La première année de la Nintendo Switch n’est pas complètement dépourvue de jeux de course. Les plus connus sont Mario Kart 8 Deluxe et Cars 3 : Course vers la victoire. Il y a aussi Fast RMX, qui est certes un portage Wii U, mais qui reste à ce jour l’unique représentant du genre pour les fans Switch un peu plus « Hardcore » et à la recherche de simulation de course intense et futuriste. Il est vrai que cela constitue quand même un choix limité.
Le Studio Eden Games, épaulé par l’éditeur Microïd, profite de la pauvreté actuelle de la ludothèque pour placer un vrai jeu de course avec de nombreuses voitures de toutes marques. Les pères de V-Rally et Test Drive nous proposeront Gear.Club Unlimited, qui débarque sur nos Switch le 1er Décembre 2017.
Gear.Club Switch
Il convient d’abord de rappeler que Gear.Club est un free-to-play paru sur IOS et Android il y a 2 ans. Gear.Club Unlimited est un portage Nintendo Switch sans aucune micro transaction.
La première chose dont on doit vous parler c’est le « Performance Shop ». Il s’agit d’un garage personnalisable où vous pourrez améliorer et customiser tous vos véhicules. Vous pourrez décorer le garage à votre guise et choisir la place des différents ateliers en charge des améliorations de vos voitures. Le « Performance Shop » vous propose 7 ateliers : Mécanique, Pneumatique, Carrosserie, Soufflerie, Rallye, Peinture et Cosmétique. Certains ateliers sont purement dédiés à la customisation et la décoration de vos véhicules, tandis que d’autres sont dédiés à leurs améliorations en jouant sur de nombreux critères propres à chaque véhicule, comme leur poids, leur adhérence, leur boîte de vitesses et bien d’autres.
Des critères qui permettront ainsi de varier l’expérience de conduite de chaque véhicule afin de s’adapter aux différents circuits que propose le jeu. Un aspect customisation qui nous parait plus poussé que toutes les productions du genre « Jeu de course » parues à ce jour sur Switch, et plus proche de ce que proposent certains grands noms de la simulation automobile disponible chez la concurrence.
Le jeu propose également la possibilité de visiter les « Performance Shop » des autres joueurs via les fonctionnalités en ligne du jeu. On pourra même, sans visionner les classements en ligne, avoir une idée du niveau de chaque joueur selon la décoration et le style de leur « Performance Shop ». Cette feature est bien moins intéressante, car savoir comment les autres ont organisé leur shop présente peu d’intérêt, sauf peut-être pour les tous nouveaux joueurs.
Après avoir fait le tour du « Performance Shop », il est temps pour nous de prendre la route. Visuellement, nous n’avons pas forcément un monstre technique. On voit bien qu’il s’agit d’un jeu smartphone porté sur Nintendo Switch. Nous n’avons pas nécessairement quelque chose de moche, mais tout juste convenable. Un peu d’aliasing par-ci par-là, ainsi que des textures très basiques sur les décors pour un rendu global en dessous de Fast RMX par exemple, si l’on compare à un autre jeu Switch du genre avec des visuels « réalistes ». Soulignons tout de même le travail plus visible et prononcé sur les véhicules, ainsi que sur le bruit des moteurs. Mais pour le reste cela ne casse pas 3 pattes à un canard ; si déjà ça pouvait en casser une… D’ailleurs, lorsque on passe d’une vue extérieure du véhicule à une vue intérieure juste derrière le volant, on se retrouve avec un tableau de bord bien vilain qui nous motivera peut être plus à jouer en vue extérieure. Bien que l’on avoue tout de même avoir eu plus de sensation de vitesse en jouant en vue intérieure.
Reste que les développeurs semblent avoir tenu leurs promesses : un jeu docké en 1080p30 fps contre du 720p 30 fps en portable. Pour autant, si l’on compare encore à Fast RMX, certains joueurs penseront peut être qu’il y a matière à mieux faire.
