Il y a quelques mois on nous annonçait que Etrian Odyssey V allait sortir en occident. Non traduit en français mais en anglais. Voici désormais son test. Pour être totalement transparent avec vous, c’est le premier épisode auquel je m’attaque. Je n’ai jamais fait les autres. C’est une totale découverte. Vous aurez comme ça l’avis d’une personne qui découvre cette licence mais je ne pourrais pas faire de comparaisons avec les précédents épisodes. Ma tâche n’est pas simple. Il faut que j’arrive à écrire cet article pour les connaisseurs et pour les non-connaisseurs qui vont découvrir ce jeu par le biais de mon test et de sa sortie chez nous en physique et sur la boutique en ligne de la Nintendo 3DS.
Votre chemin, c’est à vous de le faire avec votre stylet !
La grande particularité des Etrian Odyssey est son style de jeu. On les appelle sous le nom de JRPG cartographiques. Pourquoi cela ? Grâce à la fonctionnalité de la 3DS et de son écran tactile, il est possible, il est même obligatoire si on veut un minimum s’en sortir, de dessiner à l’aide de notre stylet les plans des labyrinthes sur l’écran d’en dessous. Au lieu d’avoir des maps déjà toutes faites dans un menu, c’est à nous de devoir jouer les cartographes. Rien que pour ça le jeu est complet. Et on ne dessine pas simplement des traits tout bêtement. Non. On a un grand nombre de possibilités de création en mettant plein d’icônes de notre choix pour mettre des légendes. Une porte est accessible ici ? Très bien, je mets l’icône de la porte à cet emplacement de la carte. Un mécanisme ? Je mets son icône pour me souvenir qu’il y a un mécanisme important à cet endroit. Un boss trop difficile pour mon level ? Ok, je mets l’îcone de boss. Je dessine les zones en faisant les traits. Je ferme les culs de sacs pour ne pas y revenir. C’est très complet avec une tonne d’îcones et vous êtes libres de faire comme bon vous semble. Rien ne vous oblige à faire ce que le jeu demande. J’adore cette idée tel un aventurier muni de son calepin, de son crayon et de sa gomme. C’est une progression originale et ça rend accro. Ça implique encore plus les joueurs à vivre l’aventure. Sur la map on peut aussi voir le déplacement des F.O.E, des boss imposants mais non obligatoires. Sur chacun de nos déplacements, ils bougent aussi.
Une jauge en bas à droite de l’écran nous indique notre capacité à pouvoir donner une rouste au monstre ou si c’est plutôt lui qui va nous la mettre. Si elle est en rouge, fuyez et ne le regarder pas dans les yeux. Il est bien trop costaud, même en étant à cinq. Si elle est jaune, avec une bonne tactique on peut s’en sortir mais le combat sera rude. Et enfin, si elle est en bleue, c’est qu’il ne devrait pas trop poser de soucis à l’équipe. Vu la grandeur des cartes et des étages, à chaque fois que vous voulez sortir du village (qui est seulement représenté par des menus), vous pourrez choisir quel étage où se téléporter. Mais à une condition, pour pouvoir venir là où on souhaite, il faut avoir suffisamment découvert la zone pour qu’elle soit assez complète et ensuite il faudra la faire voir au conseil et il la sauvegardera. C’est très pratique que de devoir monter un par un les étages. En revanche, le petit inconvénient est que si par exemple vous êtes au 5 F et que vous n’avez pas en possession l’item payant qui sert à revenir au village, il faut tout se retaper. C’est bien pour se faire de l’expérience mais il faut être patient. Pour être clair avec vous, ce n’est pas un jeu de type « casual ». Si ce cinquième épisode est votre première odyssée, vous allez en baver. Vous risquez de mourir un paquet de fois dès le début. Il se présente comme tout bon RPG qui se respecte et avec de très nombreuses classes différentes. À tout moment de votre progression vous avez le choix de mettre au point votre équipe, jusqu’à 5 personnages. En mettant qui vous voulez sur la ligne de devant ou en arrière. Par exemple, les personnages sur la ligne arrière font moins de dégâts avec les armes de mêlée (épée, poings, faux, katana…) mais se prennent moins de dégâts physiques également.
De nombreuses possibilités de gameplay !
