Ce jeu a été financé grâce au site Kickstarter et repéré par Square Enix. Rien que ça ! Moon Hunters est disponible sur PC depuis mars 2016. Il a également reçu plusieurs récompenses dont la « Best Co-Op Experience » mais aussi « Narrative Design Award » ou encore « Most Promising Game in Development ».
Dès le départ, nous avons été étonnés de ce jeu. Il ne ressemble pas aux autres. Voyez par vous même, l’interface du début se contrôle avec une âme. On ne sait pas où nous sommes ni pourquoi nous sommes ici. On peut choisir entre une nouvelle partie, continuer sa partie et les options. On découvre aussi le hub en voyant des emplacements au sol, tous vides. Après ces premiers instants très étranges, nous lançons la première partie. C’est un jeu qui se joue de 1 à 4 joueurs sur le même écran. C’est de la coopération dans un style de RPG, en quelque sorte. Lors de la création du personnage il est possible de choisir un des quatre personnages libres et trois autres sont à débloquer par la suite. Le joueur peut lui mettre un nom personnalisé et lui changer de couleur de skin. On y retrouve « Lamesort », type de combat rapide ; « Ritualiste », type de combat à distance ; « Le Druide », type de combat sauvage et « la sorcière », type de combat puissant puisqu’elle canalise la magie du sang en puissance brute. Ils ont chacun leurs propres aptitudes. L’un va pouvoir par exemple se déplacer à la vitesse de la lumière et jeter des trous noirs ou des sorts qui feront des dégâts aux ennemis qui sont pour la plupart des bêtes sauvages. Une autre classe est de pouvoir se transformer en loup et de mettre des mauvaises herbes de sorte à les faire ralentir. Chaque classe change clairement la façon de jouer et ça c’est plaisant. Elles donneront toutes envies de les essayer.
Ensuite, avant de commencer enfin l’aventure, un dernier choix est possible. C’est le peuple auquel sera attaché votre compagnon de route. Trois peuples au début et deux autres sont à débloquer. Le Peuple du Désert, le Clan des Loups, la Haute Tribu, les Célestins et l’Unique Voix. Là où ce jeu est particulier c’est sur sa façon de jouer, comme la progression dans l’aventure. Sachez dès le départ qu’une partie ne durera pas plus de deux heures. Une heure est plus raisonnable. C’est peu. C’est pour ça que la rejouabilité du titre est importante. En fait pour en faire un résumé, nous rangerions ce Moon Hunters du coté des jeux de rôle. Beaucoup de textes, de choix de réponses et de décisions. Chacune de vos réponses et de vos choix auront des conséquences. En bien ou en mal. Ça peut finir en combat ou vous permettre d’obtenir des améliorations sur votre personnage comme l’endurance, l’esprit, la force, l’intelligence, la foi et le charme. Par exemple on trouve un petit animal avec sa mère, ils sont épuisés. Ce sont des sangliers. On a le choix entre les regarder et ne rien faire ou leur voler à manger. Gentil comme tout, nous les laissons tranquille. Je gagne donc de la sagesse et 3 en intelligence. On rencontrera une foule de protagonistes qui auront tous leurs dialogues. Heureusement pour les non anglophones, le jeu est intégralement traduit en français. Avec même des cinématiques et un doublage français. Ça fait plaisir à voir et à entendre.
