Après le roguelike Has Been Heroes, Frozenbyte (studio derrière Trine) vient de sortir un nouveau jeu coopératif sur Nintendo Switch qui se nomme Nine Parchments. Présenté comme un blast’em up, vous incarnez des mages dont Amadeus, l’un des trois héros de Trine, chacun disposant de puissants sorts. Nous avons combattu d’étranges créatures et de puissants boss dans ce nouveau monde, voici notre test de Nine Parchments.
Le concept de base de Nine Parchments est assez simple, un groupe d’apprentis magiciens décide de se mettre en quête des neuf parchemins disparus qui représentent une puissante collection de sorts. Le titre propose ainsi de prendre part à cette aventure aussi bien en solo qu’en multijoueurs local ou en ligne. Pas moins de quatre modes de difficulté : facile, normal, difficile et extrême, mais il est tout à fait possible de jongler entre les difficultés au cours d’une partie. Pour avoir fait l’intégralité du jeu en mode normal lors du premier run, on est morts assez régulièrement ; pas que le jeu soit trop dur mais il est assez exigeant dans le choix des sorts. C’est-à-dire que lorsque vous tombez au combat, c’est que vous vous êtes vite fait déborder par les ennemis.
Au départ, seulement deux personnages de niveau 1 seront disponibles avec Cornelius Crownsteed et Gislan d’Alcyon, une jeune femme. On se lance donc avec trois sorts, qui varient selon le personnage choisi. Notre magicien en devenir peut donc se déplacer sans courir mais il peut sauter et se téléporter. Mais pas à l’infini non plus, cela consomme une petite jauge qui se remplira tout doucement. Ainsi, le stick droit permet de déplacer son personnage et le stick gauche de cibler les ennemis. Autant dire que les premiers essais ne sont pas évidents car il faut également alterner entre nos trois sorts de bases avec les gâchettes L & R et lancer ces fameux sorts avec ZR. Chaque bestiole rencontrée sera immunisée contre un certain type de sort, ce qui vous oblige à alterner et trouver son point faible.
Parmi les sorts disponibles, on dispose par exemple d’un laser de glace pour geler les ennemis, de boules de feu qui explosent à l’impact, un sort d’électricité, de poison… Un cercle de magie noire infligera des dégâts à tout type de cible à l’intérieur tandis qu’un autre permettra de reprendre un peu de santé mais les adversaires pourront aussi en profiter donc il faut toujours faire attention quand on lance un sort, cela peut très vous revenir en pleine figure si l’ennemi contre votre attaque. Tous ces sorts ne se lancent pas de manière illimitée, il faut attendre qu’ils se rechargent à chaque fois mais en temps normal c’est gérable dans le sens ou l’on progresse de zones en zones avec pas plus de cinq-dix ennemis à chaque fois. Il y a également la possibilité d’utiliser son accessoire (balais, bâton…) pour infliger des dégâts au corps à corps mais à utiliser lorsque vous n’avez plus de magie pour achever la bête.
Votre santé aura tendance à chuter très rapidement et si le mode normal propose de revenir en jeu une fois, le mode extrême ne sera pas si gentil. Si vraiment vous venez à perdre deux fois de suite, ce qui vous arrivera forcément, vous retournez simplement au dernier point de sauvegarde. Mais alors est-ce que le gameplay est bon ? On va dire que cela s’enchaîne assez bien même si la visée est laborieuse selon les sorts surtout qu’il n’y a aucune possibilité de bouger la caméra. Notre personnage est marqué par un cercle de couleur, ce qui aide bien à le distinguer et à viser grâce à une petite flèche.
Il y a tout de même la possibilité de personnaliser son interface en enlevant le cercle sous le joueur et autres indicateurs, ce qui est plutôt appréciable pour les puristes. Vous rencontrerez des boss tout du long mais ces derniers ne sont pas très recherchés, ils ont leurs attaques et il suffit de les viser directement pour faire baisser leur vie. Si par moments vous vous retrouvez encerclé ou en difficulté, il n’y a pas moyen de revenir en arrière, on reste confiné dans notre zone, dommage. Le jeu regorge de petits objets bonus à trouver comme des coffres attribuant de l’expérience, des accessoires (bâtons et chapeaux) et cinq plumes par niveau. Cependant, comme on ne peut pas bouger la caméra, il arrive de rater plein de petites choses, surtout que les coffres sont peu visibles.
A l’image d’Has Been Heroes, il y a beaucoup de choses à débloquer mais l’aventure est très linéaire, quelques embranchements mais rien de surprenant dans la progression. Certains niveaux se révèleront assez intéressants par moments, on pense notamment à une arène avec des ennemis qui arrivent de tous les côtés. Autre petit point, frustrant cette fois-ci, la carte est assez petite et il arrive (trop) souvent de tomber dans un trou et donc de subir une mort. Si vous décidez de passer en multijoueurs, le jeu devient carrément plus difficile et beaucoup moins lisible à certains moments quand on est nombreux. Petit bémol, on doit recommencer une nouvelle partie quand on passe du solo au multi et inversement, nul doute que cela sera patché une fois les remontées des joueurs.
Prenons un peu de recul pour évoquer la qualité générale du titre. L’esprit Trine et Has Been Heroes se fait bien ressentir et on reconnaît bien les jeux du studio. Graphiquement, le jeu est très joli, très coloré sur TV et en mode portable mais on ne peut s’empêcher d’être déçu du rendu. Les environnements, les arrières plans, les textures, tout est soigné mais le rendu aurait gagné à être plus travaillé. Côté bande-son, c’est là que le titre séduit avec des mélodies qui rappelleront Trine. Les musiques sont vraiment superbes et permettent au joueur de s’immerger dans cet univers magique. Le jeu reste difficile mais si on le compare à Has Been Heroes, il reste bien plus accessible avec plusieurs modes de difficultés proposés.