Le jeu contient quatre races et dix classes. Voici les classes : Fencer (attaque à l’épée). Dragoon (attaque à l’arme). Pugilist (attaque aux poings). Harbinger (attaque à la faux et à l’épée). Warlock (attaque du feu, glace et de la lumière). Necromancer (invoquer des spectres). Rover (attaque à l’arc). Masurao (attaque au katana). Shaman (attaques aux effets magiques, à l’arc et à l’épée). Botanist (attaque aux effets magiques, à l’arc et à la faux). Bien entendu, ils ne font pas que ça. C’est seulement un petit récapitulatif de leurs possibilités. Les possibilités sont très nombreuses. C’est à vous de créer votre équipe selon vos préférences. À tout moment dans votre partie vous pouvez enlever et remettre un nouveau personnage. Soyez intelligents dans votre organisation. Une personnalisation de chaque personnage vous fera changer la couleur des cheveux, des yeux et de la peau, avoir jusqu’à 40 voix différentes entre les hommes et les femmes. Cela ne changera en rien leurs capacités mais comme ça tout le monde pourra avoir à peu près son héros en image.
Chacune des classes a un arbre à talent avec ses propres skills. Chaque compétence a 10 levels. D’autres sont regroupés vers la droite et il vous faudra avoir atteint un nombre de level nécessaire pour ensuite pouvoir mettre vos points de skills à droite. Ces points se récupèrent à chaque nouveau niveau du personnage. Attention de bien choisir. Mais ce n’est pas tout. En appuyant sur la flèche de gauche on découvre un autre tableau avec encore plus de talents à apprendre. Cela va du level 1 au level 20.
Les combats sont tactiques et stratégiques. Vous n’allez pas réussir aussi facilement que cela. Un simple combat des premiers mobs peut vous faire perdre. Quand vous vous prenez une seule attaque et que votre personnage tombe au combat, on remarque dès le début qu’on va prendre cher. Et régulièrement. Pour s’en sortir et être de véritables guerriers, C’est comme dans un jeu de plateau avec figurines et combats. Il faut tester différentes techniques, voir quelles classes arrivent le mieux à cohabiter ensemble suivant la ligne arrière ou de devant. Voir qui sont ceux qui prennent plus de dégâts que les autres. C’est de loin le RPG le plus exigeant qu’il m’ait été donné de voir. Dans les autres jeux ça passe plus ou moins. Mais jamais on crève dans la zone de départ. Les jeux nous prennent en main. Lui, non.
Chaque personnage a une jauge de Skills Unions en pourcentage. Pour la faire grimper jusqu’à son sommet il faut les mettre en défense. Une fois toutes les jauges à 100%, ils peuvent avoir des compétences supplémentaires et plus devastatrices pour en venir à bout des combats. Mais attention, le pourcentage ne grimpe pas à vitesse grand V.
La variété des compétences maintient chaque bataille fraîche, comme le font certaines des énigmes que je dois résoudre si je veux vraiment battre n’importe lequel des boss qui se dresse sur mon chemin. Ne vous attendez pas à pouvoir diriger votre personnage en vue à la troisième personne. La vue est à la première personne. Une jauge en bas à droite se remplit au fur et à mesure de vos pas. Quand elle est pleine, un combat aléatoire s’engage. Un cycle jour-nuit est présent et suivant le jour ou la nuit, les mobs ne sont pas les mêmes. Les labyrinthes sont vastes et remplis de découvertes à faire. On peut les considérer comme des donjons à part entière avec différents étages, des boss, des énigmes, des pièges, des rencontres, des choix de réponses qui peuvent engager des combats. On ne s’ennuie pas. Il y a toujours l’effet de la découverte qui est présent tout au long de la partie.
Un jeu qui vous prendra un temps fou et une difficulté à son plus haut niveau !Il faut savoir que le jeu a une progression très lente. Dites à votre famille, à vos proches qu’ils ne vont plus vous voir pendant un moment. Ou alors que comme c’est sur une console portable, qu’ils devront vous supporter avec la 3DS partout. C’est difficile d’éteindre la console tant le jeu est prenant. Comme je le disais, il est aussi très difficile. Pas de sauvegarde quand on veut mais uniquement à la taverne ce qui fait que si vous êtes loin de la sortie du labyrinthe il va falloir réussir à survivre pour faire une sauvegarde, peu de pièces on en gagne pas en combats mais en vendant des objets en notre possession, si on meurt faut refaire toute la progression non sauvegardée. Pas de checkpoint. La sauvegarde sert uniquement pour la map. C’est déjà ça. Pour se remettre en forme à fond en HP ou en TP, autre que les potions, il faut dormir à la taverne mais plus on y dort, plus le tarif augmente.