On s’est surtout focalisé sur l’aspect technique du jeu mais parlons à présent du gameplay en lui-même. Force est de constater que l’on a bien ici affaire à une simulation auto plus sérieuse que ne peuvent l’être les autres jeux du genre sur Switch. Il ne s’agit pas simplement d’accélérer et de freiner, chacune des caractéristiques de chaque véhicule sera à prendre en compte afin d’arriver au bout de chaque course et faire le meilleur temps.
Plus que n’importe quel jeu de course sur Switch, on sent le véhicule nous échapper durant les virages en manœuvrant de la mauvaise manière. Et les vibrations HD ne seront là que pour nous rappeler notre niveau de pilotage médiocre en cognant encore et encore les barrières du circuit ou même les véhicules de nos adversaires.
En plus de cette grande variété d’expérience de pilotage liée aux véhicules que l’on pilote, le jeu nous proposera également différents mode de course et types de courses. On peut jouer en course normale contre 8 adversaires, en contre la montre, ou sur des pistes de type « rallye » où seuls les meilleurs drifteurs seront certains de gagner. Autant dire qu’il y a autant d’expériences de jeu que de véhicules et de circuits. Pour ceux qui recherchent une expérience encore toute autre, le gyroscope est également de la partie. Nous n’avons pas eu l’occasion d’en évaluer la précision mais l’option est bien présente. Ainsi, être un as à Mario Kart ne vous garantira certainement pas d’être un as de Gear.Club Unlimited, l’expérience n’est pas du tout la même.
La progression du mode solo se fait assez naturellement et on débloque rapidement de plus en plus de contenu, de plus en plus varié. Il faudra souvent visiter les concessionnaires sur la carte pour trouver à chaque fois la voiture la plus adaptée au prochain type de course qui sera sur votre calendrier. Il arrive même de temps en temps des dilemmes qui changeront votre progression dans l’aventure, comme par exemple améliorer vos voitures ou acheter un nouveau bolide adapté au prochain parcours. On se retrouve donc de temps en temps obligé avec plaisir de retourner sur d’anciens tracés pour farmer un peu.
Le développeur nous propose 3 modes de pilotage : Novice, Normal ou Expert. Le Novice inclut un freinage automatique, des aides aux contrôles et au braquage, et une assistance au steering. Des termes qui ne nous parlent pas du tout mais qui réjouiront certainement les fans de simu auto présents sur Switch. Un bon compromis pour que les plus mauvais d’entre nous puissent prendre part à la course. L’intérêt, c’est que chacun des trois modes est personnalisables. On pourra jouer en mode Novice et, peu à peu, retirer légèrement toutes les assistances. Un bon moyen de trouver une courbe de progression adaptée à chacun.
Il y a même la possibilité de jouer des courses en restreignant les véhicules à une classe particulière. C’est-à-dire que chaque véhicule est classé en catégories de A à D. Les vétérans chercheront certainement à maitriser des véhicules d’un rang élevé mais pour ne pas s’auto avantager face à leurs amis du dimanche, il est possible de restreindre la sélection de véhicule à une catégorie spécifique. Pour ceux qui jouent seul et qui souhaitent corriger leur erreur de parcours afin de s’améliorer, Gear.Club Unlimited nous introduit la possibilité de revenir en arrière de quelques secondes de jeu en appuyant sur X.
J’entends déjà les puristes crier au cheat, mais attention, plus on utilise cette option moins les récompenses seront importantes. On a même la possibilité d’activer ou non cette option en multijoueur. Petite note supplémentaire pour les gros joueurs avides de 100%, Gear.Club Unlimited propose aussi des « Achievements » équivalents des succès et trophées chez la concurrence. Des défis en plus à accomplir et qui gonfleront sans mal la durée de vie du jeu.
