Lors de notre dernière plongée dans les origines de Nintendo, nous vous avons dévoilé le commencement de Nintendo, ses illustres cartes à jouer, ses première tentatives de jeux et ses différents changements. Nous voilà arrivés dans les années 80, et toute la frénésie qui en découle… Nintendo sera aussi emporté dans le tourbillon de ces folles années !
Relire Dossier : Les origines de Nintendo – Épisode 1.
Reprenons notre histoire en commençant par vous présenter Gunpei Yokoi. Nous sommes en 1979, et ce dernier travaille déjà chez Nintendo. Touche à tout et particulièrement bricoleur, il observe le monde qui l’entoure, et alors qu’il regarde avec attention un japonais tapoter sur sa calculatrice pour tuer le temps, il a soudainement une idée révolutionnaire : mettre au point un petit jeu électronique qui tiendrait dans la poche. L’idée de la Game and Watch est née, et il ne faudra patienter qu’une courte année pour la découvrir.
1980 est l’année de sortie de ces petites merveilles. « Ball » est le premier Game and Watch réalisé. Simple mais addictif, vous y avez déjà certainement joué d’une façon ou d’une autre puisque le concept a depuis été repris des dizaines de fois. A l’aide de vos deux bras, vous devez rattraper des balles pour éviter qu’elles ne tombent. Concept simple mais efficace ! Le succès est immédiat !
Néanmoins, force est de constater que ce petit jeu attire tout particulièrement les enfants… Nintendo fait alors le choix de concevoir de nouveaux modèles à destination des plus jeunes. Les célèbres héros de la marque nippone entre alors en scène : Donkey Long, Link, et bien entendu Mario.
Malgré le succès de ces petits bijous, Nintendo se trouve confronté à un problème : les Game and Watch ne permettent que de jouer à un seul jeu, et cela en raison de sa conception même. L’écran est réalisé en cristaux liquides et les images pré-imprimées sont illuminées successivement sur la console. Sans doute vous souvenez vous que vous pouviez percevoir sans mal toutes les possibilités du jeu lorsque vous incliniez votre Game and Watch…
Sans abandonner ses Game and Watch, Nintendo se concentre malgré tout sur la production de ses consoles portables, qui permettent, elles, de jouer à de nombreux jeux grâce aux cartouches.
Il existe 59 Game and Watch, répartis en 11 séries :
Série Silver (1980) : à destination des adultes, cette série porte ce nom de la part la couleur de sa coque, argentée.
Série Gold (1981) : à destination des adultes, cette série porte ce nom de la part la couleur de sa coque, dorée.
Série Widescreen (1981 – 1982) : à destination des enfants, elles arborent des couleurs plus vives et les héros de la firme s’incrustent dans les Game and Watch.
Série Multiscreen (1982 – 1989) : dotée de deux écrans, elles offrent d’autres possibilités de jeux, et les joueurs y retrouvent la croie directionnelle avec l’arrivée de Donkey Kong.
Série Table Top (1983) : Game and Watch s’améliore, tant au niveau des graphismes que des sons. Malheureusement, la taille elle aussi s’aggrandit, ce qui empêche les joueurs de glisser cette série dans leur poche. Le succès est dès lors mitigé… le principe reposait davantage sur la possession d’une mini borne d’arcade que l’on pose sur une table ou un bureau.
Série Panorama (1983 – 1984) : comparable à la série des Table Top, seul le le design est modifié.
Série New Widescreen (1982 – 1991) : la série des Widescreen est améliorée et ses couleurs d’autant plus prononcées.
Série Super Color (1984) : l’écran LCD n’est plus horizontal mais vertical. Aussi, les écrans sont recouverts d’un film plastique coloré pour intensifier les couleurs. Cette série utilise des écrans à cristaux liquides noirs.
Série Micro VS System (1984) : le multijoueur est arrivé ! Il devient possible de jouer à deux sur cette série grâce à ses deux contrôleurs qui se détachent.
Série Crystal Screen (1986) : cette série est dotée d’un écran transparent !
Série Mini Classics (1998) : cette série est une réédition sous forme de porte-clefs des Game and Watch.
Le saviez vous ?
Il existe un autre modèle n’appartenant à aucune série citée précédemment : Super Mario Bros, dans un écrin jaune avec un couvercle Diskun (mascotte de Disc System). Ce dernier a été distribué à 10 000 exemplaires au Japon, comme gain lors d’un concours de Disk Fax.
Ce jeu est souvent qualifié de collector, puisque distribué à faible échelle et uniquement comme lot ou comme cadeau d’entreprise.