Annoncé lors du BitSummit cette année au Japon, Earth Atlantis est désormais disponible sur Nintendo Switch. Développé par le studio thaïlandais Pixel Perfex et édité par Headup Games, nous avons plongé sous l’eau pour affronter différents boss. Le titre se démarque par son style artistique « ancien croquis » en référence à l’exploration sous-marine au 14e siècle. Il s’agit là d’un jeu de tir mêlant action/aventure, voici notre test.
Earth Atlantis repose sur une recette assez classique, nous avons un jeu que l’on pourrait qualifier de « side scrolling shooter » avec une direction artistique qui ne fera pas rêver mais qui permet au jeu de se distinguer. Mais entrons directement dans le vif du sujet avec le contexte qui entoure le jeu afin de s’immerger complètement. Un grand changement climatique s’est abattu sur la Terre à la fin du 21e siècle. Quatre-vingt-seize pour cent de la surface terrestre est engloutie sous l’eau. La civilisation humaine s’est écroulée. Les machines ont adopté des formes d’animaux marins. L’océan fourmille de monstres hybrides mi-créatures mi-machines. Vous êtes un chasseur et voici le début de votre aventure au sein d’un océan périlleux et rempli de monstres en tout genre.
Nous avons tout d’abord le mode quête, vous commencez donc avec un petit sous-marin, le Nautilus, peu rapide mais assez puissant. Trois modes de difficulté sont proposés allant de facile, moyen à difficile. Parmi les autres vaisseaux à débloquer, on retrouve l’Aquada très rapide, le Moby-Dick très puissant et le Musashi disposant d’une solide puissance de feu. Tous les vaisseaux ont donc leurs avantages et ils vont très rapidement devenir plus puissant au fil de l’aventure. Vous partez ainsi explorer un monde sous l’eau, tout seul et avec une carte dans le coin gauche comme aide pour se repérer et détecter les ennemis. Ces derniers sont de différentes formes allant du simple poisson plus ou moins grand, poulpes, méduses, crabes géants et autres créatures marines.
Earth Atlantis est un jeu de tir horizontal offrant un gameplay de chasse aux monstres assez classique. En effet, les commandes sont très simples, le stick pour se déplacer, les gâchettes pour tirer et orienter son vaisseau à droite ou à gauche. Et c’est à peu près tout puisque notre vaisseau pourra s’upgrader par la suite avec une puissance de feu de plus en plus importante. Le principe étant d’éliminer des monstres, ramasser des bonus, vaincre des boss pour améliorer son sous-marin. La carte est ouverte, on peut donc se déplacer librement même si certaines zones s’ouvriront au fur et à mesure. Plusieurs boss sont détectés par la carte, nous sommes libres d’affronter celui qu’on veut. Si le jeu de base propose un bon challenge, il ne faudra pas négliger les améliorations.
En effet, les boss étant parfois très coriaces, d’où l’importance de bien fouiller votre environnement, certaines caisses offrent des armes supplémentaires comme des missiles plus puissants ou missiles à tête chercheuse. Cependant, la frustration peut vite vous gagner lorsque vous mourrez, on revient certes au dernier point de contrôle mais on perd toutes nos capacités acquises précédemment. Lorsque l’on sait que certain boss sont très rapides et attaquent constamment, il est primordial de bien s’équiper au préalable. Vous n’êtes pas démuni pour autant, votre vaisseau pourra tirer en avant, en arrière voire même dans plusieurs directions mais tous les bonus ne pourront pas être équipés.
Au programme, 38 boss différents qui se débloqueront au fur et à mesure de votre progression mais même si le jeu essaye de varier certaines approches ou situations, il faut bien avouer qu’on se lasse très rapidement. Comme évoqué plus haut, perdre son équipement lors d’une défaite est frustrant, autant dire qu’il faudra être à l’affût constamment. Par moment, on s’interroge tout de même sur le travail d’équilibrage, la difficulté étant accrue, certains boss redoutables peuvent nous tuer quasi instantanément et c’est assez rageant. Il y a donc un côté très répétitif et on arrive assez vite aux limites du jeu, c’est-à-dire une limitation des powers-up et un manque flagrant de contenu derrière. Notons la présence d’un mode Chasseur pour combattre à nouveau les boss mais il se débloque une fois le jeu fini et il faut bien avouer que certains d’entre eux nous posent encore quelques soucis.
Même si le jeu est de bonne qualité que ce soit sur TV ou en portable, certains défauts subsistent. Si vous regardez notre vidéo du jeu ci-dessous, vous avez certainement remarqué la direction artistique très jolie, certains arrière-plans avec des monstres en mouvement sont assez sympas. Mais avec Earth Atlantis, on a vraiment l’impression que le jeu s’appuie uniquement sur sa direction artistique. Tous les joueurs n’apprécieront pas et souhaiteront peut-être un peu plus de couleurs. Côté bande-son, il n’y a malheureusement qu’un seul thème, assez calme mais on aurait aimé plus de variété. Le jeu étant vendu 15€, on a un peu de mal à le recommander dans le sens ou le rapport durée de vie/prix n’est pas très bon. Quoiqu’il arrive, ce n’est pas les shoot’em up qui manquent sur Nintendo Switch, on pense à Sine Mora EX ou Graceful Explosion Machine.
Conclusion
Avec Earth Atlantis, les fans du genre seront ravis de trouver un jeu original que ce soit dans sa direction artistique soignée et dans sa prise en main simple et plaisante. Cependant, même si le challenge est au rendez-vous, certains boss ne vous feront aucun cadeau, la moindre mort entraîne une perte de l’équipement et cela devient vite frustrant. Si le titre compte pas moins de 38 boss, le contenu n’est finalement pas énorme et on se lasse assez vite. Il n’y a qu’une seule musique, bien qu’apaisante, le jeu aurait gagné à être un peu plus vif, l’ennui s’installe rapidement.
LES PLUS
- Gameplay simple et efficace
- Une direction artistique originale
- 38 boss
LES MOINS
- Une seule musique
- Une difficulté mal dosée
- Une mort entraîne une perte d’équipement
Un de mes premiers jeux indés sur la Switch et un excellent souvenir, avec son pixel art Game Boyesque ! Le 2 est en préparation, en couleur cette fois-ci