Vous n’avez jamais aimé les cours et le lycée ? Ce jeu ne vous fera pas changer d’avis ! Coupez la lumière, augmenter le son de votre télé ou de votre Switch et laissez-vous imprégne par l’ambiance générale du jeu.
Pour vous mettre dans l’ambiance, voici un résumé du jeu. (Achluophobes (peur de l’obscurité) s’abstenir !). Nous incarnons Youngho, un étudiant basique dans un lycée le jour des examens. Stressé, il arrive en classe et s’assoit pour suivre les examens. Sa prof lui donne un rendez-vous plus tard en tête-à-tête, mais il s’endort sur son bureau et en se réveillant, plus personne dans la classe et pire, il fait nuit noire. Plus aucune lumière. Plus un seul bruit. Il est seul. Du moins c’est ce qu’il pense… Et c’est le début des cauchemars. Plutôt accueillant comme début, non ? La première information importante est de vous dire que le jeu est intégralement sous-titré en français. Aucun doublage, juste du texte. C’est assez rare pour être signalé, généralement ce type de jeu n’est qu’en anglais.
Ne vous méprenez pas, ce n’est pas un visual novel classique. Certes le jeu est bourré de dialogues entre les personnages et les descriptions, mais The Coma : Recut a toute une jouabilité dans l’établissement scolaire. Il se présente en vue à la 2D, nous arpentons les couloirs et les classes de gauche à droite. Mais dans ce jeu il faut se plonger dans son histoire : au début du jeu avant que l’Enfer ne commence, une ambulance est devant les portes d’entrée du lycée car un élève a fait une tentative de suicide. On peut discuter avec les autres élèves pour apprendre à les connaître, certains sont de confiances et d’autres sont des caïds. C’est parfait pour s’imprégner des lieux, on retient des noms et c’est lorsque le cauchemar débute que nous pouvons nous réjouir (ou non) de revoir certaines de ces têtes.
The coma peut être une expérience éprouvante. Il ne faut pas avoir peur de l’obscurité ni être claustrophobe puisque ça se passe dans un huis-clos. Mais de quoi faut-il avoir peur ? Youngho est poursuivi sans relâche par la professeure qui lui avait donné rendez-vous, mais ce n’est pas vraiment elle : cette chose a les yeux révulsés et le pourchasse avec un couteau, c’est une psychopathe. Vous allez sûrement vous dire qu’il suffit de quitter le lycée : Très bonne idée ! Oui mais les portes sont cloisonnées. Impossible de sortir, ce serait trop facile ! Ce jeune garçon est enfermé et pour s’en sortir, il doit comprendre pourquoi sa présence est importante. Ce jeu peut faire bien plus peur que des jeux d’horreur en 3D. Sa seule « arme » est sa lampe torche qu’il peut éteindre ou l’allumer. S’il court trop, s’il se balade trop longtemps avec la torche allumée ou bien tout simplement s’il passe près d’elle, la psychopathe débarque en hurlant et en pointant son arme blanche pour le tuer. Heureusement que le garçon a des points de vie, mais sa santé n’est pas illimitée. Il faut ouvrir grand les oreilles pour savoir où la psychopathe peut être avec le bruit de ses pas plus ou moins lointains. La seule solution pour qu’elle l’oublie est de s’accroupir en mettant ses mains devant sa bouche.
Difficile de ne pas faire de bruit quand il tremble comme une feuille un soir de pleine tempête, mais ça fonctionne. S’il n’y a plus aucun bruit elle ne nous voit pas, elle est comme aveugle, son seul repère est le mouvement et le bruit. Mais ce n’est pas la seule solution pour s’en sortir vivant : il est également possible de se planquer dans des toilettes, des casiers, à condition qu’ils soient vides. Retenez-bien les emplacements de cachettes possibles pour ne pas se faire avoir bêtement par un manque de place. La mort peut être punitive, c’est pourquoi il est grandement recommandé de faire souvent des sauvegardes qui se font sur les tableaux : dès que vous en apercevez un, prenez trois petites secondes pour sauvegarder. Rien de plus énervant que de devoir refaire des passages déjà faits.
Nous vous conseillons d’y jouer avec les volets fermés, la lumière éteinte et le son au maximum pour vivre au mieux la belle ambiance angoissante. N’attendez-vous pas non plus à des sueurs froides et des sursauts de folies, mais plutôt une belle angoisse. De temps en temps, vous allez faire la rencontre de quelques-uns de vos camarades de classes et surtout une fille inconnue mais qui vous avertit plusieurs fois de ne pas être là. Qui est-elle ? Pourquoi est-elle ici ? Pourquoi nous aide-t-elle ? Il faut suivre le récit. Cela permet de se sentir moins seul, oui, mais à quel prix ?
Durant cette épopée malsaine avec du sang qui recouvre joliment les murs, vous avez comme seule aide les maps bien pratiques des différents bâtiments du lycée. Comme dans Silent Hill 2, les objectifs sont indiqués par des croix aux emplacements voulus. Nous récupérerons aussi tout un tas d’objets à mettre dans notre sac à dos (pour une fois on ne se demande pas où le héros peut bien mettre ses objets) en fouillant dans des tiroirs. Des distributeurs de boissons et d’aliments sont aussi là pour remettre en bon état Youngho, bouteilles d’eau, canettes de soda, sandwichs et autres. Mais il y a également des notes écrites laissés un peu partout, qui permettent d’en apprendre un peu plus sur le background ou au contraire ajouter encore plus de questions sur les évènements. Dans tous les jeux ou presque, le menu pause aide des millions de joueurs à ne pas perdre sa partie en cours, cette fois, ne comptez pas sur la pause qui n’existe tout simplement pas. Que vous soyez en plein inventaire, en train de lire des notes ou faire une sauvegarde, vous pensez peut-être être à l’abri du danger mais détrompez-vous ! Le temps ne se met jamais en pause !
Les graphismes, bien que cela se passe dans le noir (la lampe torche permet de voir les pièces colorées), sont tout de même jolis. Être dans la pénombre ne veut pas dire que le joueur ou spectateur va avoir peur. The Coma a une belle esthétique, et tout a été fait à la main. Côté durée de vie l’expérience ne dure pas bien longtemps, comptez 5-6 heures de jeu. Ce n’est peut-être pas plus mal, le jeu pourrait être plus lassant sur le long terme. Plusieurs fins sont possibles.
Informations pratiques : ce titre est déjà sorti en 2015 sur PC sous le nom de The Coma : Cutting Class. Cette version, disponible maintenant sur les consoles de salon, apporte seulement quelques améliorations graphiques.