Et nous ne sommes pas Crésus. Des combats pas faciles dès les premières minutes de jeu. Combien de fois je suis mort sur les premiers combats !! C’est vraiment un jeu non casualisé. Il faut prendre son temps à faire son équipe. Il faut essayer des tas de possibilités jusqu’à avoir celle qui vous convient le plus. Choisir les classes (il est possible de faire jusqu’à 30 personnages), avoir la meilleure arme, avoir les meilleurs skills, avoir la meilleure composition entre la ligne de devant et celle en arrière. Faire du commerce à la taverne pour se faire un peu plus d’argent et pouvoir équiper nos guerriers de la meilleure façon possible entre de nombreuses armes, armures, objets et attaques ou défenses magiques. Sans faire tout ça et si vous avez l’habitude des jeux RPG où on enchaîne combats sur combats sans réelle difficulté, ce sera une tâche presque insurmontable pour vous. Vraiment. D’autant plus que je vous le rappelle, le jeu n’a pas de traduction française. On a la chance de l’avoir au moins en anglais mais c’est un jeu énormément bavard. Une vraie pipelette. Et comprendre le sens des phrases, des quêtes, de ce qu’il faut faire est important. Là encore, les objectifs ne sont pas détaillés sur la map. Vous avez une quête à faire ? Très bien mais alors va falloir vous débrouiller pour savoir où aller et quoi faire avec les informations prises dans la quête.
À plusieurs reprises ce jeu m’a fait penser aux « Livres dont vous êtes le héros ». Ne rigolez pas, c’est vrai. Souvent, vous allez avoir la possibilité de prendre des décisions sur des textes entre plusieurs réponses ou plusieurs choix. Cela peut vous amener des problèmes comme l’apparition d’un combat et il sera impossible de prendre ses jambes à son cou et de partir avec la boule au ventre. Suivant vos choix, vous pourrez récolter des objets ou alors avoir des combats. C’est souvent mais ce n’est pas obligatoire. Vous verrez à chaque fois ces découvertes par un halo lumineux sur une case. Libre à vous de le faire ou pas. Parfois ça peut aussi être une rencontre ou simplement des objets à prendre. Et avec de l’expérience en prime. C’est cadeau. Tout ça rajoute toujours un peu plus de piment et de passages inattendus. C’est ça l’aventure ! On ne sait jamais sur quoi on va tomber.
Une longue odyssée à vivre !
Et je trouve qu’avec tout ça, c’est ce qui fait la force de ce jeu et qui le démarque des autres. Ce n’est pas un RPG basique. VOUS êtes l’aventurier/l’aventurière de cette grande et longue odyssée. Avec aucune aide. VOS choix auront des conséquences sur la réussite de votre équipe, en bien ou en mal. On dessine notre parcours. On annote nos trouvailles. On passe du temps à la taverne pour prendre les dernières missions, on discute avec les habitants pour avoir de plus amples informations, on vends nos objets inutiles et à force de vendre on débloque tout un tas d’armes et d’armure. Ça aussi il faut que je vous en parle. Je prenais du plaisir à voir comment je pouvais rendre plus robustes mes héros. Faire les combats avec le nouvel équipement pour chaque protagoniste et voir clairement la différence d’attaque et de défense fait plaisir à voir tellement au début ce n’est pas évident. Quand vous réussissez des affrontements, on est tout content. Et ça c’est bien ! On n’est pas blasé de tout faire sans challenge.
Il ne déroge pas à la règle des jeux RPG, c’est un épisode très long. Rien que pour le premier environnement qui est la forêt, si vous faites tout ce qu’il faut entre découvrir toutes les sections de fond en comble, faire les missions annexes, battre les boss et le reste, il vous faudra une bonne dizaine d’heures suivant votre façon de jouer. Ce n’est pas rien et c’est une excellente entrée en la matière.
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