Déjà disponible depuis 2016 sur Windows, PS4 et Xbox One, « Mantis Burn Racing » nous plonge dans les joies des courses de petites voitures sur Nintendo Switch depuis le 23 novembre dernier. 3… 2… 1… GO !
Développé par Voo Foo Studios, « Mantis Burn Racing » n’est pas un petit nouveau et les plus friands de courses automobiles l’ont certainement déjà vu sur les autres plateformes de jeux vidéo. Néanmoins, il fait ses premiers pas ce mois-ci chez Nintendo et c’est avec beaucoup de curiosité que nous nous sommes installés au volant de bolides miniatures.
Les bases du racing miniature
Qui cause de voiturettes… pense aussitôt à la célèbre licence Micro Machines. Arborant un concept original, novateur et très coloré (souvenez vous ce petit bijou sur SNES où nous parcourions les tables de pique-nique, les chemins de terre ou encore les parcours de sable sur une plage bien jaune…!), Micro Machines est LA référence des courses de petites voitures, vu du dessus. Face à une telle concurrence, « Mantis Burn Racing » avait clairement du pain sur la planche et en tant qu’adepte des célèbres petites voitures, nous ne pouvions être que particulièrement critiques.
Le principe de base reste inchangé : être le premier et tous les coups sont permis pour décrocher la victoire. Les agaçantes aspirations (mais arrête de me coller nondidju !!), les queues de poisson (bah vas-y passe moi devant !), le booster qui va bien, et même les coups de…. mitraillettes !! C’est LA surprise du soft, nous y reviendrons…
La conduite en elle même est relativement simple et il ne vous faudra que quelques minutes pour prendre en main les différentes facettes de votre voiturette : doser les accélérations et les dérapages, voilà votre objectif !
Les différents modes de jeu
« Mantis Burn Racing » n’est ni trop avare ni trop généreux concernant les modes de jeu. Traditionnels, ils proposent à la fois des modes solos et des modes multis, le tout offline ou online.
Le mode carrière est certainement celui sur lequel vous vous arracherez le plus les cheveux… long et avec une difficulté bien dosée, votre carrière se décompose en 11 saisons : 3 saisons pour les débutants, 3 pour les pros, 3 pour les vétérans, 1 pour les élites et enfin 1 dernière pour les combattants (la mitraillette, elle est là !). Au cours de vos kilomètres avalés et de vos passages sur la première marche du podium, vous obtiendrez des engrenages (des éléments clefs pour avancer dans les saisons, délivrés au fil des défis remportés), des améliorations pour vos véhicules et des sous. Petit avantage considérable : même si vous ne remportez pas tous les challenges (battre un chrono, effectuer un minimum de distance en dérapage, ne pas utiliser de booster, etc), vous cumulez malgré tout de l’expérience et des sous… un aspect que l’on apprécie afin de ne pas rester bloqué éternellement sur une course puisque qu’avec l’expérience acquise vous pourrez améliorer vos voitures… et dès lors reprendre la course plus sereinement.
Un mode multi local paramétrable (jusqu’à 4 joueurs) est disponible et comme toujours, les courses seront plus difficiles avec des concurrents humains dans votre salon… l’écran splitté reste jouable sur une télévison de taille correcte, en revanche, il devient délicat de garder le contrôle en multi local sur le petit écran de la Switch…
Un mode multi en ligne (jusqu’à 8 joueurs) est lui aussi disponible. Les paramètres sont à nouveau modifiables et les courses sont souvent plus difficiles encore qu’en multi local (à moins d’avoir de véritables pilotes en relation…). En revanche, il n’est pas toujours évident de trouver des joueurs disponibles… même un samedi en plein après midi !
Le mode garage vous permet de reluquer avec fierté vos petites voitures, changer la couleur de leurs carroseries, de leurs boosters, ou encore de leur apporter de nouvelles améliorations (boite de vitesse, moteur, pneus… vous allez vous sentir clairement plus zen sur les pistes au fil de ces améliorations).
