Après une belle sortie en 2006 sur PC et PS2, puis un portage brut trois ans plus tard sur Wii, le TPS Rogue Trooper revient avec une nouvelle version cette fois en version redux, c’est-à-dire grandement améliorée. Si l’intérêt de ressortir 11 ans plus tard un simple remake laisse place à un débat, sachant que le jeu n’avait pas non plus marqué les esprits plus que cela, le jeu est désormais disponible sur l’eShop et arrive sur nos pages…
Basé sur un comic, l’histoire de ce jeu vous relancera dans la guerre entre les Norts (des humains) et les FGM, Fantassins Génétiquement Modifiés. On ira pas plus loin sur le scénario, car en dire plus serait raconter toute l’intrigue. L’histoire étant assez courte pour faire place à la testostérone d’un TPS guerrier. Pas mal de cinématiques sont là pour vous mettre dans l’ambiance, mais on a quand même du mal à s’attacher aux héros et à l’histoire, on a quand même l’impression d’être dans un nanard, mais un bon nanard bien trollesque.
On avance dans l’histoire en récupérant des puces d’autres soldats/compagnons morts au combat juste en face de vous. Plein de compassion, notre héros profite de la mort de ses anciens potes pour les finir à l’opinel et récupérer leurs âmes et surtout débloquer des compétences supplémentaires (visée automatique, déblocage de l’inventaire et du crafting, etc…). Les cartes sont très souvent synonymes de couloirs où l’on devra avancer en tuant tout ce qui bouge, tout le temps. De temps à autre on a droit à un mortier ou d’autres armes de masses pour tuer encore plus et mieux. De quoi satisfaire vos pulsions guerrières rapidement.
Côté gameplay, le jeu pouvait surprendre un peu en 2006, ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui. L’armement est un peu light, le crafting est assez sommaire et la personnalisation est très limitée. On se retrouve avec un gameplay qu’on jugera rapidement comme vieillot, surtout avec une visée automatique non désactivable. Mais le jeu est tout de même agréable à prendre en main et ce peu importe le mode utilisé (la switch en mode portable, sur table, avec Joy-Con Grip ou avec un Controller Pro).
Côté technique, le re-lifting du jeu était plus que nécessaire, et il fonctionne plutôt bien. On n’a pas ici un jeu époustouflant, mais il se laisse jouer sans trop faire remarquer sa technique un peu veillotte. La modélisation des personnages est assez propre, mais le reste (décors, environnements, etc…) n’ont pas eu le même traitement et sont assez baveux. Oui, le jeu est bien plus beau qu’en 2006 et le boulot est plus que notable. Mais le jeu de base en 2006 était quand même déjà assez moche, un portage ne peut fatalement pas allez plus loin et donc on se retrouve malgré tout avec une réalisation globale assez datée. Bonne nouvelle en revanche, lors de nos phases de tests, aucun freeze, bug ou baisse de framerate à signaler, c’est bien propre. Côté sonore, ce n’est pas la folie, mais ça suffit amplement pour le genre du jeu.
Comme en 2006, le principal problème c’est la durée de vie. L’histoire principale se termine très rapidement et est assez simple. Comptez entre cinq et sept heures… ordonnées de manières un peu bizarre. Certaines missions prendront très peu de temps (voir presque cinq minutes) quand d’autres prendront presque 45 minutes ! À noter tout de même la présence d’un multijoueur coopératif jouable jusqu’à quatre joueurs. Mais on aura bien du mal à réunir quatre amis qui ont acheté le jeu, et malheureusement sur ce genre de jeu les serveurs sont souvent déserts.