La Switch démarre bien son bout de chemin avec les joueurs grâce à la sortie de Zelda, de Mario Kart et surtout grâce à de bonnes ventes. Mais il faut dire que l’eShop est déjà régulièrement alimenté en bons jeux indépendants. Kamiko se présente justement comme un petit jeu, le moins cher actuellement sur l’eShop de la Switch. Il pourra faire penser à du Zelda mais aussi à du jeu d’action retro en vue du dessus et au gameplay rapide.
Ce type de jeu est monnaie courante chez les indépendants, les graphismes au style 8 bits n’empêchent pas d’avoir un jeu fluide et rapide. On se retrouve donc dans quatre niveaux qu’il faut enchaîner avec le personnage choisi. Toutes sont des femmes, il y en a trois et chacune possède une attaque différente. La première (Yamato) attaque en rapproché, la deuxième (Uzume) à l’arc et enfin la dernière (Hinome) lance son bouclier comme un boomerang (et peut attaquer à l’épée en attendant qu’il revienne).. Chacune a son style et vous pouvez même faire le jeu avec chacune d’entre elle, en revanche on ne peut pas alterner en cours de route.
On traverse ainsi des environnements en vue du dessus avec des ennemis qui apparaissent quasiment sans arrêt, et de plus en plus souvent jusqu’à la fin du jeu. Le rythme n’est pas infernal mais les ennemis restent tout de même nombreux. Cela ne veut pas dire que le jeu est difficile, on s’en débarasse en général en un coup. Chaque environnement regorge d’interrupteurs et parfois de quelques petites épreuves à réussir comme dans un Zelda mais en plus simpliste. Les niveaux sont donc de grandes zones dans lesquelles on débloque des ouvertures petit à petit, mais la progression reste assez linéaire, il n’y a pas plusieurs façons de faire. Chaque niveau est ponctué par un boss qui vous donnera un peu de fil à retordre mais la technique pour les battre tape dans l’oeil assez vite. Chaque environnement regorge d’interrupteurs et parfois de quelques petites épreuves à réussir comme dans un Zelda mais en plus simpliste. Des interrupteurs, des téléporteurs et petites clés et même des vases pour récupérer de la vie, ça vous dit quelque chose non ?
Le design des ennemis va du commun (des monstres champignons, des fantômes…) à du plus recherché (les boss) mais on aurait aimé avoir des ennemis avec des patterns plus particuliers. Les ennemis communs que l’on croise dans les niveaux font plutôt office de chair à canon. On les élimine assez vite au rythme de la musique qui sonne un peu comme dans certains jeux retro sans en avoir les vraies sonorités. Les thèmes se laissent écouter pour traverser les niveaux, il n’y a rien d’insupportable mais rien de vraiment marquant non plus. Au menu principal il y a trois emplacements de sauvegarde et chaque slot permet de faire une partie avec chaque personnage. Ces trois façons de faire le jeu permettent de donner à Kamiko une certaine rejouabilité car au final le jeu est assez court. Les plus lents mettront peut-être deux heures de jeu mais dans des conditions normales on dépasse tout juste l’heure de jeu pour voir la fin. On comprend alors le petit tarif pratiqué sur l’eShop. Mais par sa simplicité, Kamiko propose aussi aux speedrunners de rester collé au jeu. Il est vrai qu’un jeu aussi rapide peut les tenter pour battre des records, on peut donc activer un chrono dans les options du jeu. L’idée est bonne mais les options sont peut être trop simplistes pour ravir les amateurs de la discipline. Il n’y a pas de classements en ligne ou même en local.
Sa simplicité n’est pourtant pas un défaut ! Kamiko est très accessible et contrairement à plusieurs jeux indé prenant ce look 8 bits, il n’est pas exigeant. Avec un bouton pour attaquer et un autre pour sprinter, les commandes ne rebuteront personne. Il faut juste réussir à trouver son chemin dans des zones parfois labyrinthiques. A cause des nombreuses portes fermées au début d’un niveau, on peut se sentir perdu mais il n’y a toujours qu’un chemin et on trouve vite où aller. Les zones sont un peu grandes mais ce ne sont pas des niveaux immenses. Le tout est dynamique et se joue vite et bien. C’est au final tout ce qu’on peut demander à Kamiko, un jeu qui fait son boulot sans viser les étoiles.