Hammerwatch fait partie de ces jeux du catalogue de « Greenlight » dont ils ont eu l’approbation des membres pour qu’ils soient disponibles sur Steam comme tout bon jeu qui se respecte. Il n’est pas tout récent puisque sa sortie originale date d’août 2013. Le revoilà sur le devant de la scène vidéo ludique avec sa récente sortie du 23 décembre dernier en Europe sur l’eShop de la Nintendo Switch. Le studio de développement Crackshell a eu le soutien pour ce portage de BlitWorks qui a aussi oeuvré sur les portages de jeux tels que Don’t Starve, Darkest Dungeon, Starbound et de toute une autre liste impressionnante de jeux à succès.
Si vous aimez les jeux de type « dungeon crawler » (The Binding of Isaac entre autre), celui-ci peut facilement être votre prochain jeu où vous allez passer de nombreuses heures devant.
Sept classes sont disponibles et vous changeront le gameplay ainsi que la manière de progression. On y retrouve :
– le paladin.
– le magicien.
– l’archer.
– le voleur.
– le démoniste.
– le prêtre.
– le sorcier, qui est la nouvelle classe pour cette édition Switch.
Après avoir choisi sa classe et son mode de difficulté (entre facile, moyen et difficile), on peut jouer dans l’une des deux campagnes au choix : Castle Hammerwatch ou l’extension Temple of the Sun qui rajoute deux modes de jeu : Hero Defense et Survival. Mieux vaut commencer dans l’ordre. Pas pour l’histoire puisqu’il y en a tout simplement pas mais pour bien voir l’évolution entre les deux campagnes.
Le principe ne change pas des autres jeux mais Hammerwatch le fait en bien. Une fois une nouvelle partie lancée, notre explorateur commence directement dans un donjon au premier étage. Le but est bien évidemment de réussir à monter le plus d’étages possibles. Mais ces zones sont bourrées d’embûches. Si au départ le jeu peut paraître répétitif, cette vision de toujours faire la même chose change rapidement quand les premières petites énigmes font face à nous. Rien de bien méchant ni d’insurmontable mais c’est toujours bien venu. Ces énigmes peuvent aussi être des pièges comme d’affreux pics qui vous explosent en un coup. Pour pouvoir passer, il va falloir par exemple trouver et marcher sur un certain nombre d’interrupteurs pour désactiver le système ou bien il va falloir aussi réussir à comprendre dans quel ordre il faut marcher sur les tuiles de haut en bas et sur les côtés pour parvenir à se frayer un chemin en enlevant les pièges des dalles. Ces séquences ne sont pas nombreuses et si vous êtes plus dans l’action pure et dure, rassurez-vous le combat est très largement de la fête. Que ça soit avec votre arc, votre épée, votre baguette ou vos pouvoirs suivant votre classe, les mobs vont prendre cher. Une jauge de mana qui se recharge automatiquement vous sert pour, par exemple, poser des bombes et faire d’impressionnants dégâts sur les bestioles que vous allez voir sur votre chemin. Elles sont très utiles. Pourquoi ? Tous les mobs à l’écran peuvent vous suivre de tous les cotés dès que vous vous approchez d’eux. Et le nombre peut être impressionnant quand ils commencent à devenir des dizaines et des dizaines à vous suivre dans le seul but de vous faire la peau. Une petite bombe bien placée et c’est l’hécatombe. Sur ce point vous n’allez pas être tout seul. Des cafards, des araignées, des chauves-souris, des petites et grosses larves, le bestiaire colle parfaitement avec l’ambiance que dégage les donjons.
L’exploration est importante et c’est un réel plaisir de gambader dans toutes les zones accessibles et non accessibles qui sont nombreuses. Pour pouvoir entrer dans ces endroits (et c’est là que l’exploration se montre capitale), il faut récupérer des clefs de bronze, d’argent et d’or pour ouvrir les portes fermées. Malheureusement les récompenses ne sont pas intéressantes. On y trouve souvent des pièces mais aussi des fruits pour se refaire de l’énergie. Ça aurait été mieux d’avoir de vraies zones secrètes ou avec de vraies récompenses mais ce n’est pas le cas. Pour aller d’étage en étage, il faut passer par des portes. Heureusement, une map nous aide à peu près à ne pas se perdre dans les dédales de ces labyrinthes. « À peu près » puisqu’elle n’est pas très bien faite. En l’affichant, elle se met en plein sur l’écran en transparence et bouge en fonction de nos pas mais on ne voit pas une vue globale de l’étage. Il faut mémoriser les lieux pour se souvenir de l’emplacement des clefs et des portes d’entrées et de sorties. Le game over peut survenir vite. Pour ça, il ne faut pas hésiter à revenir sur le seul checkpoint de l’étage pour l’activer au risque de tout recommencer si vous ne le faites pas. C’est la règle à savoir.
– Le mode Survival porte bien son nom. Cette fois, les ennemis vous poursuivent sans relâche et peu importe si vous êtes trop loin d’eux ou pas, ils vous suivront comme votre ombre. Le but est tout simple (ou pas) : il faut tenir le plus longtemps possible. Il est conseillé d’y jouer une fois la prise en main bien acquise. Le jeu monte de plusieurs étages au niveau de sa difficulté.
– Le mode Hero Defense est une succession de vagues d’ennemis et entre chaque vague, il est possible de faire du commerce en achetant des objets.
La durée de vie peut être longue du moment que vous voulez tout voir et tout faire. Le jeu principal se compose de quatre donjons en plusieurs étages. Les ambiances changent puisqu’on passe d’une prison à une armurerie, aux archives et aux chambres. Les niveaux ne sont pas générés aléatoirement. Attention à la lassitude si vous recommencez plusieurs fois une partie. Avec plusieurs boss bien costauds (qui ne sont pas évidents à combattre), ils vous forceront à bien utiliser vos personnages et leurs capacités. Le jeu peut contenir jusqu’à 16 emplacements de sauvegardes. Rien ne vous empêchera du coup de faire plusieurs parties en même temps pour tester toutes les classes, tous les modes et y revenir quand vous le voulez.
Nintendo Switch oblige, il y a un mode local jusqu’à 4 joueurs. Le fun est encore plus présent et ça fonctionne bien. Chacun joue son rôle et utilise ses pouvoirs et attaques au corps à corps et à distance. Un mode online est déjà présent dans le menu mais il n’est accessible pour le moment. Ce ne sera sûrement pas le cas sur la Switch mais il faut savoir que sur la version PC il est possible de créer nos propres niveaux et de les faire partager. Ce qui donne une durée de vie presque infinie au titre. À moins d’un miracle, ce serait un gage de qualité supplémentaire d’avoir cette option.
Conclusion
Hammerwatch a plusieurs qualités. Son level design : bien que en gros pixels ça passe. Le rythme de jeu varie entre l’exploration, les combats ainsi que résoudre de petites énigmes et des tas d'autres secrets à découvrir et pas mal de modes de jeu. Il aurait cependant mérité plus de variété dans les niveaux. C’est un jeu idéal pour le côté nomade de la Nintendo Switch et vous avez le jeu en édition complète réunissant son extension et d'autres petits ajouts supplémentaires. Une suite va avoir lieu courant 2018 au titre de Heroes of Hammerwatch.
LES PLUS
- Les différentes classes.
- Le nombre d’utilisations d’attaques.
- Pouvoir jouer jusqu’à 4 joueurs.
LES MOINS
- Manque sévèrement de variété dans les ambiances.
- Pas de générations aléatoires dans les donjons.
- Il faut aimer le style rétro de graphismes.