Années 70. L’Italie hurle ses protestations, les politiques s’embourbent dans leurs parties… le décor est planté pour nous plonger dans « Wheels of Aurelia », un original roman interactif.
Wheels of Aurelia en quelques mots :
Traversant le pays dans l’espoir de fuir sa famille, ses amis et finalement un peu tout ce qui bouge et qui s’énerve violement ces derniers temps, vous voilà plongé dans la peau d’une jeune femme un peu rebelle prénommée Lella. A bord de votre voiture plus ou moins rapide (oserions nous dire lente ?), vous partagez votre route avec tantôt une amie, tantôt un prête, tantôt un ancien pilote de courses automobiles, et bien d’autres… autant de protagonistes variés et distincts qui vous permettront de reconstruire l’histoire de Lella au fil des dialogues. En choisissant la quasi intégralité des paroles de Lella, vous serez amené à découvrir (avec persévérance !) les 16 fins possibles du jeu.
Wheels of Aurelia en détail :
Le jeu se révèle être une sorte de roman interactif dans le lequel vous êtes l’acteur principal et autour duquel gravitent diverses personnages auxquels vous porterez plus ou moins d’intérêt. Alors que le choix des dialogues est le cœur même de « Wheels of Aurelia », vous avez la possibilité de conduire votre voiture et même de participer à quelques « courses » automobiles (sans jamais risquer l’excès de vitesse, même contre la police que vous sèmerez sans mal !). Néanmoins, si la gestion commune des dialogues et de la voiture vous effraie, le jeu prévoit une conduite automatique.
Testé sur Nintendo Switch, la console déborde de potentiel… pourtant cruellement restreint dans « Wheels of Aurelia ». Les sensations de vitesse à bord de vos laborieux bolides sont quasi inexistantes et mises à part quelques personnalisations de couleurs, l’impression de toujours conduire la même voiture bridée se fait rapidement sentir. L’ennuie commence à s’installer…
Poursuivons notre soporifique trajet en tapant un brin de causette avec notre passager du moment. Un roman interactif se doit d’être retranscrit dans un français parfait… nous assistons clairement à une sortie de piste à ce sujet ! Les fautes d’accord, les fautes de frappe, les coquilles… tout est réuni pour faire bondir de leur canapé (ou de leur lit selon votre espace de jeu favori pour la switch !) les plus assidus de la langue française ! L’incohérence est omniprésente, l’enchainement des dialogues parfois totalement loufoque, jusqu’à la description du jeu en désaccord même avec ce dernier ! En effet, décrit comme inspiré de faits réels dans l’eshop, il est rappelé lors de son démarrage que toute ressemblance avec des faits réels serait fortuite… le ton est donné quelques secondes après le démarrage du jeu !
L’histoire, elle doit bien être prenante et attractive, elle, non…? Ah non…? Ah non…
Alors que l’Italie traverse une période charnière de son histoire à cette époque (le jeu se déroule en 1978 comme le souligne le titre du jeu), les références à l’actualité de l’époque sont certes nombreuses mais totalement survolées et rendues fades et dénuées d’intérêt. Les plus calés sur le sujet pourront rapidement comprendre les difficultés politiques abordées dans le jeu (notamment l’affaire Moro), tandis que les autres ne s’y attarderont pas, préférant s’amuser du clin d’œil à Simon Veil.
Les graphismes quant à eux pourraient séduire les adeptes des peintures à l’huile, mais ils deviennent parfois bien cubiques suite à des ralentissements inopinés au cours de la partie. Les couleurs en revanche restent chatoyantes, et un mode noir et blanc est rapidement disponible après quelques sessions de jeu. D’autres petites modifications visuelles (que nous tairons pour garder un soupçon de suspense et de plaisir !) sont proposées au joueur après avoir débloqué différentes fins.
Les 16 fins sont le seul véritable attrait de « Wheels of Aurelia » : recommencer indéniablement sa partie pour espérer trouver une fin plus séduisante que la précédente. Très différentes les unes des autres (allant d’une histoire d’amour à la mort !), elles s’avèrent globalement assez glauques… et l’effort (oui, nous parlons bien d’effort tellement ces dialogues vont vous sembler redondants !) fourni pour atteindre deux tristes tableaux, totalement fixes, où sont accolés deux paragraphes de conclusion, ne suffisent guère à retenir l’attention du joueur.
Le saviez vous ?
Aurelia est une célèbre route en Italie permettant de rejoindre Romes à Vintimille.
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