Enfin, une dernière section « Ma partie » vous permet de visualiser vos performances, vos kilomètres parcourus, votre temps passé en vol (suite à des sauts… nous ne sommes pas dans un remake de « Flight Simulator » =) ), etc. Les crédits sont aussi cachés ici.
Les petits bolides et les courses
Commençons notre petite étude en détail sur les voitures de « Mantis Burn Runing ». Classées par catégories tout comme dans le mode carrière (allant de pro à vétéran, ainsi que les voitures de combat), chaque classe se décompose une nouvelle fois en fonction des caractérisques du bolide : les poids lourds, les moyens et les légers, Sans vous attendre à une ribambelle de voiturettes, le choix reste relativement correct, bien qu’en général, vous n’aurez pas le choix du véhicule dans le mode carrière. Un poids lourd débutant ne peut concourir qu’avec d’autres poids lourds débutants… le choix libre quant à lui est juste jouissif puisque vous avez alors la possibilité de prendre votre bolide le plus performant quant à ses améliorations… et tous les fumer sur la piste !
Penchons-nous sur les courses désormais. Une fois encore, si vous n’êtes pas trop regardant sur le contenu varié, tout ira bien… si vous espérez retrouver l’esprit de base de Micro Machines et tous ses décors, retournez sur SNES et oubliez « Mantis Burn Racing » ! Le nombre de circuits (une dizaine, mais reversibles) reste suffisant pour vous offrir des heures d’amusement, MAIS… l’impression de parcourir toujours les mêmes dédales sera souvent un peu trop présente. En effet, les décors sont d’une redondance extrème, et même si les circuits sont différents, la magie n’opère pas toujours et la facheuse impression que les développeurs ont un peu baclé l’affaire est bien là… pourquoi ne pas avoir réalisé davantage de décors ? Certes les univers présents sont assez sympas et soignés (les décors enneigés, les pistes rocailleuses, les courses dans la ville…), mais ils sont bien trop nombreux pour donner de la profondeur au titre… c’est véritablement regrettable car c’est clairement le seul gros défaut du jeu !
Et la mitraillette dans tout ça ?
Ça ne vous est jamais arrivé de vous retrouver à bord d’un jeu de voitures… et de vous dire « si j’avais un objet/atout pour envoyer valser celui de devant… ça serait quand même pas mal cette affaire… ». Nous l’avons pensé rapidement après avoir testé quelques courses sur « Mantis burn Racing »… et avons eu la grande surprise de découvrir un mode combat ! Et là, c’est clairement la débandade ! Quelques secondes après le coup d’envoi de la course, les coups giclent dans tous les sens et vos concurrents explosent… ils EXPLOSENT ! Les mitraillettes tirent non stop dès qu’elles en ont l’opporunité (dès que vous serez visible !) et il vous faudra valser entre les mines pour ne pas exploser à votre tour… les parties sont difficiles, mais particulièrement funs et différentes des courses traditionnelles.
Performances et décadences
Entre les petits bolides qui font chauffer leurs moteurs, les décors parfois assez chargés, la vitesse, les turbos et tout et tout… notre petite Switch n’arrive plus à suivre ! Et là, c’est la catastrophe… les chutes de framerate viennent frapper votre partie, ralentissent considérablement la course et donnent un effet saccadé fort désagréable à l’ensemble. Fort heureusement, ces soucis restent occasionnels, mais ils sont malheureusement encore assez fréquents et puissants (limite mal au crâne avec ces saccades !) pour être soulignés.
Notons enfin un temps de chargement entre chaque course (y compris lors d’un simple redémarrage – « aaah j’étais pas prêt ! » – ), mais rien de bien affreux.
Enfin, les musiques et les bruitages ne sont pas au top de leur forme non plus. Assez répétitifs, les bruits de moteur au démarrage des courses sont tout simplement insupportables. Une fois la course démarrée, ouf ça s’arrange ! De toutes façons, il vous faudra tellement rester concentré sur votre conduite que vous n’aurez pas toujours le temps de profiter de l’air musical ambiant !