La progression de l’aventure se passe sur une map vue en hauteur. On dirige notre curseur (et plusieurs curseurs en jouant à plusieurs) pour choisir notre prochaine destination. Chaque zone débloquée est entourée d’un rond. Vous pouvez choisir la forêt, le désert, des villages. Vous ne pourrez y aller qu’une seule fois. Une fois dans le lieu, votre seul aide est une petite carte en bas à droite de l’écran qui se dévoilera au fur et à mesure de votre avancement. Pour votre première partie vous ne savez rien. On nous jette dans le bain sans savoir quoi faire ni ce qui nous attend. C’est au joueur de s’attacher au jeu et d’explorer. De découvrir les subtilités du jeu. On discute avec les gens. Gentils ou méchants. On découvre les premiers animaux et plantes mortelles. On apprend à maîtriser nos actions et nos sorts. On gagne de la monnaie en tuant. On peut récupérer des ingrédients pour pouvoir faire des recettes. Parfois on tombe sur des pièges, on nous téléporte sur une zone, des murs s’élèvent du sol et un combat s’engage. Ça peut être plusieurs vagues de petits et plus importants mobs ou être sur un véritable boss. Et ils sont assez nombreux. Ou découvrir des temples. Malheureusement ce ne sont pas des donjons comme ça aurait pu être le cas. On peut entrer à l’intérieur mais il y a jamais rien. Le mieux à faire et de découvrir chaque région de fond en comble. De se faire un maximum d’argent en tuant le plus de saletés possible. Une fois un bon paquet de monnaie sur soi, on trouve une marchande dans les villages et un peu partout en dehors. Grâce à elle on peut acheter des compétences importantes. Augmenter la portée maximale de la téléportation, augmenter le temps de notre attaque magique. Rendre notre transformation en loup plus longue. Chaque personnage a sa propre amélioration. Cela a un coût alors devenez riche ! Une fois le « niveau » bien exploré, il faut en sortir en trouvant un camp qui est toujours tout à droite des régions. Cette action est irrévocable. Tout comme le reste, finalement. Vous ne pourrez pas revenir en arrière dans tout ce que vous faites. Une fois le camp atteint, on doit établir un feu de camp. Plusieurs choix s’offrent à nous mais un seul par nuit est possible. Après on passe directement au jour suivant. C’est ici que la création de recettes est possible avec notre bonne marmite sur le feu. Accrochez-vous, il est possible de faire 104 recettes ! Pour pouvoir en faire ce sera uniquement avec ce que vous aurez dans votre inventaire. Logique ! Il faudra également associer deux ingrédients différents. Ce sera le mystère sur le résultat final de votre recette. Si par exemple vous mettez du riz et de l’eau, ça sera du riz moelleux qui donnera +3 en endurance. Ou aussi de la farine avec un champignon qui donnent du pain bouilli. On peut devenir un(e) vrai(e) cuisinier(ère). Mais il vous sera aussi possible de choisir entre vous reposer, observer les étoiles, chasser ou bien de monter la garde. Que voulez-vous, c’est ça d’être un(e) aventurier(e) !
Pour se faire respecter et ne pas se faire cracher dessus par le premier venu, il faut se faire une réputation. Comme traits nous avons eu : sage, votre intelligence clarifie les incertitudes. Mais aussi : rusé, vos plans sont nombreux et efficaces. Courageux : votre force est inébranlable lors de conflits. Et insensé : votre impulsivité vous attire des ennuis. C’est disponible dans le jeu mais nous ne trouvons pas que ça change quoi que ce soit sur le gameplay. Être dans l’aventure veut dire faire des rencontres. On peut se faire accompagner par des compagnons comme des champignons bizarroïdes ou un lion. Ils peuvent mourir et si ils meurent ils ne reviendront pas, eux. Contrairement à nous. En ayant une mort, on réapparaît au feu de camp. Mais franchement, à part les toutes premières minutes du jeu en totale découverte, là il est possible de mourir en apprenant les bases de gameplay. Mais une fois le gameplay en main il est assez rare de mourir. Avec les sorts et attaques qu’on peut avoir, le jeu n’est pas difficile. Sauf le combat final qui est d’une énorme difficulté. Et là si c’est la mort, on ne recommence pas l’affrontement. C’est fin de partie. Mais ça conserve toute votre progression et vos choix. Sauf qu’il faudra se refaire un nouveau compagnon. Quand je dis qu’il faut extrêmement bien se préparer, ce n’est pas pour rire. La vraie difficulté du jeu est du fait que tout est limité. On ne peut pas revenir sur d’anciennes zones et puis de toute manière une fois qu’on en a fini une, ça compte comme un tour de fait. Une partie se déroule en 3 jours. Voyez ça comme un tour de plateau dans un jeu de société. Au bout du quatrième jour, c’est le combat final. Faites bien attention. L’intérêt du jeu est de refaire l’histoire avec de nouveaux personnages pour découvrir une nouvelle facette du background, de nouvelles possibilités. C’est à savoir. Il faut aimer refaire encore et toujours une nouvelle partie au bout de une heure de jeu. Mais prenez en compte que si vous aimez ce jeu, la durée de vie peut être importante.
Les graphismes sont encore en mode gros pixels, c’est la grande mode en ce moment. Mais pour le coup, la patte graphique est correcte. Elle a son charme avec ses couleurs. Il y a une vraie atmosphère qui se dégage. Sans parler de la bande son qui est juste sublime ! De la guitare, des chants, c’est vraiment agréable en jouant. Il nous est arrivé de mettre le son à fond sur la Switch pour l’ambiance générale avec les bruitages de la nature mais surtout pour profiter de ces quelques musiques qui sont excellentes. Tout est question d’ambiance dans ce Moon Hunters. C’est comme un conte mature.
Dans les défauts nous dirions que le jeu souffre de micros freezes très régulièrement en mode portable. Nous avons même pu mourir à cause de ça en plein combat. Et à noter également des temps de chargements interminables. Nous espérons qu’une mise à jour viendra résoudre ces deux problèmes le plus tôt possible.