Si en France les jeux Dragon Quest se vendent assez bien, nous somme apparemment une exception. La série à apparemment du mal aux États-Unis et dans le reste de l’Europe malgré les effort de Square-Enix assez importants avec les localisations quasi-systématiques des jeux DS, 3DS et Playstation. Les chiffres sont assez claires : aux USA, Dragon Quest VII a fait 60.000 ventes (1,3 million au Japon) , et Dragon Quest Heroes 170.000 (900.000 au Japon).
Lors d’une interview avec le magazine british EDGE, Yu Miyake (le producteur exécutif de la série) tente d’expliquer le souci :
« Nous essayons encore [de trouver le succès en occident]. C’est un sujet de discussion en interne : savoir pourquoi Final Fantasy est tellement plus populaire que Dragon Quest en occident. Une des conclusions que nous avons obtenu vient de la chronologie historique. Quand la Famicom est sorti, Dragon Quest était déjà une franchise clé [dans le domaine du RPG]. Sur PlayStation, c’était Final Fantasy VII. La source de nostalgie est donc différente pour les deux groupes : au Japon, c’est Dragon Quest tandis qu’en occident, c’est Final Fantasy. En vérité, si nous avions mis davantage d’efforts dans la localisation de Dragon Quest à l’époque, nous ne serions probable pas face à ce problème aujourd’hui. Je ne devrais pas dire cela mais nous avons un peu gâché ce potentiel. »
« Nous avons mis beaucoup d’efforts dans Dragon Quest VIII. Nous avons réfléchi à la manière d’attirer le public en dehors du Japon, avec par exemple l’ajout de doublages, ainsi que la conception des menus. Mais ne nous voulions pas renoncer à l’essence de la série. Le jeu a fait des ventes correctes en occident, mais sans commune mesure avec Final Fantasy. »
« Une chose importante : au Japon, le public ciblé pour Dragon Quest est très vaste. Il va des enfants à l’école primaire à des personnes dans la cinquantaine. Le style d’Akira Toriyama fait dans la cartoon et au Japon, cela ne choque personne. Ce n’est pas vu comme quelque chose d’enfantin. Mais en dehors du Japon, je pense qu’il y a encore des à-priori avec ce genre de rendu esthétique. Évidemment, si un adulte essaye le jeu, il découvrira que c’est assez mature mais les joueurs ont encore une déconnexion entre la façon de le regarder et la façon d’y jouer. Cela n’existe pas au Japon. Mais maintenant, l’âge des joueurs augmentent et l’intérêt envers la série également. Nous essayons de faire plus d’efforts pour lancer des spin-off en occident, comme Dragon Quest Builders et Dragon Quest Heroes, afin de préparer le terrain pour Dragon Quest XI. »
« Au lieu de changer le jeu lui-même, nous nous concentrons sur la façon dont les gens veulent jouer. Par exemple, Dragon Quest IX était un jeu portable car c’était majoritairement de cette façon que les gens jouaient à l’époque [ndlr : la DS était la console la plus populaire en son temps]. Dragon Quest X était lui un jeu en ligne. Voilà comment nous essayons de garder une certaine fraîcheur. Déjà avec Dragon Quest VIII, il y avait le risque de faire hurler les fans avec le passage du pixel à la 3D. Et lorsque nous avons fait Dragon Quest X, beaucoup de joueurs se sont plaints en disant que Dragon Quest ne devrait jamais être un jeu en ligne. Mais il s’avère que, lorsque vous commencez à y jouer, vous retrouvez exactement les mêmes sensations. C’est cela qui fait Dragon Quest. »
De quoi craindre un peu pour la sortie de Dragon Quest XI sur 3DS et Nintendo Switch et Dragon Quest X Online (Nintendo Switch/Wii/Wii U et 3DS) chez nous, on espère pas puisque Square-Enix souhaite vraiment imposer sa série aussi en occident.
DQ XI est un jeu tellement « différent » et beau dans sa présentation que je ne pense pas qu’il en souffrira. J’utilise le mot différent, pour dire qu’il sera un nouveau jeu, sur une nouvelle console (bien que prévu sur les autres), beau graphiquement et plus accessible aussi. Tandis que le VII et le VIII ne sont que des portages des jeux PS1 et PS2, ce qui peut rebuter le (jeune ?) joueur occidental.
Pour ma part, approchant de la trentaine, parfois c’est dérangeant, parfois pas. Tout dépend de l’humeur, l’envie de jouer mais aussi, la sortie des jeux à côté (oui, je n’ai toujours pas fini le VII, merci DQ Builders, World of FF, Pkmn et FFXV lol). L’histoire quant à elle, ne peut que séduire. Le seul défaut de ces deux jeux, c’est qu’ils ont « mal vieilli » quand j’ai touché au VII la première fois (en 2015 donc), je me suis cru de retour sur mon émulateur snes mais après, je me suis laissé emporté par l’histoire et j’oubliais tous ces petits détails dérangeants (jusqu’à ce que DQ Builders, si beau, sorte lol).
DQ XI utilise unreal engine, ce qui change clairement la donne. J’ai juste peur que les mauvaises ventes laisse songer Square-Enix à ne pas sortir l’opus chez nous
Perso, j’espère qu’ils le sortiront en Europe, sans en tenir compte.