît en bas à gauche de l’écran, histoire qu’on s’instruise un peu tout en s’amusant.
Plus on traversera les niveaux et plus les épreuves et autres contraintes viendront se greffer au parcours. Par exemple, au lieu d’être nos alliées, les lettres pourront subitement infliger à Grimm des malus comme un empoisonnement ou autres joyeusetés du même genre. Afin de pallier à cette difficulté, le petit Faucheur a la possibilité de se procurer des boucliers ou autres sorts magiques pouvant le protéger de ces épreuves.
Certaines lettres peuvent également devenir aussi dures que de la pierre. Du coup, on ne pourra pas les utiliser durant trois tours. Il est donc fortement conseillé de se réapprovisionner en potions avant de se lancer dans une partie. On avale les niveaux sans s’en rendre compte, d’autant plus que des mini-jeux viendront pimenter l’ensemble, histoire qu’on ne tourne pas en rond. On pense notamment à une variante du « jeu du pendu » qui va jouer un tantinet avec les nerfs. Il n’empêche que ces mini-jeux viennent enrichir davantage ce jeu très original.
Les graphismes sont assez sommaires mais n’en demeurent pas moins très mignons. De toute façon, l’intérêt du jeu ne réside pas là mais bien dans la richesse des mots à former pour atteindre son but. Du côté de la bande sonore, c’est pareil. Les mélodies sont envoûtantes, à l’instar du jeu, mais tournent en rond un peu trop rapidement. Néanmoins, elles accompagnent agréablement l’aventure pour peu qu’on adhère à ce genre d’ambiance. Enfin, sachez que la durée de vie dépendra de votre niveau d’implication. Même s’il est un peu répétitif sur les bords, l’intérêt du jeu est bel et bien présent si on aime se creuser les méninges à la recherche de mots. A noter que les insultes et autres vulgarités sont bannis, donc ce n’est pas la peine d’essayer de former des mots comme « Fuck » par exemple.