D’ailleurs, en parlant de ça , les développeurs de Gear.Club Unlimited nous promettent plus de 400 courses et 200 circuits avec plus d’une trentaine de véhicule différents. En termes de durée de vie, on a au minimum une trentaine d’heures de jeu en mode solo, sans parler du multijoueur local ou en ligne. Bien entendu, tout est déblocable avec la monnaie du jeu. Allons plus loin avec la promesse que les 3 prochains DLC à venir après la sortie du jeu seront gratuits avec même peut être d’autres extensions sur lesquelles on espère pouvoir compter, quelle que soit la réception du jeu par le public. Loin de vouloir faire une critique sur les pratiques de certains éditeurs, on soulignera et félicitera le fait que le studio Eden Games souhaite proposer aux joueurs Switch un jeu avec un contenu complet et un suivi gratuit. Dans tous les cas, un très grand suivi du jeu est prévu avec analyse des points de collision des joueurs pour corriger les circuits ou encore des corrections techniques. Il y aura donc un patch Day-One qui promet des corrections mineures (comme lors des replays de fin de courses, où la roue des voitures ne tourne plus). Les notes de ce test ne prennent donc pas en compte les défauts déjà pris en compte par ce patch à venir. Il permettra aussi de débloquer les DLC de précommande 370Z Nismo et Camaro 50th anniversary.
Un autre patch est prévu pour le début du mois de janvier. Il apportera de nombreuses améliorations bienvenues :
- Ajout du mode championnat en multijoueur local,
- Amélioration de l’écran de sélection de voitures, notamment en multijoueur local,
- Performance shop : les joueurs pourront avoir 10 voitures dans leur performance shop au lieu de 4,
- Ajout d’une nouvelle vue : camera éloignée,
- Amélioration de la navigation dans le performance shop,
- Ajout des avatars des joueurs sur la ligue
- Amélioration du départ des courses en mode Rally.
Côté multijoueur, on ne vous parlera ici que du local. Le mode en ligne se débloque rapidement dans l’aventure, mais pour le moment les serveurs sont déserts. Normal puisque le jeu ne sortira que dans deux semaines. Il a l’air cependant assez complet.
Le multijoueur local est lui bien présent en écran splitté, à l’ancienne. Forcément, le niveau technique est revu à la baisse pour que le jeu garde sa fluidité. Si la conduite reste identique, le mode splitté renforce l’idée visuelle de conduire une voiture « playmobil ». Par exemple, on ne voit presque pas le conducteur, et quand on l’aperçoit, il ne bouge pas d’un iota. Ce qui minimise forcément l’immersion, mais ce n’est pas non plus trop grave pour un jeu de bagnole. On notera cependant que les nombreuses options de personnalisation des courses rendront vos sessions de jeu à chaque fois différentes. Encore une fois, les 400 courses disponibles sont un argument plus qu’imparable pour lutter contre l’impression de déjà-vu. Petite note supplémentaire, le multijoueur local se fera uniquement sur écran splité. Pas de multi moyennant plusieurs consoles Switch et plusieurs jeux à ce jour.
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Merci pour ce test complet, une démo aurait été sympa.
Bon test mais je ne suis pas d’accord sur le terme utilisé « simulation ». On est plutôt dans le style arcade, avec une conduite permissive, surtout lorsqu’on touche les bords ou si l’on joue en conduite assistée. Il faut aussi insister sur le fait que tout se monnaye dans le jeu, au point de n’avoir plus d’argent pour acheter de nouvelles voitures parce qu’on a tout claqué en améliorations sur ses voitures ou sur ses ateliers (j’ai du recommencer ma sauvegarde parce que j’avais plus de thune pour acheter une voiture de catégorie B)
Merci pour ton retour, je trouve perso qu’une fois toutes les assistances retirés, on arrive sur de la conduite « simulation »
Merci pour les précision mes pourrait ton m’expliquer comment mettre une extension a mon garage ou un atelier de peinture je n’y arrive pas j’ai bien des extension mais quand je veut les poser c’est toujours en rouge a l’aide???